Israël en guerre - Jour 425

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Des responsables du nord et Gantz dénoncent un éventuel cessez-le-feu avec le Hezbollah

Les dirigeants des conseils locaux du nord et le chef de HaMahane HaMamlahti estiment que la sécurité des habitants n'est toujours pas garantie

Vue d'une maison touchée par des missiles tirés par le Hezbollah depuis le Liban à Metoula, à la frontière israélienne avec le Liban, le 20 novembre 2024. (Crédit : David Cohen/Flash90)
Vue d'une maison touchée par des missiles tirés par le Hezbollah depuis le Liban à Metoula, à la frontière israélienne avec le Liban, le 20 novembre 2024. (Crédit : David Cohen/Flash90)

Les dirigeants des conseils locaux du nord ont exprimé mardi leur colère face à un potentiel cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah, affirmant que la sécurité des habitants n’était toujours pas garantie.

« Ne cédez pas face au terrorisme. Ne concluez pas cet accord honteux. C’est un triste arrangement, un accord de capitulation du gouvernement israélien face au Hezbollah, un bras de l’Iran », a déclaré le maire de Metula, David Azoulay, au micro de la Treizième chaîne.

« La menace n’a pas été supprimée. Nous n’accepterons pas de revenir à la réalité du 7 octobre dans le nord », a-t-il dit.

Azoulay affirme que 70 % des maisons de Metula ont été endommagées et que les habitants ne devraient pas accepter de retourner chez eux.

« La reconstruction prendra au moins deux ans. Tant qu’il n’y aura pas de véritable sécurité ici, et pas seulement un ‘sentiment de sécurité’, nous ferons tout pour ne pas revenir », a-t-il ajouté.

Le président du moshav Margaliot, Eitan Davidi, a lui déclaré à la chaîne N12 qu’il était inconcevable « que nous comptions sur le Liban pour garantir notre sécurité », faisant référence au fait que l’accord n’inclura pas de zone tampon sécurisée par Tsahal.

« Les habitants du nord n’ont pas quitté leurs maisons pendant plus d’un an, juste pour retrouver le Hezbollah comme voisin », a fait valoir Davidi.

L’armée aurait déclaré au Premier ministre Benjamin Netanyahu qu’elle avait largement atteint ses objectifs au Liban contre le groupe terroriste Hezbollah.

Le leader du parti HaMahane HaMamlahti Benny Gantz, a également critiqué la proposition de cessez-le-feu attendue entre Israël et le Hezbollah, estimant qu’elle ne représentait que la moitié du travail et qu’Israël devait conserver sa liberté d’action immédiate contre le Hezbollah.

« L’idée selon laquelle nous ferons un rapport à la commission et que nous n’agirons qu’ensuite est fondamentalement erronée, car le Hezbollah peut brûler nos sources de renseignements et déplacer les moyens de guerre », a écrit Gantz sur X, faisant apparemment référence au groupe international qui supervisera l’application du cessez-le-feu.

« Il est impossible de parler d’un ‘cessez-le-feu temporaire’. Le retrait des forces maintenant créera une dynamique qui nous rendra la tâche difficile et facilitera le regroupement du Hezbollah », a-t-il ajouté.

« Nous avons payé tellement cher, en sang de nos combattants, en blessés, en jours de combat des réservistes, en budgets et en armements. Les habitants du nord ont été évacués pendant plus d’un an, et ceux qui vivent sur la deuxième ligne [des villages proches de la frontière] restent dans des abris antiatomiques », a-t-il rappelé.

« Nous ne devons pas nous contenter de faire la moitié du travail. Nous ne devons pas laisser passer l’occasion de conclure un accord solide qui changera fondamentalement la situation dans le nord », a déclaré Gantz.

Netanyahu devrait réunir le cabinet de sécurité de haut niveau à Tel-Aviv dans la journée de mardi pour approuver un cessez-le-feu de 60 jours avec le groupe terroriste Hezbollah au Liban, après plus d’un an de guerre.

Depuis le 8 octobre 2023, les forces dirigées par le Hezbollah ont en effet attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, le groupe affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre qui s’y déroule.

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord de la frontière libanaise peu après l’attaque du Hamas du 7 octobre, par crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et en raison de l’intensification des tirs de roquettes par le groupe terroriste. Israël s’efforce de permettre le retour des habitants, notamment par le biais d’une opération terrestre en cours.

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