Le gouvernement doit clore l’audit des localités du sud éligibles à l’aide – contrôleur de l’État
Le rapport intermédiaire fait état des difficultés rencontrées par les moshavim et les villes d'Ofakim et de Netivot, touchés le 7 octobre mais hors de la zone éligibles aux aides
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Un rapport intermédiaire, publié lundi par le contrôleur de l’État sur la réhabilitation des communautés frontalières de Gaza à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, a révélé que les communautés durement touchées ce jour-là, mais situées à plus de sept kilomètres de la zone de « l’enveloppe de Gaza » – la région connue en hébreu sous le nom d’Otef Azza – ce qui les rendait inéligibles à une aide spéciale de l’État – souffraient et avaient besoin d’aide.
Parmi elles, la ville d’Ofakim, dans le sud du pays, où 53 personnes ont été assassinées. La municipalité d’Ofakim avait du mal à aider les habitants malgré l’implication des ministères et l’aide philanthropique, selon le rapport.
En décembre dernier, quelque 500 résidents attendaient de commencer une thérapie au Centre de résilience d’Ofakim, et 30 nouvelles personnes étaient orientées chaque semaine en moyenne, selon le rapport. Le temps d’attente moyen était de 60 jours, les assistants sociaux déclarant avoir triplé leur charge de travail sans disposer des ressources nécessaires.
Ofakim, Netivot et quatre moshavim situés à un peu plus de sept kilomètres de Gaza ont tous subi les effets des attaques du Hamas. Ils ont demandé à la Haute Cour d’être inclus dans la zone éligible à l’aide de l’État.
Le rapport indique que le cabinet du Premier ministre et les ministères des Finances et de la Défense n’ont pas respecté leurs engagements d’examiner et de décider d’une nouvelle délimitation géographique. La décision aurait dû être soumise à l’approbation du gouvernement avant le 10 février 2024.
Selon le contrôleur de l’État, cette défaillance a entraîné le gel de 5 milliards de shekels de fonds de développement pour la région, ce qui a retardé des projets majeurs, tels que la création d’un complexe sportif Wingate dans le sud de la ville de Sderot et de centres pour l’emploi, ainsi que des investissements en capital visant à attirer dans la région des entreprises innovantes susceptibles de créer des emplois bien rémunérés.

Le rapport reproche au gouvernement d’avoir laissé l’Autorité de Tekuma, chargée de la réhabilitation de la région, sans directeur ni directeur adjoint à temps plein depuis le mois d’août, date à laquelle le général de brigade (Rés.) Moshe Edri et son adjoint ont quitté leurs fonctions. Cela a entravé la prise de décisions rapides et la résolution des problèmes qui se sont posés lors de la construction de logements temporaires pour trois des kibboutzim les plus touchés, Beeri, Kfar Aza et Holit, a-t-il déclaré. Yossi Shelley, directeur du cabinet du Premier ministre, a été chargé de diriger cet organisme en plus de ses fonctions habituelles. En novembre, il a été annoncé qu’il avait été nommé ambassadeur aux Émirats arabes unis.
Le même mois, la responsabilité de la réhabilitation des frontières sud et nord a été transférée du cabinet du Premier ministre au ministère des Finances. Le député Zeev Elkin a été nommé ministre à ce poste, avec la responsabilité globale des deux régions.
Le rapport indique que si le gouvernement avait disposé d’un plan pour l’établissement de sites temporaires destinés à accueillir les évacués en cas d’urgence, avec un coordinateur unique, les travaux auraient pu se dérouler plus rapidement.
Suite à une inspection menée de janvier 2024 à février 2025, le rapport a décrit des retards dans l’achèvement des sites d’hébergement temporaire pour Beeri, Kfar Aza et Holit, invoquant la bureaucratie, les bâtiments défectueux et l’achèvement tardif des installations publiques, des routes d’accès pavées et de l’aménagement paysager. Dans certains cas, des familles avec enfants ont emménagé après le début de l’année scolaire.

En ce qui concerne les monuments commémoratifs, une décision gouvernementale d’avril de l’année dernière a déterminé que le bureau du Premier ministre travaillerait avec l’Autorité de Tekuma sur un site national pour commémorer les plus de 1 200 personnes tombées et assassinées le 7 octobre. En septembre, la décision gouvernementale a été modifiée pour obliger le bureau du Premier ministre à créer une société chargée de planifier un site commémoratif national, dont les responsabilités seraient inscrites dans la loi. Cela n’a pas été mis en œuvre, selon le rapport.
Avec les sites commémoratifs privés qui parsèment les abords de la Route 232, il était important de créer des politiques de commémoration, a ajouté le contrôleur de l’État, afin de garantir que tous les assassinés et les morts soient commémorés de manière égale.