Israël en guerre - Jour 536

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‘Le plan de paix’ de Liberman propose de payer les Arabes pour qu’ils quittent Israël

Un manifeste du ministre des Affaires étrangères exhorte les Arabes israéliens à choisir entre Israël et la Palestine

Le ministre des Affaires étrangères, Avidgor Liberman, le 10 novembre 2014 (Crédit :  Yonathan Sindel/Flash90)
Le ministre des Affaires étrangères, Avidgor Liberman, le 10 novembre 2014 (Crédit : Yonathan Sindel/Flash90)

Le ministre des Affaires étrangères, Avidgor Liberman, a publié une proposition de paix vendredi dans laquelle il appelle à financer le départ des citoyens arabes d’Israël.

Dans le manifeste de son parti Israël Beytenu, Liberman affirme qu’il préfère céder les zones à majorité arabe du nord d’Israël à un futur Etat palestinien et propose des avantages économiques aux Arabes israéliens – qui représentent environ 20 % de la population d’Israël – qui ne s’identifient pas à l’Etat pour les encourager à quitter le pays, et par conséquent, de faire du futur Etat palestinien leur domicile.

C’est une offre faite aux Arabes israéliens « qui sentent qu’ils font partie du peuple palestinien [et que quitter le pays] résoudra le problème des loyautés divisées et de ‘double personnalité’ dont ils souffrent. Ils pourront décider s’ils font partie de l’Etat d’Israël ou de la Palestine ».

« Ceux qui considèrent qu’ils s’identifient comme des Palestiniens pourront renoncer à leur citoyenneté israélienne et devenir les citoyens d’un futur Etat palestinien. L’Etat d’Israël devrait encourager cela via un système d’incitations économiques », peut-on lire dans ce plan.

Ce manifeste est publié alors que tous les signes tendent à indiquer qu’une crise de la coalition peut survenir à tout moment et que les rumeurs d’élections anticipées s’amplifient. A une époque, proche collaborateur du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Liberman convoiterait aujourd’hui le poste de Premier ministre.

« Le conflit auquel Israël fait face n’est pas seulement un conflit territorial avec les Palestiniens ; c’est plutôt un conflit tridimensionnel combiné avec les pays arabes, les Palestiniens et les Arabes israéliens. Par conséquent, tout accord avec les Palestiniens doit inclure des accords de paix avec les pays arabes et des échanges de territoires avec les Arabes israéliens mais aussi de population », précise le manifeste.

Le plan ne prend pas position sur les questions les plus difficiles et sensibles du conflit israélo-palestinien, y compris le statut de Jérusalem et les frontières d’Israël. Mais il reconnaît la nécessité d’un compromis territorial pour parvenir à un accord de paix avec les Palestiniens, mais aussi avec les pays arabes modérés.

« La nation d’Israël est plus importante que la terre d’Israël », soutient Liberman pour expliquer pourquoi il est prêt à renoncer à ce territoire. Son explication est reprise dans le manifeste.

Le ministre des Affaires étrangères a également repris un vieux slogan du parti – « Pas de citoyenneté sans loyauté » – qui vise directement la population arabe d’Israël et qui appelle à « récompenser » ceux qui contribuent à l’Etat et à punir avec des mesures punitives ceux qui ne le font pas. Cela englobe aussi les membres arabes de la Knesset.

Liberman devrait présenter ce plan la semaine prochaine lors d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bâle en Suisse. Après quoi, il se rendra en Amérique et présentera son plan au Forum annuel du Saban [le centre pour la politique au Moyen-Orient au Brookings institute].

Cette proposition de payer les Arabes israéliens pour qu’ils quittent Israël survient au moment où Netanyahu tente de pousser un projet de loi controversé qui consacrerait l’identité juive d’Israël – une mesure que de nombreux Arabes israéliens considèrent qu’elle institutionnalisera leur statut de citoyens de seconde classe.

Le projet de loi, qui selon Netanyahu est nécessaire pour préserver l’avenir d’Israël, fait l’objet de nombreuses critiques de la part de nombreuses personnalités politiques israéliennes, dont le président Reuven Rivlin et l’ancien président Shimon Peres, mais est aussi soutenu par les membres de droite de la coalition au pouvoir, y compris Liberman.

Yossi Nachemi a contribué a cet article.

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