« Israël est confronté à la plus grave menace depuis la guerre du Kippour »
Sharon Wrobel est journaliste spécialisée dans les technologies pour le Times of Israel.
Alors que des dizaines de milliers de personnes manifestent à Jérusalem, brandissant des drapeaux, scandant et chantant, un manifestant contre la refonte de la justice allègue qu’Israël « vit la plus grande menace depuis la guerre du Kippour » en 1973.
« J’ai assisté à un certain nombre de manifestations le samedi à Jérusalem et aujourd’hui, j’ai l’impression que Tel Aviv est venu à Jérusalem », déclare David, 73 ans, thérapeute familial de Jérusalem, installé en Israël depuis 50 ans, originaire de Cincinnati aux États-Unis.
« Il faudra une pression suffisante ou forte de la part de la population locale et de l’étranger et du secteur de la haute technologie pour changer ce qui se dessine. Dans un premier temps, il serait bon que tout le monde accepte les propositions [du président Isaac Herzog].
« Je m’inquiète de la corruption générale, des droits civils en Israël et du système démocratique », ajoute-t-il. « Quel pays allons-nous laisser à nos petits-enfants ? Nous ne sommes pas venus en Israël pour cela. »
Dans une section de la manifestation générale appelée « manifestation high-tech », des employés du secteur de la technologie scandent « Sans argent, il n’y a pas de high-tech », une référence à plusieurs entreprises qui ont retiré leurs activités financières d’Israël en invoquant une menace économique découlant du remaniement juridique.
« Nous sommes ici pour protéger notre pays », dit une pancarte. Parmi les autres, on trouve : « En Pologne, en Turquie, y a-t-il de la haute technologie ? Non » ; « C’est le moment de se réveiller, Israël n’est pas une dictature » ; « Pas de liberté ? Pas de haute technologie » ; et « Bibi, Sara, nous ne sommes pas en Hongrie ici », s’adressant au Premier ministre et à sa femme, soupçonnée d’être très impliquée dans les décisions de son époux.