Le chef du Mossad à Doha pour des discussions, notamment avec le directeur de la CIA
Troisième visite de Barnea au Qatar depuis le 7 octobre pour obtenir la libération de 20 autres otages et étendre la trêve pour libérer tous les enfants et les femmes
Le chef de l’agence d’espionnage du Mossad, David Barnea, est à Doha pour des pourparlers avec le directeur de la CIA, Bill Burns, et avec de hauts-responsables qataris, selon des informations qui ont été transmises au Times of Israel. L’objectif de ces rencontres est la libération des otages détenus dans la bande de Gaza par le Hamas et d’autres groupes terroristes.
Burns devait rencontrer Barnea et le Premier ministre qatari Mohammed ben Abdulrahman al-Thani.
C’est le troisième déplacement de Barnea au Qatar depuis le début de la guerre et il a aussi accueilli des officiels qataris de premier plan en Israël alors que Doha joue un rôle d’intermédiaire entre l’État juif et le Hamas.
Cette visite a lieu dans le sillage de la prolongation de 48 heures de la trêve temporaire qui a été décidée par les deux parties et qui devrait permettre à vingt otages supplémentaires au moins de quitter les geôles de Gaza.
Environ 240 otages au total ont été kidnappés et conduits dans la bande de Gaza le 7 octobre, lorsque des terroristes ont déferlé sur les communautés du sud du pays, tuant au moins 1 200 personnes, pour la plupart des civils.
Les discussions se concentrent sur la nécessité de garantir que ces 20 captifs seront bien remis en liberté et elles porteront aussi sur une nouvelle prolongation possible de la trêve afin d’obtenir la libération de toutes les femmes et de tous les enfants conservés en captivité à Gaza.
Selon Israël, il y aurait encore près de 83 femmes et 10 enfants détenus par les groupes terroristes, sans compter cinq soldates, et les deux prochains jours seront décisifs.
Le gouvernement israélien a approuvé lundi les noms de 50 prisonnières palestiniennes incarcérées pour atteinte à la sécurité nationale dont la libération pourrait être envisagée en contrepartie de la libération par le Hamas de 20 autres otages israéliens dans les jours à venir.
Jusqu’à présent le Hamas a libéré, lors des quatre premiers jours de la trêve, 30 enfants et 20 femmes israéliennes, dont 10 mères d’enfants libérés, un homme israélo-russe relâché en signe de reconnaissance envers Moscou. 18 étrangers – 17 Thaïlandais et un Philippin – ont été également libérés dans le cadre d’un accord distinct conclu sous l’égide de l’Iran.
Une seconde raison a motivé le déplacement de Barnea : la nécessité de poser les bases de futurs accords qui comprendront la libération des otages qui ne répondent pas aux critères de remise en liberté tels qu’ils ont été définis dans l’accord actuel et qui inclurait ainsi les hommes – et potentiellement les soldats, hommes et femmes.
Le Qatar est devenu un canal de communication essentiel avec le Hamas, puisqu’il abrite le siège du bureau politique du groupe terroriste. C’est également la résidence principale de son chef en exil, Ismail Haniyeh, et celle de son ancien chef, Khaled Meshaal. Le pays est l’un des principaux bailleurs de fonds du Hamas, qui lui transfère chaque année des centaines de millions de dollars.
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères du Qatar, Majed Al-Ansari, a indiqué mardi que les négociations pour la libération des soldats retenus en otage par le Hamas pourraient commencer après la libération des otages civils.
Lors d’un point de presse, Al-Ansari a déclaré : « La priorité aujourd’hui est la libération des otages civils, des femmes et des enfants, après viendra le tour des militaires ».
Soulignant le rôle du Qatar et de l’Égypte comme médiateurs pour la libération des otages, Al-Ansari a indiqué que l’État du Golfe ne pouvait actuellement confirmer la libération d’otages israéliens supplémentaires au-delà des 20 qui devraient être libérés en deux groupes de dix aujourd’hui et demain, selon les termes de la prolongation de 48 heures de la trêve convenue par les parties.