Les dirigeants israéliens et le monde choqués par l’assassinat de Shinzo Abe
Lapid a déploré ce "meurtre odieux", Herzog l'a salué comme "l'un des dirigeants les plus éminents du Japon" et Netanyahu a rappelé leur "amitié courageuse"
Le Premier ministre Yair Lapid et d’autres dirigeants israéliens ont exprimé leur choc et leurs condoléances après l’assassinat vendredi de l’ancien Premier ministre japonais, Shinzo Abe.
« Au nom du gouvernement et du peuple d’Israël, j’adresse mes sincères condoléances au peuple japonais et à son gouvernement pour la mort tragique de l’ancien Premier ministre, Shinzo Abe », a déclaré Lapid dans un communiqué. « Abe était l’un des plus importants dirigeants du Japon moderne, et un véritable ami d’Israël qui a rendu possibles des relations florissantes et prospères entre Israël et le Japon. »
« Son meurtre odieux ne changera rien à son héritage distingué », a ajouté Lapid. « Aujourd’hui, Israël s’incline et pleure la perte d’Abe avec le peuple japonais. »
Abe est mort vendredi de ses blessures quelques heures après avoir s’être fait tirer dessus par derrière lors d’un discours à Nara, dans l’ouest du Japon. Il a été transporté par avion dans un hôpital pour y recevoir des soins d’urgence, mais il ne respirait plus et son cœur s’était arrêté. Il a été déclaré mort plus tard à l’hôpital.
Le président Isaac Herzog s’est dit « horrifié par le meurtre méprisable » d’Abe, qu’il a qualifié de « l’un des dirigeants japonais les plus éminents des temps modernes ».
« Nous nous sommes rencontrés lorsque je présidais l’opposition israélienne et j’ai été profondément impressionné par son leadership, sa vision et son respect pour Israël », a ajouté Herzog. « Je me joins au deuil de sa famille et de l’ensemble du peuple japonais. »
Le Premier ministre suppléant Naftali Bennett a exprimé son « choc et sa tristesse » face à ce « meurtre tragique ».
Bennett a déclaré qu’Abe était « un dirigeant fort et stable et un ami d’Israël », ajoutant que « mes pensées et mes prières vont à sa famille et au peuple japonais ».
Le ministre de la Défense, Benny Gantz, a également exprimé ses condoléances et a noté que « en tant que démocraties et partenaires proches, nous ne serons pas ébranlés par ceux qui tentent de nous faire taire. Le peuple d’Israël est à vos côtés ».
L’ancien Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a rencontré plusieurs fois Abe lorsqu’ils étaient tous deux en fonction, a exprimé ses condoléances au nom de « tous les citoyens d’Israël ».
Netanyahu a qualifié Abe de « grand dirigeant du Japon et d’immense ami d’Israël », ajoutant qu’il « se souviendra toujours de lui avec une grande reconnaissance de l’amitié courageuse qui nous lie ».
Le président de la Knesset, Mickey Levy, s’est dit « ébranlé par l’assassinat de l’allié d’Israël », et a adressé ses sincères condoléances à la famille d’Abe et au peuple japonais.
« Les balles qui ont tué Abe ont également touché la démocratie et la liberté d’expression », a déclaré Levy dans un tweet. « En tant que président du parlement israélien, je suis inquiet et ébranlé de voir qu’une campagne électorale peut conduire à un acte de violence aussi tragique », a-t-il ajouté.
Abe, âgé de 67 ans, a été le plus ancien dirigeant du Japon avant de se retirer pour des raisons de santé en 2020. Abe a visité Israël à deux reprises au cours de son mandat, en 2015 et 2018. Netanyahu a également rencontré Abe lors d’une visite diplomatique au Japon en 2014.
L’ambassadeur d’Israël au Japon, Gilad Cohen, a tweeté après qu’Abe ait été abattu qu’il était « absolument choqué par la nouvelle ».
« Étant l’un des dirigeants les plus éminents du Japon, Abe était parmi les architectes des relations modernes entre Israël et le Japon », a ajouté Cohen.
Le ministre du Tourisme, Yoel Razvozov, s’est dit « choqué et attristé » par la mort tragique d’Abe. « Ce genre de violence est une attaque contre la liberté dans le monde entier », a-t-il écrit. « Que sa mémoire soit bénie. »
Zvi Hauser, député du parti Tikva Hadasha, et Amir Ohana, député du Likud, ont tous deux tweeté des photos d’eux-mêmes aux côtés d’Abe après la nouvelle de sa mort, offrant leurs condoléances à sa famille et au peuple japonais.
De l’Asie à l’Occident, les dirigeants du monde entier ont rendu hommage vendredi à l’ancien Premier ministre japonais Shinzo Abe et déploré la perte d’un « démocrate engagé » et « défenseur d’un ordre mondial multilatéral », après son assassinat par balles durant un meeting.
Aux États-Unis, Joe Biden a déploré cette « tragédie pour le Japon et tous ceux qui l’ont connu ».
Le président américain, se disant « stupéfait, choqué et profondément attristé » par la nouvelle, a rendu hommage dans un communiqué à un homme qui avait « dédié sa vie » au service du peuple japonais.
« La violence par arme à feu marque toujours profondément les populations qui en sont victimes », a-t-il déclaré, alors que l’Amérique est régulièrement endeuillée par des tueries.
« Les États-Unis se tiennent au côté du Japon en ce moment de deuil. »
De son côté, l’ancien président démocrate Barack Obama s’est dit « choqué et attristé » par l’assassinat de son « ami et partenaire de longue date ». Shinzo Abe « s’est dédié à la fois au pays qu’il servait et à l’extraordinaire alliance entre les Etats-Unis et le Japon », a ajouté M. Obama.
Son successeur, le républicain Donald Trump, a regretté une « très mauvaise nouvelle pour le monde ».
Shinzo Abe était un « rassembleur comme nul autre mais, par-dessus tout, c’était un homme qui aimait et chérissait son magnifique pays, le Japon », a-t-il ajouté. « Il n’y en aura jamais un autre comme lui ! »
Le Brésil a décrété un deuil national de trois jours après la mort de Shinzo Abe, a annoncé vendredi le président Jair Bolsonaro, exprimant son « indignation extrême » après l’assassinat de l’ancien Premier ministre japonais.
« J’ai décrété un deuil officiel de trois jours dans tout le pays, pour témoigner de notre respect à l’égard du peuple japonais, de notre reconnaissance à Shinzo Abe et de notre solidarité devant une cruauté injustifiable », a écrit le président brésilien sur Twitter, en publiant une photo sur laquelle il serre la main d’Abe.
Jair Bolsonaro rend hommage, dans un second tweet, au « brillant leader qui a été un grand ami du Brésil » et exprime ses condoléances « à la famille de Abe et à nos frères japonais ».
« Je vous souhaite (…) du courage face à cette lourde perte irréparable », a déclaré le président russe Vladimir Poutine dans un télégramme de condoléances adressé à la mère et à la veuve de Shinzo Abe, selon un communiqué du Kremlin. « De beaux souvenirs de cet homme remarquable resteront pour toujours dans les cœurs de ceux qui le connaissaient », a-t-il souligné.
L’ambassade de Chine au Japon a dit combien la Chine était « choquée ». « L’ancien Premier ministre Abe a contribué à l’amélioration et au développement des relations sino-japonaises (…) », a déclaré un porte parole de l’ambassade.
Le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg s’est dit « profondément attristé par ce meutre odieux », saluant « un défenseur de la démocratie », « mon ami et collègue depuis de nombreuses années ». Le Japon est un partenaire clé de l’Alliance.
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a dénoncé sur Twitter le « meurtre lâche et brutal » d’un « grand démocrate et défenseur d’un ordre mondial multilatéral », dont l’attaque « choque le monde entier ».
« Je ne comprendrai jamais le meurtre brutal de ce grand homme. Japon, les Européens partagent votre deuil », a réagi de son côté le président du Conseil européen, Charles Michel.
« L’Italie est bouleversée par le terrible attentat qui frappe le Japon et son débat démocratique libre », a réagi le chef du gouvernement italien Mario Draghi.
Le chancelier allemand Olaf Scholz s’est dit « stupéfait et profondément attristé », assurant être « aux côtés du Japon en ces heures difficiles ».
« C’est avec horreur que j’ai appris la nouvelle (…) », a réagi l’ex-chancelière Angela Merkel, se remémorant son « plaisir à travailler » avec un homme avec lequel la relation était « empreinte de confiance ».
« Le Japon perd un grand Premier ministre, qui dédia sa vie à son pays et œuvra à l’équilibre du monde », a réagi le président français Emmanuel Macron.
« C’est un homme d’État qui disparaît et c’est une perte pas simplement pour le Japon mais aussi pour l’ensemble de la communauté internationale », a déclaré l’ancien président français François Hollande.
« Je garde un excellent souvenir de notre amitié et du travail que nous avons accompli ensemble », a déclaré le Premier ministre néerlandais Mark Rutte, condamnant une attaque « lâche ».
« Incroyablement triste pour Shinzo Abe. Nombreux sont ceux qui se souviendront du leadership mondial dont il a fait preuve en des temps difficiles », a tweeté le Premier ministre démissionnaire britannique Boris Johnson.
Le Premier ministre irlandais Micheal Martin a salué un « démocrate engagé ».
« C’est une attaque contre la démocratie et c’est d’autant plus choquant dans un pays aussi amoureux de la paix que le Japon », a-t-il dit.
Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a exprimé son « indignation » pour ce « meurtre brutal », parlant d’un « évènement tragique (qui) nous ébranle tous ».
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a également twitté un message de condoléances, se disant « profondément choqué » et « en pensées avec la famille de notre ami japonais toujours très aimable envers la Pologne ».
« J’adresse ma sympathie et mes condoléances à sa famille et au peuple japonais pour la perte de leur Premier ministre resté le plus longtemps au pouvoir et homme politique respecté », a déclaré le président sud-coréen Yoon Suk-yeol dans un communiqué, condamnant un « acte criminel inacceptable ».
Le Premier ministre indien Narendra Modi a décrété une journée de deuil national samedi dans son pays en l’honneur de Shinzo Abe.
« Je suis choqué et attristé au-delà des mots par la disparition tragique de l’un de mes plus chers amis, Shinzo Abe », a-t-il écrit sur Twitter. « Nous sommes solidaires de nos frères et sœurs japonais dans ce moment difficile. »
« Je suis profondément attristé par la perte de mon cher ami Abe », a réagi le président turc Recep Tayyip Erdogan. « Je condamne ceux qui ont perpétré cette attaque odieuse. »