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Licenciements chez Google suite à des « perturbations » en lien au contrat avec Israël

Selon le groupe à l’origine de l'action de la semaine passée contre le « Projet Nimbus », plus de 50 personnes ont été licenciées ; Google parle de "nuisances physiques" envers des employés

Des employés de Google organisent un sit-in contre Israël dans les bureaux de la société, le 16 avril 2024. (X capture d’écran vidéo; Utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)
Des employés de Google organisent un sit-in contre Israël dans les bureaux de la société, le 16 avril 2024. (X capture d’écran vidéo; Utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur les droits d’auteur)

Google a licencié une vingtaine de collaborateurs suite à un sit-in organisé pour protester contre l’appui technologique apporté au gouvernement israélien en guerre à Gaza, ce qui porte à plus de 50 le nombre total d’employés licenciés, a déclaré un groupe représentant les employés.

Le géant de la technologie fait face à des difficultés en interne autour de la question du « projet Nimbus », un contrat de 1,2 milliard de dollars conclu en 2021 pour que Google et Amazon fournissent au gouvernement israélien des services de cloud computing et d’intelligence artificielle.

Des employés de Google ont organisé des sit-in de protestation, la semaine dernière, dans les bureaux de Google de New York et de Sunnyvale, en Californie. L’entreprise a réagi en appelant la police, qui a procédé à des interpellations. Google a par la suite annoncé le licenciement de 28 employés tenus responsables d’avoir enfreint les règlements de l’entreprise en perturbant d’autres travailleurs et en les empêchant de rejoindre leur lieu de travail.

Le groupe organisateur des manifestations, No Tech For Apartheid, a fait savoir que l’entreprise avait licencié 30 employés la semaine dernière, un peu plus donc que les 28 initialement annoncés. Puis, mardi soir, Google a licencié « plus de 20 » employés, « y compris des personnes qui n’ont pas pris une part active dans les manifestations de la semaine dernière », a déclaré Jane Chung, porte-parole de No Tech For Apartheid, sans plus de précisions.

« L’objectif de Google est on ne peut plus clair : l’entreprise tente de faire taire la dissidence, de réduire au silence ses employés et de leur imposer son autorité », a déclaré Chung par voie de communiqué de presse. « En procédant de la sorte, Google a décidé d’employer la manière forte, sans respecter les procédures normales, et de priver de tout moyen de subsistance plus de 50 de ses collaborateurs. »

Google dit avoir licencié d’autres employés suite à l’enquête menée en interne, qui a permis d’établir que des employés avaient été « physiquement empêchés » et d’autres ont utilisé des masques, se gardant bien de porter leur badge d’entreprise de façon à ne pas être reconnus. Le nombre total de personnes licenciées n’a pas été précisé.

La société conteste la version du groupe, affirmant s’être méticuleusement assurée que « les personnes licenciées avaient été réellement et personnellement impliquées dans des activités perturbatrices à l’intérieur de nos bâtiments ».

La société de Mountain View, en Californie, a fait savoir que d’autres licenciements pourraient se produire, le PDG Sundar Pichai indiquant dans un article de blog que les employés ne bénéficieraient d’aucune libéralité au moment même où l’entreprise fait d’énormes efforts pour améliorer sa technologie d’IA.

En mars dernier, déjà, Google a licencié un employé qui avait interrompu un discours du directeur général de Google Israël à grand renfort de déclarations pro-palestiniennes et anti-israéliennes lors d’une conférence à New York.

Ces manifestations se sont produites dans le contexte plus général de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par le groupe terroriste palestinien du Hamas, le 7 octobre 2023, lors de l’attaque menée sur le sol israélien au cours de laquelle il a tué près de 1 200 personnes et fait 253 otages.

Israël a riposté à l’agression du Hamas par une offensive militaire destinée à en finir avec le groupe terroriste, déposer son régime de facto à Gaza et libérer les otages.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 34 000 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza, chiffre invérifiable de manière indépendante et qui pourrait comprendre près de 13 000 hommes armés du Hamas dont Israël revendique la mort lors des combat. A ces chiffres, s’ajoute le millier de terroristes qu’Israël assure avoir tué sur le sol israélien le 7 octobre. Deux cent soixante et un soldats de Tsahal ont été tués dans l’offensive de Gaza.

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