Le député provocateur du Likud dit être un challenger de poids face à Netanyahu
Oren Hazan "n’exclut pas" de se porter candidat à la tête du parti avant les prochaines élections, même si le Premier ministre s'y présentera aussi

Un député du Likud dont les provocations et les remarques désobligeantes lui ont souvent valu des ennuis a déclaré vendredi qu’il envisageait de défier Benjamin Netanyahu au poste de Premier ministre lors des prochaines élections nationales.
« Je ne suis pas en train d’exclure une candidature pour le leadership du Likud lors des prochaines élections », a déclaré Oren Hazan lors d’un événement du Likud à Eilat.
Benjamin Netanyahu, qui a fait l’objet d’une enquête dans deux affaires de corruption, a indiqué qu’il avait l’intention de se présenter aux prochaines élections, prévues pour la fin de l’année 2019.
Il a nié les faits et rejeté les appels de ses opposants politiques qui lui demandaient de démissionner.

Concernant ses chances, Hazan, 36 ans, a fait référence à Emmanuel Macron, qui a été élu président l’année dernière à l’âge de 39 ans. Il a également déclaré que Donald Trump avait remporté les élections présidentielles américaines en 2016 sans expérience politique préalable.
Hazan, qui fait souvent l’éloge de Trump, a été critiqué après s’être frayé un chemin à travers la file des dignitaires de l’aéroport Ben Gurion pour prendre un selfie avec le président américain lors de sa visite en Israël en mai.
Depuis son élection à la Knesset lors des élections de 2015, Hazan a été critiqué pour son traitement des législatrices, notamment en disant à une députée qu’elle était trop laide pour être une prostituée.
Son commentaire envers la travailliste Michal Biran est intervenu alors qu’elle le traitait de « proxénète », en référence à un rapport de la Deuxième chaîne peu après son entrée en politique alléguant qu’Hazan avait embauché des prostituées pour ses amis et avait pris de la méthamphétamine en gérant un casino en Bulgarie en 2013.
Il a poursuivi en justice le journaliste Amit Segal pour diffamation, mais le tribunal a rejeté l’essentiel du procès, estimant que ce rapport constituait un « journalisme responsable et sérieux et reflétait la réalité telle qu’elle était ».
Hazan a également été confronté à des problèmes juridiques, en étant notamment inculpé en décembre pour agression sur un incident remontant à trois ans et pour avoir suspendu son permis de conduire.