Les Houthis revendiquent une attaque de drone contre Israël, aucune incursion détectée
Le groupe rebelle soutenu par l'Iran affirme sans preuve que la frappe a interrompu l'activité des bases et des aéroports israéliens, bien qu'aucune sirène n'ait été activée
Les rebelles Houthis du Yémen, proches de l’Iran, ont affirmé, sans preuves, avoir mené lundi une nouvelle attaque de drone contre Israël, en réponse à la guerre menée par l’armée israélienne contre le Hamas dans la bande de Gaza.
Toutefois, aucun signe d’une telle incursion n’a été détecté dans l’État juif.
« Les forces armées yéménites (…) ont lancé ces dernières heures une salve de drones sur diverses cibles sensibles de l’ennemi israélien dans les territoires occupés », a déclaré le porte-parole de leurs forces armées Houthies, Yahya Sari, sur le réseau X, anciennement Twitter.
« Suite à l’opération, l’activité dans les bases et les aéroports ciblés a été interrompue pendant plusieurs heures », a-t-il affirmé.
Mais aucune sirène ni alerte d’infiltration n’a été déclenchée pour indiquer une telle incursion, et les aéroports et les bases militaires du pays ont semblé continuer à fonctionner normalement. L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire lundi sur les allégations des Houthis.
La Douzième chaîne a suggéré que ces prétendus drones en provenance du Yémen pourraient avoir été abattus par la Jordanie. D’autres attaques menées par les Houthis au cours des dernières semaines ont été interceptées par les États-Unis et Israël.
Début novembre, les rebelles Houthis avaient revendiqué une attaque de drone contre Israël, la quatrième depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.
Quelques jours plus tôt, l’organisation armée yéménite a été accusée par Israël d’être à l’origine de drones qui se sont abattus dans le Sinaï égyptien, frontalier d’Israël, faisant six blessés.
« Les forces armées yéménites continueront de mener des opérations militaires (…) en soutien au peuple palestinien jusqu’à ce que cesse l’agression israélienne brutale contre nos frères à Gaza », a écrit M. Sari.
La guerre entre Israël et le Hamas a été déclenchée par une attaque d’une ampleur sans précédent du groupe terroriste islamiste palestinien Hamas le 7 octobre sur le territoire israélien.
Lors de cette attaque barbare menée contre Israël, près de 2 500 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime. Ils ont tué plus de 1 400 personnes, dont une majorité de civils, au cours de raids sur plus de 20 communautés frontalières près de la bande de Gaza, massacrant des familles entières dans leurs maisons et au moins 260 fêtards lors d’un festival de musique en plein air. Les terroristes ont également enlevé au moins 245 personnes, dont des femmes, des enfants et des personnes âgées, qu’ils ont entraînées dans la bande de Gaza où elles sont toujours retenues captives.
En représailles, Israël a juré d' »anéantir » le Hamas et mène une offensive vise à détruire les capacités militaires et de gouvernance du Hamas. Il affirme viser toutes les zones où le Hamas opère, tout en cherchant à réduire au maximum les pertes civiles.
Les Houthis, qui ont pris le contrôle en 2014 de Sanaa, la capitale du Yémen déchiré par la guerre, font « partie de l’axe de la résistance », appellation désignant les forces ennemies d’Israël.