Les familles d’otages israélo-américains assisteront à la cérémonie d’investiture de Trump
Les familles des otages déclarent qu'elles rencontreront des représentants de la nouvelle administration et des membres du Congrès lors de leur voyage à Washington à la fin du mois
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
Les proches des sept otages israélo-américains toujours détenus à Gaza assisteront à l’investiture du président élu des États-Unis, Donald Trump, le 20 janvier, dans l’espoir que la ferme position du nouveau dirigeant contribuera à faire enfin aboutir un accord pour leur libération.
Les familles ont annoncé leur visite dans une déclaration commune jeudi. Au cours de leur séjour à Washington, elles rencontreront également des responsables de la nouvelle administration ainsi que des membres du Congrès et leurs collaborateurs, ont-elles précisé.
« Les familles demandent instamment aux dirigeants d’accorder la priorité au retour en toute sécurité de leurs proches et de prendre des mesures décisives pour mettre fin à leur captivité prolongée », ont-elles déclaré.
Les parents de l’otage Edan Alexander, les parents et le frère d’Omer Neutra, tué et pris en otage, les parents d’Itay Chen tué et pris en otage, le père de l’otage Sagui Dekel-Chen et la fille de Gad Haggaï et Judith Weinstein, tués et enlevés, assisteront à la cérémonie.
L’ancienne otage Aviva Siegel, dont l’époux Keith Seigel se trouve toujours à Gaza, assistera également à la cérémonie en compagnie de leur fille et de la sœur de Keith.
Les parents de Hersh Goldberg-Polin, qui a été brutalement exécuté par ses geôliers en même temps que cinq autres otages alors qu’il était détenu par le groupe terroriste palestinien du Hamas à la fin du mois d’août, se rendront également à la cérémonie d’investiture.
Cette semaine, Trump a réitéré son avertissement selon lequel « l’enfer se déchaînera » au Moyen-Orient si les otages ne sont pas libérés avant son investiture le 20 janvier.
Le nouveau président a utilisé à maintes reprises l’expression « libération des otages » alors que les pourparlers se poursuivent en vue d’un accord de libération des otages et de cessez-le-feu, bien qu’il ait parfois semblé indiquer qu’il se référait aux personnes ayant la citoyenneté américaine plutôt qu’à l’ensemble des otages.
« Nous voulons récupérer ces otages, pour Israël et pour nous. Nous avons des citoyens qui sont des otages, qui sont détenus », a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse mardi.
« Si cet accord n’est pas conclu avec les représentants de notre nation avant que je ne prenne mes fonctions, l’enfer va se déchaîner », a déclaré Trump.
???????? Breaking: Donald Trump closes out his press conference with this:
“We wanna get back those hostages, If this deal's not done with the people representing our nation by the time I get to office, all hell is going to break out. Thank you very much."
BOSS!! pic.twitter.com/mAaLrWtFyj
— Based DK (@Back_2TheMiddle) January 7, 2025
« Ce ne sera pas bon pour le Hamas, et franchement, ce ne sera bon pour personne. »
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu était censé faire le déplacement pour la seconde investiture de Trump. Toutefois, un haut conseiller du Premier ministre a déclaré jeudi qu’il ne figurerait probablement pas parmi les dirigeants mondiaux qui assisteront à la cérémonie au Capitole.
Trump et son équipe ne participent pas encore officiellement aux négociations en cours, mais ils coopèrent avec l’administration sortante, et le nouvel envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff, s’est rendu dans la région à plusieurs reprises depuis sa nomination en novembre. Il devait se rendre cette semaine au Qatar, où se déroulent les pourparlers sur la libération des otages.
Les sept otages de nationalité américaine font partie des 98 captifs restés à Gaza, dont la grande majorité a été enlevée lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été tuées et 251 autres enlevées et emmenées de force dans l’enclave.
Au moins 34 des otages capturés ce jour-là ont été confirmés morts par l’armée israélienne, qui a annoncé mercredi avoir récupéré le corps de Youssef Ziyadne, 53 ans, et avoir de vives craintes pour le sort de son fils Hamza Ziyadne, 22 ans.
Mercredi, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que les médiateurs étaient « très proches » de la conclusion d’un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages entre Israël et le Hamas, même si la finalisation serait susceptible d’attendre l’entrée en fonction de la prochaine administration pour être finalisé.
Le plan dévoilé par le président américain Joe Biden en mai 2023 était une proposition israélienne qui prévoyait une libération des otages en trois étapes. Aujourd’hui, cependant, les États-Unis, le Qatar et l’Égypte se concentrent essentiellement sur la réalisation de la première phase de ce cadre, au cours de laquelle les otages féminins, les personnes âgées et celles gravement malades seraient libérées en échange de centaines de prisonniers palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, d’un retrait partiel de Tsahal de la bande de Gaza et d’un afflux massif d’aide humanitaire dans la bande de Gaza.
Les pourparlers, que l’on dit proches d’un accord, bloquent sur des questions essentielles. Le Hamas a déclaré qu’il ne libérerait ses derniers otages que si Israël acceptait de mettre fin à la guerre et de retirer toutes ses troupes de la bande de Gaza. Israël affirme qu’il ne mettra pas fin à la guerre tant que le groupe terroriste palestinien n’aura pas été démantelé et que tous les otages n’auront pas été libérés.
Un autre problème concerne les otages qui seraient libérés au cours de la première phase. Le bureau de Netanyahu affirme n’avoir encore reçu aucune liste du Hamas, ce qui, selon lui, est une condition préalable à toute avancée de l’accord. Les médias ont affirmé que le groupe terroriste palestinien avait approuvé une liste de 34 noms, mais Israël affirme n’avoir encore reçu aucune liste officielle. Les familles des otages craignent qu’en cas d’accord progressif, seule la première partie soit achevée et que les otages restés à Gaza soient indéfiniment détenus.
Le Hamas a libéré 105 civils au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023. Quatre otages ont été libérées auparavant.
Huit otages ont été sauvés vivants par les troupes, et les corps de 40 otages ont également été ramenés, dont trois ont été tués par erreur par l’armée israélienne alors qu’ils tentaient d’échapper à leurs geôliers.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que les corps de deux soldats tués en 2014.