Israël en guerre - Jour 474

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Le groupe Carrefour répond à des organisations françaises anti-Israël, dont la CGT

Sept organisations ont accusé l’entreprise d’être "impliquée dans la colonisation du territoire palestinien et d’en tirer profit"

Vue extérieure d'un nouveau magasin Carrefour, à Ecully, près de Lyon, dans le centre de la France, le 25 août 2010. (Crédit : AP Photo/Thomas Campagne)
Vue extérieure d'un nouveau magasin Carrefour, à Ecully, près de Lyon, dans le centre de la France, le 25 août 2010. (Crédit : AP Photo/Thomas Campagne)

La grande chaîne de supermarchés française Carrefour a annoncé plus tôt cette année son arrivée en Israël, prévoyant d’ouvrir ces prochains mois 150 magasins.

Un accord de franchise a ainsi été signé le 6 mars 2022 avec le groupe Electra Consumer Products, propriétaire de la chaîne de magasins Yenot Bitan, pour que des magasins Carrefour, renommés « Super » en Israël, viennent remplacer ces magasins Yenot Bitan – une dizaine ont déjà été rénovés en ce sens. Des produits de la marque Carrefour sont aussi déjà en vente en Israël depuis cet été dans la majorité des Yenot Bitan.

En juillet, le Premier ministre Yaïr Lapid avait affirmé que l’ouverture de ces magasins devrait contribuer à faire baisser le coût de la vie dans le pays.

Alors que certains magasins Yenot Bitan qui doivent distribuer des produits Carrefour sont implantés au-delà de la « Ligne Verte », à Ariel, Alfie Menashe et Maale Adumim, sept organisations françaises ont publié un rapport rendu public ce 16 novembre.

Ces organisations, connues pour leur engagement anti-Israël, sont l’Association France-Palestine Solidarité (AFPS), Al-Haq, la Confédération générale du travail (CGT), la Fédération commerces et services de la CGT, la Ligue des droits de l’Homme, la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine et l’Union syndicale Solidaires.

Un magasin Yenot Bitan à Kiryat Ata. (Crédit : ניר ודל / CC BY-SA 4.0)

Dans leur texte, elles accusent ainsi Carrefour de « se trouver donc de fait impliqué dans la colonisation du territoire palestinien et d’en tirer profit ».

« Ces entreprises sont des acteurs directs et indirects de la colonisation de la Palestine par Israël, crime de guerre condamné par l’ONU », écrivent-elles.

Elles ont ainsi dénoncé les « liaisons dangereuses » du distributeur français avec l’économie israélienne en Cisjordanie. Elles rappellent que la société mère d’Electra Consumer Products, Elco, fait partie des entreprises répertoriées par l’ONG israélienne Who Profits comme étant largement impliquées dans les implantations.

« Les organisations signataires du présent rapport rappellent au groupe Carrefour que la responsabilité spécifique des entreprises existe indépendamment des capacités ou de la détermination des États à remplir leurs propres obligations en matière de droits humains », est-il ajouté. « Elles rappellent également que les entreprises opérant dans des zones touchées par des conflits, ainsi que dans des situations d’occupation, doivent faire preuve d’une diligence accrue en matière de droits humains et éviter de contribuer à des violations des droits humains, y compris celles commises par leurs fournisseurs ou leurs relations d’affaires. »

Elles appellent ainsi le groupe Carrefour à « se conformer aux principes internationaux en cessant toute activité en lien avec la colonisation israélienne ».

« Cela implique qu’il mette fin, dans les plus brefs délais, à son partenariat avec l’entreprise Electra Consumer Products et sa filiale Yenot Bitan. Les signataires demandent également à l’État français d’agir pour que le groupe Carrefour et les autres entreprises françaises prennent la pleine mesure de leurs obligations et mettent fin à toute relation d’affaires pouvant avoir un lien avec la colonisation israélienne », est-il écrit.

Interrogé par mail par le journal Ouest-France, le groupe Carrefour s’est défendu des accusations des ONG, expliquant qu’il « n’exercera aucune activité directement en Israël, et n’a aucune participation capitalistique dans Yenot Bitan. Le groupe respecte les exigences juridiques qui s’imposent à un franchiseur ».

Face à ces accusations, une rencontre entre la direction de Carrefour et les signataires du rapport est prévue ce jeudi dans la matinée.

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