« Les otages, pas le plus important » : Lapid et Herzog répondent à Smotrich
"Nous ferons quasiment n'importe quoi pour ramener nos enfants et nos parents à la maison," a déclaré le chef de l'opposition suivi du président israélien qui désapprouve les propos déplacés
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
Le leader de l’opposition Yaïr Lapid a affirmé mercredi que « le chemin de la victoire commence par notre engagement envers les otages », un jour après que le ministre des Finances Bezalel Smotrich a déclaré que les otages qui sont actuellement retenus en captivité par le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza « ne sont pas le plus important ».
« C’est ce qui nous distingue de notre ennemi », a déclaré Lapid lors de la mission annuelle de la Conférence des présidents.
« Le Hamas ne se soucie pas de savoir si son peuple est tué. Mais nous ferons quasiment n’importe quoi pour que nos enfants et nos parents rentrent à la maison. »
« Au cours des dernières années, la démocratie israélienne a été attaquée et affaiblie de l’intérieur, y compris par des personnes qui siègent aujourd’hui au gouvernement, » a ajouté Lapid.
L’ancien Premier ministre a estimé que ces personnalités avaient affaibli Israël et encouragé le Hamas à passer à l’attaque. « Ils nous ont regardés et se sont dit : ‘Si Israël n’est pas aussi démocratique, il n’est pas non plus aussi fort’, et ils ont attaqué nos maisons et assassiné nos enfants. »
Mercredi, le président Isaac Herzog s’est également prononcé contre le ministre d’extrême-droite.
« Un langage très irrespectueux commence à se répandre autour des otages et de leurs familles », a déclaré Herzog, selon le site d’information Ynet.
« Il n’y a pas de plus grande mitzvah dans le judaïsme que de racheter les captifs. On peut discuter de la manière d’atteindre l’objectif, mais j’appelle le peuple et surtout les élus à prendre en compte les sentiments des familles des otages », a-t-il ajouté.
« Il faut savoir se comporter avec un maximum de sensibilité et comprendre qu’il y a parfois des choses qui ne doivent pas être dites en public. »
Les otages qui sont actuellement retenus en captivité par le Hamas à Gaza « ne sont pas le plus important », a déclaré mardi le ministre des Finances au micro de la station de radio publique Kan au cours d’un entretien qui était consacré aux négociations en cours qui portent sur la remise en liberté des 134 otages qui se trouvent encore dans la bande de Gaza. Tous ne sont plus tous en vie.
« Pourquoi mettre les choses en compétition ? », a-t-il demandé. « Qu’est-ce qui est important aujourd’hui ? Nous devons détruire le Hamas ».
Smotrich a également fustigé ceux qui appellent à un accord qui ramènerait les otages à la maison « à n’importe quel prix ».