L’Etat poursuit le suspect du meurtre de Shelly Dadon
La police demande à la cour de garder en détention Youssef Hussein Halifa pendant la durée de son procès
Le procureur général a décidé de poursuivre mercredi le chauffeur de taxi accusé d’avoir tué Shelly Dadon d’Afula.
Youssef Hussein Halifa a été arrêté le 16 juin après un mois de spéculations sur les raisons de l’agression. Halifa, 36 ans, a admis avoir conduit Dadon, 20 ans, le 1er mai au centre industriel de Migdal Haemek, où elle avait un entretien d’embauche, et l’a plus tard poignardée à mort.
Le motif du meurtre n’a pas encore été déterminé, mais la police et le Shin Bet pense qu’il est probable qu’il soit nationaliste. Cependant, dans les extraits de la mise en inculpation publiés par Maariv, il n’y a aucune mention faite du motif de l’agression.
La police a demandé à la cour de garder Halifa en détention pendant la durée de son procès. Il fonde sa demande sur le fait que les tentatives précédentes d’Halifa pour couvrir son crime est une raison raisonnable pour craindre qu’il essaie d’obstruer la procédure si on le libère.
Selon Halifa, après avoir laissé le corps au parking, il a jeté le téléphone portable de Dadon. Il a aussi jeté l’arme et a nettoyé les tâches de sang de la voiture. Une fois qu’il s’est enfui de la scène de crime, il s’est débarrassé du portefeuille de Dadon près de Beit Zarzir.
D’après les extraits de la mise en accusation, Dadon s’est rendue compte, une fois rentrée dans le taxi d’Halifa, que quelque chose n’allait pas. Elle a appelé sa cousine pour lui dire qu’elle avait peur. C’est apparemment après cet appel qu’Halifa s’est arrêté dans un parking, a sorti un couteau et l’a poignardé plusieurs fois. Dadon a essayé sans succès de se défendre et de s’échapper.
Selon le site d’information Ynet, Halifa l’a poignardée 17 fois.
Les responsables avaient dans un premier temps évoqué le motif nationaliste, avant de revenir sur leurs propos et d’expliquer qu’il recherchait toujours un motif. Les parents de Dadon ont insisté sur le fait que l’agression était de nature nationaliste dans une déclaration le 30 juin. Ils ont aussi demandé à la police de le reconnaître publiquement.