Le Guide suprême iranien s’engage à répondre dix fois plus fort à toute attaque
Khamenei annonce qu'il a ordonné l'augmentation de la capacité d'enrichissement nucléaire du pays, mais ne dépassera pas les limites fixées en 2015

Le Guide suprême de l’Iran a déclaré lundi que quiconque tire un missile sur son pays « en recevra 10 » en retour, mais a rejeté les craintes de guerre comme étant de la « propagande » de l’Occident.
Les tensions ont grimpé en flèche depuis que les États-Unis se sont retirés de l’accord nucléaire historique de 2015 et se sont engagés à rétablir les sanctions à moins que l’Iran ne respecte une liste d’exigences strictes.
Dans un discours, le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, a également déclaré qu’il avait ordonné aux autorités atomiques d’accroître la capacité d’enrichissement nucléaire du pays. L’augmentation qu’il a détaillée dans son discours ne dépasserait pas les limites fixées par l’accord nucléaire, que les pays européens ont dit espérer sauver.
L’accord conclu par l’administration Obama, avec la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Chine, la Russie et l’Iran, a permis de lever les sanctions internationales contre l’Iran en échange de la limitation de son programme nucléaire.
Les propos de Khamenei coïncidaient avec la rencontre du Premier ministre Benjamin Netanyahu avec la chancelière allemande Angela Merkel à Berlin.
Dans une série de tweets dimanche, Khamenei s’en est pris à Israël, qualifiant l’État juif de « tumeur cancéreuse » de la région qui doit être « enlevée et éradiquée ».

Netanyahu a déclaré que l’Iran serait le seul et unique sujet à l’ordre du jour de son voyage en Europe.
Le Premier ministre rencontrera également le Président français Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Theresa May, tous deux signataires de l’accord, afin d’obtenir un soutien en vue de modifier l’accord nucléaire avec l’Iran et de faire partir les forces iraniennes de Syrie.
Netanyahu a averti Merkel que la présence de l’Iran en Syrie devrait également inquiéter l’Allemagne, étant donné que les milices chiites avaient l’intention de convertir les musulmans sunnites à leur religion, avec pour résultat qu’une « nouvelle guerre de religion » éclaterait au Moyen-Orient avec pour conséquence l’afflux de nouvelles vagues de réfugiés vers l’Europe.
Israël craint qu’à mesure que la guerre civile syrienne s’achève, l’Iran, dont les forces et les mandataires chiites ont soutenu le président Bashar el-Assad, se concentre sur Israël.
L’armée de l’air israélienne aurait effectué un certain nombre de frappes aériennes sur les positions iraniennes en Syrie. Le mois dernier, les ennemis acharnés se sont ouvertement affrontés lorsque l’Iran a tiré des douzaines de roquettes sur des positions israéliennes sur le plateau du Golan, et Israël a réagi en frappant plusieurs cibles iraniennes en Syrie.
Raphael Ahren a contribué à cet article.