Les parents d’Alon Ohel, qui perdrait la vue et dont la vie serait en danger, exigent de voir Netanyahu
Dans une lettre au Premier ministre, Idit et Kobi Ohel disent avoir reçu des informations de la part d'ex-otages : ils l'incitent à ne pas reprendre l'aide à Gaza sans libération d'otages
Dans une lettre adressée au Premier ministre et publiée jeudi par les médias israéliens, les parents de l’otage Alon Ohel ont demandé à rencontrer en urgence le Premier ministre Benjamin Netanyahu, au motif que leur fils souffrirait de blessures très graves engageant son pronostic vital et serait sur le point de devenir aveugle.
Evoquant des informations reçues de la part d’ex-otages, libérés cette année en application de la première étape du cessez-le-feu conclu avec le Hamas, Idit et Kobi Ohel fait part de leur inquiétude pour la vie de leur fils et demandé à le rencontrer pour examiner avec lui les moyens d’obtenir sa libération.
« Le Hamas a menti ouvertement : ils n’ont pas libéré tous les blessés humanitaires, contrairement à ce que prévoyait la première phase de l’accord », ont écrit les parents d’Ohel, selon la chaîne N12, ajoutant que le Hamas aurait dû libérer tous les otages relevant de la catégorie humanitaire – à commencer par les blessés et les malades – dans le cadre de la première étape de l’accord. « Eli Sharabi et Or Levy nous ont dit clairement qu’Alon était sur le point de perdre la vue et que sa vie était grandement en danger. »
Les 33 otages israéliens – 24 seulement en vie – libérés en janvier et février 2025 l’ont été en vertu d’une liste fournie par Israël au Hamas lors des premières négociations, laquelle comptait des femmes, des personnes âgées et d’autres dont Israël savait qu’elles avaient été blessées.
« Les témoignages d’Eli Sharabi et d’Or Levy sont terribles : le Hamas a menti ouvertement », ont poursuivi les parents d’Alon dans leur lettre. « Nous demandons que la reprise de l’aide humanitaire et médicale à la bande de Gaza soit subordonnée à la libération des otages séquestrés dans les tunnels du Hamas et à la délivrance d’un traitement médical précis et supervisé pour leur sauver la vie. »
Israël a stoppé l’acheminement de l’aide humanitaire Gaza après que le Hamas a refusé de prolonger la première phase de l’accord de cessez-le-feu en libérant davantage d’otages. La semaine dernière, l’armée a repris ses opérations à Gaza, signe que le cessez-le-feu était rompu, ce qui fait depuis craindre aux familles d’otages que la vie de leurs proches soit plus que jamais en danger.

Le mois dernier, Idit Ohel a déclaré à la chaîne N12 que Sharabi et Levy avaient été détenus avec son fils pendant toute la durée de leur captivité. A leur retour de Gaza, en février dernier, la famille d’Ohel a, pour la toute première fois depuis le pogrom, eu confirmation qu’il était en vie suite à son enlèvement il y a de cela 539 jours au festival de musique Nova.
« Il a des éclats d’obus à l’œil, à l’épaule, au bras. Alon est resté enchaîné pendant tout ce temps, avec très peu de nourriture – tout au plus une pita par jour, pendant très, très, très longtemps, plus d’un an », avait déclaré Idit Ohel, très angoissée, à la chaîne N12.
Des terroristes du Hamas ont enlevé Ohel – pianiste âgé de 22 ans qui voulait étudier le jazz à Tel Aviv – en même temps que Levy et Eliya Cohen, lesquels ont tous deux été libérés depuis. Hersh Goldberg-Polin, assassiné en captivité aux mains du Hamas, en août 2024, avait lui aussi été enlevé dans le même abri.
Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent 59 otages : 58 d’entre eux font partie des 251 personnes enlevées par des terroristes dirigés par le Hamas le 7 octobre 2023. On compte parmi eux les corps d’au moins 35 morts confirmés par l’armée israélienne.
Le Hamas a libéré 30 otages – 20 civils israéliens, cinq soldats et cinq ressortissants thaïlandais – et les corps de huit prisonniers israéliens tués lors d’un cessez-le-feu entre janvier et mars dernier.
Le groupe terroriste a libéré 109 civils en 2023, et huit otages ont été secourus vivants de leur captivité par des soldats, sans oublier les corps sans vie de 41 otages.