Après un signe de vie de l’otage Eliya Cohen, sa fiancée veut qu’il revienne « vite et vivant »
Ziv Aboud a parlé des informations reçues de la part de deux otages récemment libérés, Or Levy et Eli Sharabi, qui étaient maintenus en captivité avec Eliya et avec un autre captif, Alon Ohel
Jessica Steinberg est responsable notre rubrique « Culture & Art de vivre »

Ziv Aboud, la fiancée de l’otage Eliya Cohen, a parlé mardi des signes de vie reçus par la famille de Cohen de la part de deux otages récemment libérés, Or Levy et Eli Sharabi, qui étaient maintenus en captivité avec Eliya et avec un autre captif, Alon Ohel, jusqu’à environ quatre jours avant qu’ils ne soient relâchés, dans la matinée de samedi.
Aboud a affirmé que d’après ce que les otages libérés lui ont dit, Eliya semblait craindre qu’elle ait elle-même été tuée lors du pogrom du 7 octobre 2023. Le couple s’était réfugié dans un abri situé en bordure de route alors que tous les deux tentaient d’échapper aux terroristes qui avaient pris d’assaut le festival de musique électronique Supernova.
Eliya avait déjà été sorti de l’abri et il était monté à bord de la camionnette des terroristes du Hamas quand ces derniers avaient ouvert le feu en direction de la structure, où Aboud s’était évanouie, cachée aux regards par des corps sans vie.
« Même si Eliya a vu ce qui était en train de se passer, j’ai quand même essayé de me dire qu’il m’avait peut-être vue à la télévision ou entendue à la radio, ou quelque chose comme ça », a dit Aboud.
Mais Aboud et la famille de Cohen ont appris de la bouche des otages rapatriés qu’Eliya et les autres captifs n’avaient eu aucun contact avec le monde extérieur au cours des quinze derniers mois et qu’ils ne savaient rien de ce qui se passe en Israël.
Ils savent également qu’Eliya a reçu une balle dans le pied dans l’abri, quelque chose qu’il avait dit à Aboud avant d’être pris en otage.
Le dernier signe de vie d’Eliya, pour Aboud et la famille de Cohen, avait été une capture d’écran d’une photo du Hamas qui avait été prise le 7 octobre, le montrant dans une sorte d’hôpital, les yeux terrorisés, a noté Aboud.
La jeune femme a par ailleurs expliqué qu’elle savait dorénavant qu’Eliya a été torturé, qu’il est enchaîné à la jambe, qu’il ne mange qu’une pita par jour et qu’il a perdu plus de 20 kilos. Il n’a pas accès à la lumière du soleil et il ne sait rien de ce qui s’est passé en Israël.
Voir Sharabi et Levy, les otages libérés, squelettiques et épuisés, a été difficile, a confié Aboud.
« Je n’arrive pas à croire qu’ils soient revenus », a-t-elle dit. « Ils ne parlent pas encore beaucoup, ils n’ont pas encore pu raconter les petits détails de leur détention ».
« Je veux juste qu’Eliya revienne vite et vivant », a ajouté Aboud. « J’espère que samedi, ils libéreront d’autres otages comme ils sont censés le faire. J’ai [simplement] la foi et je garde espoir ».
Eliya figure sur la liste des otages dont la remise en liberté est prévue dans la première phase de l’accord.