Liberman réclame de meilleurs liens avec les Arabes israéliens « loyaux »
Le chef d'Yisrael Beytenu recommande un changement d'approche avec la communauté minoritaire, ajoutant que les leaders arabes poussent à l'affrontement avec les Juifs

Le chef du parti Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a déclaré vendredi que le pays avait fait une erreur en ne soutenant pas « les individus, au sein de la communauté arabe, qui font preuve de la loyauté ».
« Nous faisons une erreur dans notre approche », a dit Liberman. « Depuis l’établissement de l’Etat, nous avons montré que nous ne savons pas comment faire preuve de fidélité envers nos amis et comment les protéger ».
« Les perdants, ce sont ceux qui ont lié leur destin à celui d’Israël », a-t-il dit en évoquant les Arabes israéliens, selon le site d’information Ynet.
Dans la même discussion, Liberman a décrié les députés Ayman Odeh et Ahmad Tibi de la Liste arabe unie, une alliance de partis à majorité arabe.
« Au lieu de favoriser, de renforcer ceux qui sont loyaux envers nous, nous tentons en permanence d’apaiser Ayman Odeh et Ahmad Tibi, qui ne cessent d’encourager la minorité arabe à la confrontation avec la majorité juive », a affirmé Liberman.
Liberman, un faucon laïc, a tenu ces propos lors d’une conférence de presse à Jérusalem où il s’est entretenu avec Lucy Aharish, journaliste arabe israélienne et présentatrice à la télévision.

Le mois dernier, Liberman a été attaqué par l’ensemble du spectre politique après un discours féroce dans lequel il a exclu toute possibilité de rejoindre un gouvernement aux côtés des formations ultra-orthodoxes
« anti-sionistes » ou des députés arabes, qualifiés de « cinquième colonne ».
Il a déclaré que les partis ultra-orthodoxes étaient « de plus en plus antisionistes », faisant un parallèle à ce sujet avec la Liste arabe unie.
Ce discours prononcé quelques heures avant l’expiration du mandat attribué à Benny Gantz qui le chargeait de mettre en place un gouvernement, avait signalé qu’Israël se dirigeait vers un redoutable troisième scrutin en moins d’un an.
Deux cycles électoraux, au mois d’avril et au mois de septembre, avaient échoué à mettre en place une majorité électorale et les Israéliens se rendront une nouvelle fois aux urnes le 2 mars.
Dans le passé, Liberman avait qualifié les députés arabes de « traîtres » et il a suggéré de transférer le contrôle des villes arabes israéliennes à un futur Etat palestinien.