L’état de santé du vétéran qui s’est immolé en avril s’améliore
Pour la première fois, Itzik Saidyan a quitté sa chambre d'hôpital et s'est promené à l’extérieur

L’état de santé d’Itzik Saidyan, ancien soldat souffrant de troubles post-traumatiques, pris en charge à l’hôpital Sheba depuis avril après s’être immolé le 12 avril dernier pour protester contre la négligence présumée de l’État, s’est amélioré.
Selon les médias israéliens, pour la première fois, il a quitté sa chambre d’hôpital en fauteuil roulant et est sorti à l’extérieur.
En octobre, après une période d’amélioration durant laquelle il a recommencé à communiquer selon ses proches, son état s’était à nouveau détérioré. À l’époque, il était dans un état grave, avec des inquiétudes quant à une éventuelle infection de ses blessures.
Itzik Saidyan est sorti du coma en septembre et avait commencé à respirer tout seul quelques mois auparavant.
L’ancien soldat s’est immolé par le feu devant les bureaux de Petah Tikva du département de réhabilitation des soldats handicapés après s’être battu pendant des années pour recevoir les soins qu’il demandait pour un trouble de stress post-traumatique, qui, selon lui, découlait de son service dans l’armée israélienne.
Son immolation a attiré l’attention sur la façon dont le ministère de la Défense traite les vétérans blessés.

Selon l’Association des anciens combattants de tsahal, Itzik Saidyan était mécontent de la décision des autorités. Le ministère de la Défense avait reconnu qu’il souffrait d’une incapacité de 25 % due à son syndrome de stress post-traumatique, bien en deçà des 50 % demandés par Itzik Saidyan. Le ministère avait refusé sa demande, affirmant qu’au moins une partie de son état était due à un traumatisme d’enfance, et non à son service militaire.
Itzik Saidyan a servi dans la brigade d’infanterie Golani pendant l’opération Bordure protectrice de 2014. Il a participé aux féroces combats à Shejaiya, un quartier de la ville de Gaza qui a vu certains des affrontements les plus violents du conflit.

Les anciens combattants et leurs défenseurs dénoncent depuis longtemps le service de réadaptation comme fournissant des soins terriblement insuffisants et soumettant les demandeurs à une bureaucratie si alambiquée et tortueuse que beaucoup ont dû engager des avocats coûteux pour les aider à naviguer dans le système.
Après l’immolation d’Itzik Saidyan et le tollé qui l’a accompagnée, le ministère de la Défense a cherché à mettre en œuvre des réformes qu’il envisageait depuis des années, mais n’avait pas la volonté politique de les réaliser.
En mai, le gouvernement a annoncé qu’il était parvenu à un compromis sur un projet du ministère de la Défense visant à réformer le traitement des anciens combattants blessés.

Au début du mois, un ancien combattant blessé, qui s’était battu pour que les autorités reconnaissent que ses problèmes de santé mentale étaient liés à son service, s’est suicidé.
Itzik Chen, 48 ans, a été blessé dans un accident de parachutisme en 1992. Le ministère de la Défense lui a reconnu un handicap physique, mais il n’a pas pu obtenir d’aide pour ses problèmes de santé mentale.
Ses demandes d’aide et de reconnaissance de la maladie mentale dont il a souffert dans les années qui ont suivi son service ont été rejetées à de multiples reprises, tant par le ministère que par les tribunaux, a rapporté le radiodiffuseur public Kan.