Les prisonniers palestiniens utilisent des cartes SIM égyptiennes de contrebande – médias
Les prisons dans le sud d’Israël voient l’expansion d’un réseau qui traverse les frontières pour contrecarrer l’interdiction des portables, selon les Palestiniens
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.
Les prisonniers sécuritaires palestiniens dans les prisons israéliennes utilisent de plus en plus les cartes SIM égyptiennes dans leurs téléphones mobiles pour contourner les efforts du service pénitentiaire israélien qui tente de bloquer ou de filtrer les appels, a annoncé jeudi la radio de l’armée.
L’utilisation de ces cartes SIM est particulièrement fréquente dans les prisons Ketziot et Nafha dans le sud d’Israël, dont la proximité avec la frontière égyptienne assure une bonne réception des réseaux cellulaires égyptiens.
La radio de l’armée a cité « des sources proches des prisonniers » lorsqu’elle a évoqué ce fait.
Cela ne montre pas l’ampleur de l’utilisation prétendue des cartes SIM égyptiennes, mais illustre le défi continu auquel le service pénitentiaire a dû faire face en ce qui concerne les produits de contrebande auxquels accèdent les détenus.
En avril, l’ancien député de la liste arabe uni Basel Ghattas a été condamné à deux ans de prison dans le cadre d’un accord pour avoir fait passer en contrebande des téléphones mobiles et des notes aux terroristes palestiniens qui purgent une peine dans les prisons israéliennes.
Il devrait commencer sa peine le 2 juillet, selon la décision du tribunal.
Ghattas a fait l’objet d’une enquête criminelle après avoir été filmé par des vidéos de surveillance de la prison en train de passer des enveloppes aux prisonniers sécuritaires palestiniens en janvier.
La police a déclaré que le député a profité de sa position en tant que député à la Knesset – qui ne peut pas être soumis à une recherche corporelle – lors d’une visite à la prison de Ketziot l’année dernière, où il a rencontré Walid Daka, un prisonnier palestinien purgeant une peine de 37 ans pour l’enlèvement et le meurtre du soldat de l’armée israélienne Moshe Tamam, 19 ans, en 1984.
Le député a également rencontré Basel Ben Sulieman Bezre, qui purge une peine de 15 ans, pour terrorisme.
Ghattas a systématiquement nié les allégations contre lui, disant que les autorités le poursuivaient parce qu’il était un député arabe, mais a dû composer avec les vidéos qui semblaient le montrer en train de passer en contrebande des téléphones mobiles dans la prison.