Les États-Unis souhaiteraient conclure les étapes de normalisation saoudienne
Selon un diplomate du Moyen-Orient, il n'est pas certain que l'accord soit conclu à temps avant la visite de Biden, Jérusalem et Riyad n'ayant pas de liens officiels
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Un diplomate arabe a confié mercredi au Times of Israel que les États-Unis redoublaient d’activité pour finaliser, avant l’atterrissage de Biden, le transfert de deux îles situées en mer Rouge du contrôle égyptien au contrôle saoudien, en vertu d’un accord par lequel Riyad prendrait également des mesures pour normaliser ses relations avec Israël.
La normalisation passerait par l’ouverture de l’espace aérien d’Arabie saoudite aux vols israéliens vers l’Extrême-Orient, en plus de la mise en place de vols directs entre Israël et l’Arabie saoudite pour les pèlerins musulmans, a déclaré le diplomate du Moyen-Orient, confirmant les informations publiées sur le site d’information Axios.
Les États-Unis cherchent à finaliser l’accord à temps pour la visite de Biden en Arabie saoudite, où il participera à un sommet avec les dirigeants de neuf pays arabes. Le directeur du Conseil national de sécurité américain pour le Moyen-Orient, Brett McGurk, s’est rendu en Arabie saoudite cette semaine dans un ultime effort pour conclure l’accord à temps, mais il n’était pas certain qu’il y parvienne ; l’annonce pourrait devoir attendre la fin du voyage de Biden, a déclaré le diplomate arabe.
Israël avait cédé le contrôle des îles de Tiran et de Sanafir à l’Égypte en 1979, conformément à l’accord de paix, mais les deux parties avaient convenu de démilitariser les îles et d’autoriser la présence d’une force d’observation multinationale. Israël cherche maintenant à obtenir des garanties similaires de la part de l’Arabie saoudite pour signer l’accord, mais Ryad hésite à mettre l’engagement par écrit, a déclaré le diplomate. L’accord est par ailleurs juridiquement complexe car les pays n’entretiennent pas de relations officielles et travaillent donc par le biais d’intermédiaires.
Biden sera en Arabie saoudite du 15 au 17 juillet pour participer à un sommet avec neuf autres dirigeants d’États arabes régionaux. Il a déclaré que l’un des objectifs de ce voyage était de renforcer l’intégration d’Israël dans la région.
Toutefois, l’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, a déclaré la semaine dernière dans un podcast d’Haaretz que les États-Unis n’annonceront pas de sitôt un accord de normalisation complet entre Israël et l’Arabie saoudite.
Un haut fonctionnaire américain a déclaré mercredi au Times of Israel que l’administration n’annoncerait pas non plus d’accord de normalisation entre Israël et tout autre pays.