Le parti arabo-juif Maan se retire des élections et soutient la Liste arabe unie
Le parti voulait se concentrer sur les questions socio-économiques et entrer dans la coalition, mais il n'a pas réussi à obtenir assez de voix pour franchir le seuil électoral
![Le dirigeant du parti Maan, Ahmad Darawsheh, se tient au milieu d'un groupe de politiciens de la Liste arabe unie devant un slogan déclarant l'unité des partis. (Autorisation : Maan) Le dirigeant du parti Maan, Ahmad Darawsheh, se tient au milieu d'un groupe de politiciens de la Liste arabe unie devant un slogan déclarant l'unité des partis. (Autorisation : Maan)](https://static-cdn.toi-media.com/fr/uploads/2021/03/WhatsApp-Image-2021-03-16-at-3.17.03-PM-640x400.jpeg)
Après avoir échoué à obtenir un large soutien parmi les Arabes israéliens, le parti mixte juif-arabe Maan de Mohammad Darawsheh a abandonné la course mardi, tout en exhortant ses partisans à soutenir l’alliance de partis arabes Liste arabe unie lors des élections de la semaine prochaine.
« Nous n’allons pas brûler inconsidérément des milliers de votes de citoyens arabes », a déclaré Darawsheh au Times of Israel.
M. Darawsheh s’était auparavant montré critique à l’égard de la Liste arabe unie, qu’il accusait de ne pas avoir fait assez pour améliorer la vie des citoyens arabes ordinaires.
Dans un communiqué annonçant la création de son parti, Darawsheh a déclaré que Maan « se concentrerait uniquement sur les questions sociales et économiques qui intéressent le citoyen arabe ». Maan cherchera à faire passer les Arabes israéliens « du statut de victime à celui de décideur », a déclaré Darawsheh.
Darawsheh est un militant de longue date d’une société partagée qui travaille à Givat Haviva, un centre qui vise à faire progresser la coexistence entre Arabes et Juifs en Israël. Son parti s’est présenté sur une plateforme mettant l’accent sur les questions économiques, mais n’a finalement pas réussi à faire des percées parmi les Arabes israéliens.
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La plupart des citoyens arabes d’Israël sont divisés entre le parti islamiste conservateur Raam et la Liste arabe unie, une coalition de trois partis majoritairement arabes qui vont des communistes libéraux aux nationalistes palestiniens socialement conservateurs.
Lors d’un appel téléphonique, Darawsheh a imputé l’incapacité de son parti à percer en politique à une loi de 2013 relevant le seuil électoral. Cette loi, parrainée par le chef d’Yisrael Beytenu Avigdor Liberman, avait pour but d’écarter les petits partis arabes fragmentés de la Knesset.
« C’est très simple – le seuil électoral est ce qui nous empêche de prendre pied. Pour les partis juifs, il faut 3,25 % du vote général. Mais la société arabe est relativement plus petite, donc il faut près de 15 % des votes parmi les Arabes – cinq fois plus », a déclaré Darawsheh.
Darawsheh a déclaré que des sondages internes avaient indiqué que si le seuil électoral était de 2 % ou 2,5 %, son parti pourrait potentiellement entrer à la Knesset.
« Le dernier sondage que nous avons effectué, il y a deux jours, a montré que 8 % des Arabes israéliens étaient prêts à voter pour nous, même si nous ne franchissions pas le seuil », a affirmé Darawhseh.
Les Arabes israéliens sont confrontés à l’un des votes les plus controversés de l’histoire récente.
La Liste arabe unie, qui était auparavant une alliance de quatre partis, a vu la faction islamiste conservatrice Raam la quitter en février.
Le chef du parti Raam, le député Mansour Abbas, a voulu se rapprocher publiquement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, provoquant la colère de ses collègues de la Liste arabe unie. Abbas a indiqué qu’il serait prêt à franchir des lignes rouges auparavant impensables – comme siéger dans un gouvernement dirigé par Netanyahu ou voter pour lui accorder l’immunité contre les poursuites.
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