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Le ministre italien des Affaires étrangères sceptique quant au gazoduc EastMed

Pour Luigi Di Maio, le coût de 7,4 MDS de $ et la construction du gazoduc pour l'Europe sont prohibitifs ; un accord a été conclu entre Grèce, Chypre et Israël au début du mois

Le leader du parti populiste italien Mouvement 5 étoiles (M5S), Luigi Di Maio, s'adresse aux journalistes au lendemain des élections générales italiennes, le 5 mars 2018 à Rome. (AFP PHOTO / Filippo MONTEFORTE)
Le leader du parti populiste italien Mouvement 5 étoiles (M5S), Luigi Di Maio, s'adresse aux journalistes au lendemain des élections générales italiennes, le 5 mars 2018 à Rome. (AFP PHOTO / Filippo MONTEFORTE)

Le ministre italien des Affaires étrangères a exprimé samedi ses préoccupations quant à la faisabilité à long-terme d’un projet de gazoduc entre la Grèce, Chypre et Israël pour acheminer du gaz vers l’Europe.

« Il est évident que le projet de pipeline EastMed proposé par la Grèce ne sera pas une option à moyen et long-terme par rapport à d’autres projets, lorsque son coût et le processus de construction sont pris en considération », a déclaré Luigi Di Maio à l’Agence Anadolu de Turquie.

« Je crois que cette infrastructure, qui peut jouer un rôle positif dans la diversification des ressources européennes, doit prouver qu’elle peut attirer les capitaux nécessaires à sa construction et qu’elle peut être économiquement viable », a déclaré M. di Maio.

Le coût de l’installation depuis la Méditerranée orientale jusqu’en Italie est estimé à 6 milliards d’euros.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, son homologue grec Kyriakos Mitsotakis et le président chypriote Nicos Anastasiades se sont joints à la cérémonie au cours de laquelle leurs ministres de l’Energie respectifs ont signé l’accord à Athènes au début du mois.

De droite à gauche : Au premier rang, le ministre israélien de l’Energie Yuval Steinitz, le ministre grec de l’Energie Kostis Hatzidakis et le ministre chypriote de l’Energie Yiorgos Lakkotrypis signent l’accord sur le pipeline EastMed dans la capitale grecque Athènes le 2 janvier 2020, tandis qu’au dernier rang, le Premier ministre Benjamin Netanyahu, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis et le Président chypriote Nicos Anastasiades les observent. (Haim Zach/GPO)

Le gazoduc de 2 000 kilomètres pourra transférer neuf à 12 milliards de mètres cubes par an des réserves de gaz offshore entre Israël et Chypre vers la Grèce, puis vers l’Italie et d’autres pays du sud-est de l’Europe.

Mercredi, Israël a commencé à pomper du gaz naturel vers l’Egypte à partir de deux énormes champs offshore, marquant une étape majeure et une coopération historique entre les pays.

La découverte de réserves d’hydrocarbures en Méditerranée orientale a déclenché une ruée vers les richesses énergétiques et un conflit entre Chypre et la Turquie, qui occupe le nord de l’île méditerranéenne depuis 1974 en réponse à un coup d’État parrainé par la junte militaire grecque.

Le projet EastMed devrait faire de Chypre, de la Grèce et d’Israël des maillons clés de la chaîne d’approvisionnement énergétique européenne et vise à contrecarrer les efforts de la Turquie pour étendre son contrôle à la Méditerranée orientale. La Turquie est farouchement opposée à ce gazoduc.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’exprime lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue tunisien au palais présidentiel à Carthage, à l’est de la capitale Tunis, le 25 décembre 2019. (Fethi Belaid/AFP)

La Turquie va commencer à explorer le gaz en Méditerranée orientale cette année, a promis jeudi le président Recep Tayyip Erdogan, après avoir signé un accord maritime avec la Libye.

« Nous commencerons les activités de recherche et de forage dès que possible en 2020 après avoir délivré les permis pour ces zones », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours de deux heures dans la capitale.

Il a ajouté que le navire d’exploration sismique Oruc Reis de la Turquie serait bientôt déployé.

Ankara a fâché les pays voisins de la Méditerranée avec un accord signé avec le gouvernement de Tripoli en novembre, qui revendiquait de vastes zones maritimes pour la Turquie.

La Grèce affirme que l’accord ne tient pas compte de l’île de Crète, tandis que la Turquie a déjà provoqué la colère de Chypre en envoyant des navires à la recherche de pétrole et de gaz au large de l’île divisée.

M. Erdogan a déclaré qu’il n’était « plus légalement possible » de mener des activités de recherche et de forage ou de construire un pipeline sans l’approbation de la Libye ou de la Turquie.

La Turquie et la Libye ont également signé un accord de sécurité en novembre, qui a été suivi par le déploiement de forces turques dans ce pays d’Afrique du Nord.

Alors que la Turquie soutient le gouvernement reconnu par l’ONU du Premier ministre Fayez al-Sarraj, des pays tels que l’Égypte et les Émirats arabes unis soutiennent l’homme fort libyen Khalifa Haftar dans son assaut contre Tripoli.

L’Union européenne a mis en garde la Turquie contre tout forage illégal d’hydrocarbures en Méditerranée orientale, notamment dans les eaux de Chypre, avant l’ouverture de la conférence internationale de Berlin pour tenter de pacifier la Libye.

« Tous les membres de la communauté internationale doivent s’abstenir de toute action susceptible de porter atteinte à la stabilité et à la sécurité régionales », a rappelé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell dans un communiqué diffusé samedi.

« L’intention de la Turquie de lancer de nouvelles activités d’exploration et de forage dans l’ensemble de la région va malheureusement dans le sens opposé », a-t-il déploré.

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