Le Fatah menacerait d’entraver l’ouverture de Rafah
L'AP pourrait ne pas déployer de forces au passage de Rafah si le Hamas ne cédait pas le contrôle de la bande de Gaza au gouvernement d'union nationale, selon la radio israélienne

Les responsables du Fatah auraient averti que si le Hamas ne cédait pas le contrôle de la bande de Gaza au gouvernement d’unité, les forces de la garde présidentielle du président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas ne se déploieront pas le long des frontières et les passages resteront fermés.
Selon un rapport de la radio israélienne, un membre de la délégation palestinienne présent aux pourparlers du Caire a ajouté que les négociations de cessez-le-feu reprendraient en octobre.
Le rapport a été diffusé un jour après qu’une délégation égyptienne de haut niveau se soit rendue à Ramallah pour tenir une série de consultations sur la demande d’un cessez-le-feu durable entre Israël et le Hamas à Gaza et concernant les tensions latentes entre le Hamas et le Fatah.
Après les discussions, l’ambassadeur d’Egypte à l’AP Wael Atiyeh a déclaré que l’Egypte est prête à former les forces de la garde présidentielle pour peupler les frontières et qu’une fois qu’elles seraient prêtes, l’Egypte ouvrirait le passage de Rafah à 100 %, selon le rapport.
Le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Choukri a affirmé qu’il était confiant que les négociations de cessez-le-feu sous médiation égyptienne entre Israël et le Hamas déboucheraient sur un accord durable.
L’Egypte a maintenu qu’elle n’ouvrirait son passage de la frontière avec la bande de Gaza uniquement si les forces de l’AP en place suffisaient pour assurer le suivi.
Ainsi, le Hamas et le Fatah ne peuvent pas parvenir à un accord sur le déploiement des forces de l’AP aux passages, pouvant compromettre les espoirs d’un cessez-le-feu durable, alors que l’ouverture de Rafah a été l’une des exigences du Hamas pour arrêter les tirs de roquettes depuis le début du conflit le 8 juillet.
Les tensions entre les deux groupes semblent avoir monté au cours des dernières semaines qui ont suivi l’allégation par les services du renseignement israélien que le Hamas complotait un coup d’Etat contre l’Autorité palestinienne en Cisjordanie.