Le Hamas dévoilera sa nouvelle charte le 1er mai
La nouvelle charte pourrait mentionner les lignes de 1967, et ne plus citer le lien du groupe terroriste avec les Frères musulmans

Le Hamas palestinien, le mouvement terroriste islamiste qui dirige la bande de Gaza, a annoncé mercredi qu’il dévoilera le 1er mai son programme politique remanié au Qatar, où vit son chef Khaled Meshaal.
Meshaal et d’autres hauts cadres du mouvement tiendront une conférence lundi à Doha « pour annoncer officiellement la charte politique du mouvement », indique ainsi un bref communiqué publié sur le site du Hamas.
Le mouvement terroriste n’a donné aucun détail sur la teneur de ce nouveau document qui viendra remplacer le texte fondateur, rédigé en 1987.
Le Hamas est, avec le Jihad islamique, l’autre grande force terroriste palestinienne, le seul mouvement à ne pas avoir rejoint l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), l’entité reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens du monde entier.

Cette adhésion achoppe notamment sur la question de la reconnaissance de l’existence de l’Etat d’Israël. La nouvelle charte pourrait ainsi mentionner les lignes de 1967.
L’autre grande modification, selon les observateurs qui se basent sur des versions préliminaires qui ont parfois fuité dans la bande de Gaza, serait le fait que le lien avec les Frères musulmans, l’influente organisation égyptienne dont a émané le Hamas, ne soit plus mentionné.
Depuis que le président égyptien Mohamed Morsi, membre des Frères musulmans, a été destitué en 2013 par l’actuel président Abdel Fattah al-Sissi, les relations entre le Hamas et Le Caire se sont considérablement refroidies. Cette modification de la charte est déjà interprétée par certains comme un geste de bonne volonté du Hamas.
L’annonce de la charte correspond également à l’issue des élections internes au mouvement. Le Hamas indique qu’il annoncera prochainement les résultats de l’élection de son nouveau chef, Khaled Meshaal ayant effectué les deux mandats maximum que son parti lui autorise.

C’est l’ancien Premier ministre Ismaïl Haniyeh, un tenant de la ligne des négociations, qui est pressenti, selon les observateurs. Récemment pourtant, le Hamas a porté à sa tête dans la bande de Gaza Yahya Sinwar, considéré comme un radical même dans le groupe terroriste, et dont l’ascension marque la montée en puissance des militaires face aux politiques au sein du Hamas.