Le sergent-chef Gal Eizenkot, 25 ans : un étudiant épris « de vérité et de justice »
Tué lors de l'opération destinée à récupérer des corps d'otages dans le nord de Gaza, le 7 décembre 2023
Le sergent-chef Gal Meir Eizenkot, âgé de 25 ans et originaire de Herzliya, membre du 699e bataillon de la 551e brigade a été tué le 7 décembre 2023 en se battant à Gaza.
Fils de l’ex-chef de Tsahal et député Gadi Eizenkot, Gal a été tué dans l’explosion d’une bombe dans un tunnel avec d’autres soldats dans le camp de Jabaliya, dans le nord de Gaza. Il a été transporté d’urgence, dans un état grave, dans un hôpital en Israël, où il a ensuite succombé à ses blessures.
On a su plus tard que le sergent-chef Eyal Meir Berkowitz et lui ont été tués dans ce qui était une opération pour rapatrier les dépouilles de l’otage Eden Zecharya et de l’adjudant Ziv Dado.
Gal a été inhumé le 8 décembre 2023 à Herzliya. Il laisse dans la peine ses parents, Gadi et Chana, ainsi que ses frères et sœurs Guy, Rotem, Yael et Roz.
Gal était étudiant à l’Université de Tel Aviv en licence d’informatique, avec une spécialisation en bio-informatique. Il a été rappelé en service de réserve le 7 octobre, au tout début de la guerre, et a servi à Gaza dans le cadre de l’opération terrestre. Le lendemain de sa mort, son cousin germain, le sergent Maor Cohen Eizenkot, âgé de 19 ans, a lui aussi trouvé la mort lors de combats à Gaza.
Son amie, Lee Yaron, a écrit sur Facebook que Gal « était un homme épris de vérité et de justice, droit comme un i. Un homme plein de compassion, de modestie et d’humilité, Galgoul, tu étais tellement timide, tu ne savais pas à quel point tu étais intelligent et beau. »
Gal, a-t-elle ajouté, « était un homme d’excellence et d’une diligence sans fin, un homme bienveillant et plein de miséricorde, toujours fidèle en actes et en paroles. Tout ce qu’il disait avait valeur d’engagement ».
« Je voudrais tellement te voir rentrer et me faire un énorme câlin, comme tu le faisais toujours… Tu faisais tellement rire ma mère et tu respectais beaucoup mon père, toi et ta façon d’écarquiller les yeux et ton sourire franc et timide, qui m’ont rendu tellement heureuse. Je t’ai aimé et j’ai aimé être près de toi dès le premier jour. »
Le jour de ses funérailles, son père, Gadi, a évoqué une conversation qu’ils avaient eue, il y a de cela plusieurs années, et au cours de laquelle Gal avait dit que son père lui avait manqué durant son enfance à cause de ses fonctions au sein de l’armée israélienne. « Je t’ai dit que maman avait été là pour toi pendant toutes ces années et que j’étais très fier de la relation forte que tu avais avec elle ainsi qu’avec tes frères et sœurs », a déclaré Eizenkot.
« Quand tu es devenu grand, ton immense sérieux et ton sens de l’humour m’ont émerveillés… Pour toi, l’excellence était une éthique de vie », a poursuivi Eizenkot. « Gal, je te jure que nous allons continuer de nous battre [à Gaza], pour faire en sorte de renforcer ce pays que tu aimais tant, et surtout pour qu’il soit fort, développé et juste. »
« Tu disais toujours ce qui te choquait dans ce qui se passait ici », a-t-il ajouté.
La voix brisée, il a poursuivi : « Galush, notre amour, je te promets que notre famille restera unie et heureuse, pour que le sacrifice suprême que toi et les autres avez consenti ne soit pas vain et que nous nous montrions à votre hauteur. »
Eizenkot a conclu en disant : « Je te dis au revoir, mon fils bien-aimé. Nous t’aimerons pour toujours, ton père, ta mère, toute la famille. »