Liberman « pas tranquille » devant les ventes d’armes américaines à Ryad
Le grand allié américain a récemment annoncé une vente de 110 milliards de dollars en armement à l'Arabie saoudite
« Je ne suis jamais tranquille devant aucune course à l’armement, et l’énorme acquisition faite par les Saoudiens n’ajoute certainement pas à ma tranquillité », a dit à la radio militaire le ministre israélien de la Défense Avigdor Liberman.
Israël est considéré comme la première puissance militaire du Proche-Orient et la seule détentrice de l’arme nucléaire.
La Maison Blanche a annoncé samedi des contrats de ventes d’armements d’une valeur de 110 milliards de dollars à l’Arabie saoudite, à l’occasion de la visite du président Donald Trump dans ce pays. La Maison Blanche a parlé de « l’accord d’armement le plus important de l’histoire des Etats-Unis ». Il vise en premier lieu à faire face aux « menaces » iraniennes, a dit l’administration américaine.
M. Liberman a dit avoir communiqué sa préoccupation au conseiller américain à la sécurité nationale, le général HR McMaster.
« Je ne suis pas tranquille devant la course aux armements en cours dans tout le Proche-Orient. Il n’y a pas que les Saoudiens, mais aussi les Emirats, les Qataris, les Iraniens, tout le monde achète des armes », a dit M. Liberman.
« Rien qu’en 2016, les contrats d’armement ont atteint 215 ou 216 milliards de dollars au Proche-Orient, ce qui n’est pas rien », a-t-il dit.
« Nous suivons ces développements et nous avons les moyens de faire face », a-t-il dit.
Après l’Arabie saoudite, M. Trump s’est rendu lundi et mardi en Israël, où la préoccupation israélienne a visiblement été abordée.
Lors de ses discussions avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, M. Trump « a souligné l’engagement inaltérable des Etats-Unis à assurer la sécurité d’Israël et à maintenir l’avantage militaire qualitatif d’Israël », a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué.
Au cours de son séjour au Proche-Orient, M. Trump a appelé de ses voeux à plusieurs reprises à la formation d’une coalition de pays arabes contre l’Iran et l’extrémisme, et souligné qu’une convergence d’intérêts pourrait favoriser un rapprochement avec Israël.
Israël n’a pas de relations officielles avec la plupart des pays arabes, dont l’Arabie saoudite, mais s’inquiète comme cette dernière de l’influence grandissante de l’Iran dans la région.