L’ex-négociateur du nucléaire Abbas Araghchi nommé ministre des Affaires étrangères
Cette nomination survient au lendemain de la reconduction de Mohammad Eslami à la tête de l’Organisation de l’énergie atomique du pays par le président iranien
Abbas Araghchi a été nommé dimanche ministre des Affaires étrangères de l’Iran par le président Massoud Pezeshkian, a annoncé le président du Parlement iranien en direct sur le Student News Network.
Araghchi est un diplomate chevronné qui a été le négociateur en chef des pourparlers nucléaires entre Téhéran et les puissances mondiales de 2013 à 2021.
Il a été ambassadeur de l’Iran en Turquie et au Japon, et a occupé le rôle de ministre adjoint des Affaires étrangères pour l’Asie-Pacifique pendant deux ans avant de devenir porte-parole du ministère en 2013 pour une courte période.
La veille, la télévision d’État avait rapporté que le président iranien avait reconduit à la tête de l’Organisation de l’énergie atomique du pays un fonctionnaire formé aux États-Unis qui a fait l’objet de sanctions des Nations unies il y a seize ans.
Ces annonces surviennent alors que le pays reste soumis à de lourdes sanctions de la part de l’Occident à la suite de l’échec de l’accord de 2015 qui limitait les activités nucléaires de l’Iran en échange d’un allègement des sanctions.
L’ONU a sanctionné Mohammad Eslami en 2008 pour avoir « participé, été directement associé ou avoir apporté un soutien à la prolifération en Iran d’activités nucléaires sensibles ou au développement de vecteurs d’armes nucléaires » lorsqu’il était à la tête de l’Institut de formation et de recherche des industries de défense de l’Iran.
Depuis l’effondrement de l’accord nucléaire de 2015 avec les puissances mondiales à la suite du retrait unilatéral des États-Unis de l’accord en 2018, l’Iran a poursuivi ses travaux d’enrichissement nucléaire juste en dessous des niveaux de qualité militaire. Les puissances occidentales affirment qu’il n’y a aucune raison civile crédible à cela. L’Iran affirme que ses objectifs sont entièrement pacifiques, mais des responsables ont récemment déclaré que la République islamique pourrait changer sa « doctrine nucléaire » si elle était attaquée ou si son existence était considérée comme menacée par Israël, suscitant l’inquiétude de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) et des capitales occidentales.