Le grand rabbin sépharade d’Israël : le terroriste de Halamish aurait dû être tué
Yitzhak Yosef a déclaré à des fidèles que n’importe quel "terroriste arabe qui vient pour assassiner ne doit pas rentrer vivant"
Le rabbin en chef sépharade Yitzhak Yosef a déclaré aux fidèles samedi que le terroriste palestinien qui a tué trois membres d’une famille vendredi soir aurait dû être tué.
S’exprimant lors de son discours hebdomadaire, Yosef s’est exprimé au sujet d’Omar al-Abed, le terroriste âgé de 19 ans qui a été blessé après avoir assassiné trois membres d’une famille. « Dommage qu’ils n’ont pas tué ce terroriste. Ils auraient dû le tuer », a déclaré Yosef.
Ses commentaires font polémique après que le pays s’est déchiré au cours des derniers mois sur l’affaire d’Elor Azaria, un soldat condamné pour meurtre après avoir tiré et tué un terroriste palestinien après qu’il avait été désarmé.
Yosef a dédié son intervention aux mémoires des trois victimes, Yossef Salomon, âgé de 70 ans, sa fille Chaya Salomon, âgée de 46 ans, et son fils Elad Salomon, âgé de 36 ans, tout en souhaitant un rétablissement rapide de leur femme et mère Tova, âgée de 68 ans, qui a été sérieusement blessée dans l’attaque et est soignée au Centre Médical Shaare Zedek à Jérusalem.
« Chaque terroriste arabe qui vient pour assassiner ne devrait pas rentrer vivant, a déclaré Yosef. Si vous savez qu’il est venu pour attaquer le peuple juif, vous devez le tuer. Pas seulement le blesser, vous devez le tuer ».
Alors qu’Abed poignardait ses victimes, la femme d’Elad a réussi à mettre plusieurs enfants dans une pièce à proximité, maintenir la porte fermée et appeler la police. Peu après, un soldat de Tsahal en permission, qui s’est précipité sur place après avoir entendu les cris, lui a tiré dessus à travers la fenêtre et l’a blessé.
Le grand rabbin sépharade a également parlé des deux policiers druzes qui ont été assassinés le 14 juillet par trois terroristes arabes qui sont sortis du mont du Temple et leur ont tirés dessus avec des armes qu’ils avaient cachées sur le lieu saint.
Jospeh a parlé de l’alliance proche entre les Juifs et les Druzes en Israël. Il s’est souvenu d’une visite à la famille druze du policier Zidan Saif après l’attaque de novembre 2014 dans laquelle deux terroristes à Jérusalem Est armés de pistolets, de haches et de hachoirs ont attaqué la synagogue Bnei Torag à Har Nof. Avec Saif, quatre fidèles avaient été tués – le rabbin Moshe Twersky, Aryeh Kupinsky, le rabbin Kalman Levine, le rabbin Avraham Shmuel Goldberg et Haim (Howie) Yehiel Rothman.
Ce n’est pas la première fois que Yosef appelle à la mort des terroristes.
En mars 2016, il a déclaré que les Israéliens ne devraient pas avoir peur des tribunaux ou des opinions des chefs de la sécurité lorsqu’ils s’opposent aux terroristes, mais ils devraient les tuer tout de suite.
« Si un terroriste vient avec un couteau, c’est un commandement [par la loi juive] de le tuer, avait déclaré Yosef aux fidèles dans une synagogue à Jérusalem lors des prières du samedi matin, selon le site d’information ultra-orthodoxe, Kikar HaShabbat.
« Vous ne devriez pas avoir peur, a-t-il insisté, citant une ancienne exhortation rabbinique « Celui qui vient pour te tuer, lève-toi et tue le ».
Yosef avait alors averti les Israéliens de ne pas s’inquiéter de ce qu’il avait suggéré comme étant les vicissitudes des juges ou des généraux. Face à un agresseur armé, « ne commencez pas à vous préoccuper du fait que quelqu’un vous amène devant la Haute-Cour, ou que quelque chef d’état-major [de l’armée israélienne] vous dirait le contraire ».
Selon le rapport établi en 2016, Yosef avait suggéré que la mort d’un terroriste était une dissuasion d’attaque future et non seulement un moyen de neutralisation d’une menace immédiate.
« Aussitôt que le terroriste sait que s’il vient vers vous armé d’un couteau, il n’en reviendra pas vivant, il y a donc une mitzvah [un commandement] de le tuer ».
Toutefois, dans le discours de 2016, Yosef avait également mis en garde contre le meurtre d’un terroriste ne posant plus aucune menace, disant que le Messie, qui n’est pas encore arrivé, était le seul arbitre pouvant condamner à mort un ennemi ne posant plus de danger.
« S’il n’a plus de couteau, alors il doit être condamné à vie… jusqu’à ce que le Messie vienne pour nous dire qui est Amalek (la tribu biblique que les Juifs seront chargés d’annihiler) et seulement alors, nous pourrons les tuer ».