Les équipes aériennes s’assurent que les forces de l’armée israélienne se reçoivent 5 sur 5
D'Entebbe en passant par l'opération Bordure protectrice de Gaza et au-delà, l'unité de communications aériennes du bataillon Tzameret s'assure que les lignes de communication militaires restent opérationnelles

Les soldats israéliens endossent rapidement leur salopette, et, armés de leur équipement de communication, se ruent dans l’avion aux côtés des pilotes des forces aériennes. Ils savent qu’ils peuvent rester dans les airs pour quelques heures ou pour quelques jours, n’atterrissant seulement que pour faire un plein de carburant avant de décoller à nouveau.
Ces hommes et ces femmes sont les soldats de l’Unité de Communication aérienne, qui fait partie du bataillon Tzameret qui permet aux forces terrestres, aériennes, maritimes et de renseignement de communiquer les unes avec les autres à travers des signaux radio à chaque instant, même quand la distance entre les troupes et les salles de contrôle où prennent place les commandants sont à des centaines de kilomètres au-delà.
“Nous pouvons fournir des réponses à tous les problèmes de communication, où et quand cela s’avère nécessaire”, explique le commandant du bataillon, le lieutenant-colonel Yaniv Nimni, lors d’un entretien accordé au Times of Israel dans son bureau de la base de Kirya à Tel Aviv.
L’équipe travaille de concert avec les forces aériennes d’Israël pour “étendre la gamme de transmission radio et de données” avec pour objectif de donner aux forces un plus grand contrôle sur les événements, ajoute Nimni.
Les militaires sont équipés d’une boîte/ordinateur de communication qui utilise un protocole de radio sur IP ainsi que des technologies numériques qui leur permettent de transmettre les voix comme les données, comme, par exemple, la cartographie des forces en présence. Ces messages sont alors transmis à l’avion – ou aux avions – dans l’espace aérien, qui les relaient auprès des centres de commandement, quelles que soient les distances.
L’armée israélienne a, pour la première fois, rendu publics des enregistrements de l’unité en action.
L’IAF assure un soutien aérien aux flottes aériennes de communication, avec les même capacités qu’elle utilise dans la protection de l’espace aérien du pays.
Les soldats, dont les visages et les noms ne peuvent être publiés en raison de l’extrême sensibilité du secteur dans lequel ils travaillent, subissent une sélection attentive puis sont formés durant six mois au sein de l’unité de télécommunications, et apprennent le saut en parachute. Ils s’entraînent également en avion et apprennent les techniques de commandement.
“Et finalement, il y a une équipe qui sera en vol et elle seule devra trouver des solutions pour tout ce qui permettra à nos forces de maintenir le lien avec les postes de commandement”, explique Nimni. « On attend d’eux qu’ils trouvent par eux-mêmes des solutions globales parce qu’ils ne peuvent requérir l’aide de leurs commandants dans la mesure où ils sont dans les airs ».
Ils disent ainsi aux pilotes en vol ce dont ils ont besoin ; ils définissent les zones dans lesquelles ils doivent voler et la hauteur de vol pour obtenir les meilleurs résultats possibles. « Un sergent dans l’avion est souvent le commandant dans les airs. Il est extraordinaire de voir ces soldats qui sont en vol, parfois pendant des heures, et qui savent comment trouver des solutions professionnelles et qualitatives par eux-mêmes », indique Nimni.

Pendant l’opération Bordure protectrice de Gaza, durant l’été 2014, « nous avons été dans les airs de façon continue pendant des semaines, ne nous posant que pour refaire le plein de carburant. Vous vous posez, vous faites le plein et vous redécollez », raconte-t-il.
Les soldats dans l’avion offrent le seul lien de communication entre les forces sur le terrain et le centre de commandement et de contrôle. L’information passe par le biais de systèmes radio et de communication divers. S’il y a des problèmes techniques, ils sont immédiatement résolus.
A Entebbe, il y a 40 ans, un avion en vol s’était assuré que les forces israéliennes opérant en Ouganda en vue de la libération d’otages pouvaient entrer en liaison avec leur commandement basé en Israël.
“C’est une preuve de ce que nous sommes capables de faire – et comme je l’ai dit, où que ce soit, si c’est nécessaire pour Israël, nous saurons comment apporter une réponse”, dit Nimni.
Toutes les communications sont hautement cryptées, indique-t-il, de manière à ne révéler aucune information à d’éventuels ennemis.
Le bataillon Tzameret est l’un des bataillons appartenant à la branche Hoshen, l’unité militaire (C 41) responsable de la fourniture des communications radio et visuelles à tous les corps de l’armée israélienne. Ce bataillon existe depuis la création de l’armée israélienne et a participé à toutes les opérations menées par le pays.

Aujourd’hui, ce bataillon est l’un des plus importants de l’armée, explique Nimni. Et tandis que la nécessité des communications entre les sources variées reste cruciale, la technologie a évolué et présente des techniques de pointe pour épouser la réalité changeante des défis opérationnels.
“A travers l’utilisation des technologies qui se sont développées dans l’armée, nous permettons à nos commandants d’avoir une image en ligne du front ou de l’opération en cours, où qu’elle se déroule dans le pays”, dit-il.
« Nous pouvons transférer les renseignements – sous la forme d’un enregistrement vidéo d’une unité de l’armée qu’elle qu’elle soit à nos troupes et depuis nos troupes. Il y a des photographies visuelles de toutes sortes qui proviennent de multiples dispositifs – depuis les airs, la terre, la mer. Nous nous assurons d’offrir aux troupes toute l’information dont elle a besoin dès que nous entrons en sa possession, ainsi ces troupes peuvent opérer rapidement et de façon professionnelle pour neutraliser l’ennemi ».
Les militaires qui travaillent pour le bataillon collectent toutes les images qu’ils reçoivent des drones, des avions de reconnaissance, des sources proches des services de renseignement et des soldats sur le terrain et les dirigent via le haut-débit et les satellites vers les officiers qui contrôlent l’opération et vers les combattants sur le terrain. Les transmissions vidéos ont joué un rôle crucial durant l’opération Bordure protectrice, indique Nimni, transmettant des images de Gaza et des extérieurs de la ville aux commandements les plus haut-placés de l’armée et aux forces en lice.
“Nous cherchons toujours à faire avancer notre technologie, à utiliser de nouveaux systèmes pour permettre aux commandants de contrôler leurs forces à chaque fois qu’elles en ont besoin. Ces systèmes définissent déjà le visage de la bataille, et ils feront encore tellement plus à l’avenir », dit-il. « Toutes ces technologies aideront à définir le degré de rapidité de la résolution des événements. »
Au cours de l’opération Bordure protectrice, les soldats étaient armés de tablettes, indique Nimni, dans une initiative de déploiement expérimental de la technologie. A l’avenir, de plus en plus de technologies et de systèmes seront déployés auprès des troupes.
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