Israël en guerre - Jour 502

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Les soldates libérées étaient détenues par un influent terroriste du Hamas – média

Les ex-otages ignoraient que leur geôlier occupait un haut poste, qu'il les retenait comme boucliers humains et essayait de leur soutirer des informations sur la sécurité des frontières

La soldate Agam Berger (à droite) retrouvant Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag, d'autres soldates libérées des geôles du Hamas, à l'hôpital Rabin, le 30 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)
La soldate Agam Berger (à droite) retrouvant Karina Ariev, Daniella Gilboa, Naama Levy et Liri Albag, d'autres soldates libérées des geôles du Hamas, à l'hôpital Rabin, le 30 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Selon un reportage diffusé mardi, les cinq tazpitaniyot – soldates de surveillance – de l’armée israélienne récemment libérées de leur captivité dans la bande de Gaza étaient retenues en otage par un haut responsable de la branche armée du groupe terroriste palestinien du Hamas.

Karina Ariev, Daniella Gilboa, Agam Berger et Liri Albag ignoraient à l’époque le rang de leur geôlier et ne l’ont appris qu’après leur libération, à leur retour en Israël, a rapporté la chaîne publique Kan.

Le reportage non-sourcé ne donne pas le nom du terroriste du Hamas qui utilisait vraisemblablement les soldates comme boucliers humains.

Selon les informations diffusées, les cinq femmes ont été détenues dans un appartement quelque part dans la ville de Gaza.

Elles ont décrit le terroriste comme la figure dominante de l’appartement, qui donnait des ordres aux autres personnes qui s’y trouvaient. Il leur apportait également de la nourriture et s’assurait qu’elles pouvaient se doucher tout en « jouant avec leurs émotions » et en essayant de les faire parler, selon le reportage.

Les tazpitaniyot ont été enlevées en Israël le 7 octobre 2023, lorsque quelque 6 000 Gazaouis dont 3 800 terroristes dirigés par le Hamas ont pris d’assaut le sud d’Israël, tué plus de 1 200 personnes, principalement des civils. Les terroristes ont également enlevé 251 personnes et les ont emmenées de force dans la bande de Gaza.

Dans le sens des aiguilles d’une montre, depuis en haut à gauche : Daniella Gilboa, Karina Ariev, Naama Levy, Agam Berger et Liri Albag, qui avaient été prises en otage par le Hamas, le 7 octobre 2023. (Crédit : Autorisation)

Selon Kann, les soldates ont raconté que le haut responsable du Hamas avait joué le rôle du « bon flic » en essayant de leur soutirer des informations sur les activités de l’armée israélienne près de la frontière dans les jours qui ont précédé le pogrom du 7 octobre.

Selon le reportage, les tazpitaniyot libérées ont été soumises à des « simulations » au cours des derniers jours, sans toutefois préciser ce que cela impliquait.

Elles devraient sortir de l’hôpital, où elles ont été prises en charge depuis leur retour en Israël, ce mercredi.

La chaîne N12 a rapporté que les cinq jeunes femmes ont demandé à retourner servir dans l’armée, mais pas en tant que soldates de surveillance.

Des proches ont déclaré à la chaîne que Tsahal avait répondu qu’elles avaient besoin de plus de temps pour se rétablir et qu’il était encore trop tôt pour prendre une telle mesure.

Un retour au service ne serait pas sans précédent. Ori Megidish, qui a été enlevée dans la même base de Nahal Oz puis secourue par l’armée en octobre 2023, a repris du service dans l’armée quatre mois après son sauvetage.

Sept soldates de surveillance ont été enlevées à la base de Nahal Oz : Megidish, Noa Marciano, qui a été tuée en captivité, et Ariev, Gilboa, Albag et Levy, qui ont été libérées cinq jours avant Berger. Au cours de l’assaut barbare et sadique du 7 octobre, quinze tazpitaniyot ont été tuées à Nahal Oz.

Parallèlement, Merav Leshem Gonen, mère de Romi Gonen, rescapée de la prise d’otages du 7 octobre, a donné une série d’interviews aux médias israéliens. Ceux-ci ont diffusé des extraits avant la diffusion de l’intégralité des entretiens, prévue pour mercredi.

Merav Leshem Gonen, mère de lex-otage Romi Gonen, lors d’une interview accordée à la chaîne N12, le 4 février 2025. (Crédit : Capture d’écran de la vidéo de la chaîne N12 ; utilisé conformément à la clause 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Romi, 24 ans, a été l’une des premières otages à être libérée de Gaza dans le cadre du cessez-le-feu actuel, un processus long et incertain visant à mettre un terme à la guerre. Comme beaucoup d’autres, Romi, une civile, a été capturée lors du festival de musique Nova, où les terroristes ont massacré 364 personnes.

Leshem Gonen a raconté que sa fille n’avait reçu aucun traitement approprié pour sa blessure par balle au bras droit qu’elle avait subie lors de l’attaque, et qu’elle n’avait pas pu se servir de ce membre pendant les plus de quinze mois qu’elle a passés dans les geôles du Hamas.

Elle a également indiqué que sa fille avait perdu une dizaine de kilos et souffrait d’une détérioration musculaire importante, des symptômes que d’autres ex-otages ont également présentés.

« On a volontairement cherché à les affamer », a-t-elle expliqué à Walla.

Roni Gonen (à droite) et sa mère, Merav Leshem Gonen, après le retour de Romi des geôles du Hamas, le 19 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Au micro de la chaîne N12, elle a parlé des sévices mentaux et physiques que les terroristes du Hamas ont infligés à sa fille.

Leshem Gonen a raconté que les geôliers de sa fille se sont moqués de sa blessure ouverte au bras lorsqu’elle a été emmenée à Gaza. Lorsqu’on lui a donné quelque chose pour nettoyer la blessure – mais pas d’anesthésiant ni d’analgésique – les terroristes « sont restés debout et se sont moqués d’elle », a-t-elle expliqué.

En raison de ses blessures, qui n’ont pas été correctement soignées au cours de sa captivité, Romi devra subir une intervention chirurgicale complexe et une longue convalescence, a indiqué sa mère.

« Nous ne savons toujours rien, mais d’après le peu que nous avons entendu, il s’agit à 99 % de choses difficiles qui ne sont pas faciles à écouter », a déclaré Leshem Gonen.

« Il est impossible d’expliquer ce qu’ils ont vécu », a-t-elle souligné, ajoutant que les otages, qu’ils soient en surface ou dans les tunnels, étaient maintenus dans l’obscurité.

En conséquence, Romi avait un teint gris dans les premiers jours qui ont suivi sa libération, a déclaré Leshem Gonen.

Cependant, elle a ajouté que Romi avait parlé de sa captivité avec « beaucoup de grâce et de sourires, ce qui rend les choses plus faciles ».

On estime que 77 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 34 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.

Une passante regardant des photos des otages, sur la Place des Otages, à Tel Aviv, le 23 janvier 2025.  (Crédit : Miriam Alster/FLASH90)

Le Hamas a jusqu’à présent libéré 18 otages – des civils, des soldates et des ressortissants thaïlandais – au cours du cessez-le-feu qui a débuté en janvier.

Le groupe terroriste avait libéré 105 civils lors d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées auparavant.

Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.

Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal, également tué en 2014, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne secrète.

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