Israël en guerre - Jour 497

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Lapid rejette l’offre de Levin et de Rothman : Le processus doit d’abord être stoppé

La commission adopte la première étape de la réforme du système judiciaire au cours d'une session mouvementée ; des milliers de véhicules se dirigent vers Jérusalem

  • Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit :AP Photo/Ohad Zwigenberg)
    Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit :AP Photo/Ohad Zwigenberg)
  • Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
    Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
  • Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
    Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
  • Le député Simcha Rothman lors de la réunion de la commission de la Constitution, de la loi et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
    Le député Simcha Rothman lors de la réunion de la commission de la Constitution, de la loi et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
  • Des Israéliens se pressent dans le train en direction de Jérusalem, où des milliers de personnes sont attendues pour protester devant la Knesset contre les réformes juridiques prévues par le gouvernement. Le 13 février 2023. (Crédit : Eric Marmon/FLASH90)
    Des Israéliens se pressent dans le train en direction de Jérusalem, où des milliers de personnes sont attendues pour protester devant la Knesset contre les réformes juridiques prévues par le gouvernement. Le 13 février 2023. (Crédit : Eric Marmon/FLASH90)
  • Des manifestants se dirigent vers la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn)
    Des manifestants se dirigent vers la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn)
  • Des Israéliens se pressent dans le train en direction de Jérusalem, où des milliers de personnes sont attendues pour protester devant la Knesset contre les réformes juridiques prévues par le gouvernement, le 13 février 2023. (Crédit : Eric Marmon/FLASH90)
    Des Israéliens se pressent dans le train en direction de Jérusalem, où des milliers de personnes sont attendues pour protester devant la Knesset contre les réformes juridiques prévues par le gouvernement, le 13 février 2023. (Crédit : Eric Marmon/FLASH90)
  • Des Israéliens agitent des drapeaux nationaux lors d'un rassemblement contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Tel Aviv, en Israël, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)
    Des Israéliens agitent des drapeaux nationaux lors d'un rassemblement contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Tel Aviv, en Israël, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)
  • Des législateurs de l'opposition sont expulsés de la réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90).
    Des législateurs de l'opposition sont expulsés de la réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90).
  • Des législateurs de l'opposition sont expulsés de la réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90).
    Des législateurs de l'opposition sont expulsés de la réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90).
  • Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)
    Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)
  • Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Tel Aviv, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)
    Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Tel Aviv, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)
  • Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire devant la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit :AHMAD GHARABLI / AFP)
    Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire devant la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit :AHMAD GHARABLI / AFP)
  • Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
    Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
  • Les forces de sécurité israéliennes se heurtent à des manifestants devant la Knesset à Jérusalem le 13 février 2023, lors d'un rassemblement contre les réformes juridiques controversées avancées par le gouvernement. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)
    Les forces de sécurité israéliennes se heurtent à des manifestants devant la Knesset à Jérusalem le 13 février 2023, lors d'un rassemblement contre les réformes juridiques controversées avancées par le gouvernement. (Crédit : AHMAD GHARABLI / AFP)
  • Le chef de l'opposition Yair Lapid prenant la parole lors d'une manifestation contre la réforme judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/Flash90)
    Le chef de l'opposition Yair Lapid prenant la parole lors d'une manifestation contre la réforme judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/Flash90)
  • Des manifestants israéliens brandissent des drapeaux nationaux et des pancartes à Tel Aviv le 13 février 2023, lors d'une manifestation contre les réformes juridiques controversées avancées par le gouvernement. (Crédit : JACK GUEZ / AFP)
    Des manifestants israéliens brandissent des drapeaux nationaux et des pancartes à Tel Aviv le 13 février 2023, lors d'une manifestation contre les réformes juridiques controversées avancées par le gouvernement. (Crédit : JACK GUEZ / AFP)

Lapid et les architectes du plan de refonte judiciaire se rejettent la faute

Le chef de l'opposition Yair Lapid prenant la parole lors d'une manifestation contre la réforme judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/Flash90)
Le chef de l'opposition Yair Lapid prenant la parole lors d'une manifestation contre la réforme judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/Flash90)

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, et le chef de la commission de la Constitution, du Droit et de la Justice de la Knesset, le député Simcha Rothman, ont répondu au rejet par le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, de leur offre de discussions sans conditions préalables à la résidence présidentielle.

Lapid a déclaré qu’une condition pour discuter d’un compromis sur la proposition de compromis du président Isaac Herzog sur la refonte judiciaire du gouvernement est un arrêt immédiat et temporaire de tous les efforts législatifs pour le faire avancer.

« Nous avons été très attristés de lire la déclaration du chef de l’opposition, qui indique que sa seule motivation est d’arrêter les réformes et non de tenir un véritable dialogue », ont déclaré Levin et Rothman dans une déclaration commune.

« Nous serions heureux de rencontrer dès ce soir tout responsable de l’opposition intéressé par le dialogue », ont-ils ajouté, faisant probablement référence au chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, qui était mentionné dans l’invitation mais qui n’a pas encore répondu.

Lapid a rétorqué, dans une déclaration, que l’invitation de Levin et Rothman n’était pas sérieuse, sinon « ils auraient accepté d’arrêter les projets de loi jusqu’à la fin des discussions, et peut-être auraient-ils également fait l’effort d’informer le président et moi-même de leur proposition à l’avance, au lieu que nous l’apprenions par les médias ».

Lapid rejette l’offre de Levin et de Rothman : Le processus doit d’abord être stoppé

Le chef de l'opposition Yair Lapid lors d'une conférence de presse conjointe avec les chefs des partis d'opposition à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)
Le chef de l'opposition Yair Lapid lors d'une conférence de presse conjointe avec les chefs des partis d'opposition à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, rejette l’offre des architectes du plan de refonte judiciaire du gouvernement de se réunir au Bureau du président Isaac Herzog pour appuyer un compromis basé sur la proposition de ce dernier.

« Comme le président l’a souligné hier et comme il l’a expliqué à maintes reprises, la condition nécessaire pour entamer un dialogue national est l’arrêt immédiat de tous les processus législatifs pendant une période déterminée, au cours de laquelle des discussions auront lieu avec la médiation du président », a déclaré Lapid dans un communiqué.

« Si le ministre Levin et le député Rothman sont d’accord avec cela, nous serons heureux de nous rencontrer à la résidence présidentielle demain matin. »

Des dizaines de milliers de manifestants reprennent le train pour rentrer chez eux

Un train surpeuplé après la manifestation contre la refonte judiciaire envisagée par le gouvernement à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Naomi Lanzkron/Times of Israel)
Un train surpeuplé après la manifestation contre la refonte judiciaire envisagée par le gouvernement à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Naomi Lanzkron/Times of Israel)

Alors que la manifestation de lundi touche à sa fin à la Knesset, ce sont des dizaines de milliers de personnes qui retournent actuellement chez elles depuis Jérusalem.

Comme ce matin, des centaines de manifestants se sont retrouvées sur des quais bondés avant de monter à bord de trains surchargés, dans des wagons dépourvus d’un système de ventilation efficace et dont les fenêtres sont scellées.

La foule s’est toutefois montrée amicale et organisée, offrant ses sièges aux passagers les plus âgés.

Si la compagnie ferroviaire israélienne avait indiqué qu’elle mettrait sur les rails des trains supplémentaires pour les manifestants, son service a semblé tout de même être insuffisant.

Selon certaines informations, le ministère des Transports dirigé par une fervente alliée de Benjamin Netanyahu, Miri Regev, aurait refusé que les compagnies de bus mettent à disposition des cars supplémentaires aujourd’hui.

Levin et Rothman invitent des chefs de partis de l’opposition à une rencontre

Le député Simcha Rothman, président de la Commission de la Constitution, du droit et de la Justice et le ministre   Yariv Levin lors d'une réunion de la commission à la Knesset, le 11 janvier 2023. (Crédit :  Yonatan Sindel/Flash90)
Le député Simcha Rothman, président de la Commission de la Constitution, du droit et de la Justice et le ministre Yariv Levin lors d'une réunion de la commission à la Knesset, le 11 janvier 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Le ministre de la Justice, Yariv Levin, et le chef de la Commission de la Constitution, du droit et de la justice, le député Simcha Rothman, ont émis une déclaration conjointe invitant les responsables de l’opposition à les rencontrer dès ce soir à la résidence officielle du président Isaac Herzog. Objectif : débattre du compromis proposé par le chef de l’État sur le plan de refonte radical du système judiciaire.

« Le moment est venu », ont-ils indiqué en conviant le chef de l’opposition, Yair Lapid, et le dirigeant de HaMahane HaMamlahti Benny Gantz.

Une démarche significative qui semble signaler l’accord donné par la coalition aux principes qui ont été établis dimanche par Herzog concernant de tels pourparlers – même si Levin et Rothman ont fait savoir que la rencontre devait avoir lieu « sans condition préalable ». Herzog avait pourtant vivement recommandé au gouvernement de stopper le processus législatif pendant les discussions sur un possible compromis.

Netanyahu : L’opposition pousse « délibérément Israël vers l’anarchie »

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dirige une réunion du cabinet à son bureau de Jérusalem, le 12 février 2023. (Crédit : Amit Shabi/Pool/Flash90)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dirige une réunion du cabinet à son bureau de Jérusalem, le 12 février 2023. (Crédit : Amit Shabi/Pool/Flash90)

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a accusé lundi les responsables de l’opposition « de pousser délibérément le pays vers l’anarchie » dans un court enregistrement vidéo qui a été diffusé après une journée tumultueuse qui a été l’occasion d’une manifestation d’environ 90 000 personnes à Jérusalem, et qui a aussi donné lieu à des prises de bec et des altercations bruyantes à la Knesset.

« L’opposition est déchaînée à la Knesset et ses députés sautent sur leurs sièges ; [le maire de Tel Aviv] Ron Huldai incite expressément à la violence et dans la manifestation de la gauche, on qualifie de traître le Premier ministre », a-t-il commenté dans la vidéo.

« Ressaisissez-vous. Montrez votre sens de la responsabilité et votre leadership« , a-t-il dit aux chefs de l’opposition avant d’ajouter : « La majorité des citoyens ne veulent pas l’anarchie. Ils veulent un discours déterminé et, au final, ils veulent l’unité. »

Des propos qui peuvent être interprétés comme un clin d’œil à l’appel lancé par le président Isaac Herzog, dimanche, qui a poussé les parties à dialoguer et à tenter de trouver un compromis dans le cadre du plan de refonte du système de la justice très controversé du gouvernement israélien. Les propositions d’Herzog n’ont pas été suscité l’approbation de Moshe Yaalon, ni d’Eliad Shraga, à la tête de l’ONG, un Mouvement pour un gouvernement de qualité.

Yulia Malinovsky : pas d’arrêt du processus législatif, pas de négociations

La députée de Yisrael Beytenu Yulia Malinovsky préside une rencontre de la commission des services religieux juifs, le 27 octobre 2021. (Crédit :  Olivier Fitoussi/Flash90)
La députée de Yisrael Beytenu Yulia Malinovsky préside une rencontre de la commission des services religieux juifs, le 27 octobre 2021. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

La députée de Yisrael Beytenu Yulia Malinovsky a déclaré lundi que l’approbation donnée à la législation portant sur la refonte judiciaire par la Commission de la Constitution, du droit et de la Knesset en vue d’une première lecture à la Knesset s’apparentait à une menace proférée ouvertement à l’encontre de l’opposition et elle a insisté sur le fait que des négociations de compromis, dans de telles circonstances, étaient impossibles.

« Ils ont posé une arme fatale sur la table. Comment négocier dans une telle situation ? », a-t-elle déclaré auprès du Times of Israel.

La législatrice, qui siège dans l’opposition, a aussi souligné qu’après les votes sur le projet de loi qui change la composition de la Commission de sélection judiciaire, chargée de nommer les juges, le président de la Commission de la Constitution, du droit et de la Justice Simcha Rothman avait continué ses audiences sur les textes traitant d’autres aspects de la réforme radicale du système de la justice en Israël, notamment en lien avec la clause dite « dérogatoire » qui autorisera les députés à légiférer de nouveau une loi qui aura été invalidée au préalable par la Haute-cour.

Malinovsky a insisté sur le fait qu’il ne pourrait pas y avoir de négociations sur un éventuel compromis avant l’arrêt du processus législatif par la coalition.

Mansour Abbas se dit engagé dans le combat contre la refonte judiciaire

Le chef du parti Raam, Mansour Abbas, lors d'une conférence de l'ADL à Tel Aviv, le 16 novembre 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90 )
Le chef du parti Raam, Mansour Abbas, lors d'une conférence de l'ADL à Tel Aviv, le 16 novembre 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90 )

Même s’il n’a pas rejoint la majorité des leaders de l’opposition lors d’une conférence de presse conjointe, Mansour Abbas, dirigeant du parti islamiste Raam, a déclaré faire partie de « l’union » contre le plan gouvernemental de réforme du système de la justice.

« Nous sommes tous unis contre les intentions et contre les actions entreprises par le gouvernement qui visent l’effondrement de l’état de droit et de la justice ainsi qu’à contrôler le système judiciaire », a dit Abbas dans un communiqué émis par Raam.

« Nous ne participerons pas à la promotion de cette initiative et nous agirons de manière avisée pour garantir la réussite du mouvement de protestation contre cette initiative prise dans le but de contrôler le système judiciaire. Le préjudice concernera tous les citoyens du pays – dont et en particulier les citoyens arabes », a continué Abbas dans son communiqué.

Des sources de Yesh Atid ont confirmé qu’Abbas avait été invité à rejoindre les autres chefs de l’opposition pendant la conférence de presse conjointe – ce qui n’a pas été le cas d’Ayman Odeh, leader des partis radicaux Hadash-Taal.

Le Likud a porté plainte contre Ron Huldai pour ses commentaires sur le bain de sang

Le Likud, parti du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré avoir déposé une plainte à la police contre le maire de Tel-Aviv, Ron Huldai, l’accusant d’incitation à la violence et à la désobéissance civile.

Plus tôt dans la journée, Huldai a déclaré à la Treizième chaîne que « les dictatures ne redeviennent démocratiques qu’avec des bains de sang. C’est l’histoire du monde ».

Huldai a tweeté plus tard qu’il avait l’intention de mettre en garde contre l’effusion de sang, et non de l’encourager.

« Dans l’interview, j’ai parlé d’une douloureuse vérité historique. La responsabilité d’empêcher l’effusion de sang incombe à ceux qui prennent les décisions à la Knesset et transforment Israël en dictature », a écrit le maire de Tel Aviv.

Merav Michaeli : les propositions de négociations sur la réforme sont un « piège »

La cheffe du parti travailliste Merav Michaeli lors d'une conférence de presse conjointe avec les chefs des partis d'opposition à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)
La cheffe du parti travailliste Merav Michaeli lors d'une conférence de presse conjointe avec les chefs des partis d'opposition à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)

La cheffe du parti travailliste, Merav Michaeli, a déclaré que les propositions de négociations avec la coalition pour modifier les contours de son plan de refonte judiciaire étaient un « piège ».

« Malheureusement, le mot ‘négociation’ est un piège », a déclaré Michaeli lors d’une conférence de presse conjointe tenue par les dirigeants des partis d’opposition sionistes. Michaeli a accusé la coalition de « tenter de faire taire les milliers » de personnes qui protestent contre le plan de réforme, « en utilisant le mot ‘négociation' » comme un appât.

Hier soir, le président Isaac Herzog a appelé à la discussion et à la négociation entre la coalition et l’opposition, bien que le ministre de la Justice Yariv Levin ait rejeté les demandes de gel du processus législatif pendant la durée de ces négociations.

D’autres membres de l’opposition, dont Benny Gantz et Yair Lapid, ont déclaré qu’ils seraient favorables à des négociations sérieuses, avec une pause législative comme condition préalable.

« Il y a une alternative au piège qu’ils nous tendent… nous allons intensifier la protestation jusqu’à ce qu’ils soient traduits en justice », a dit Michaeli, ajoutant que « nous ne les laisserons pas prendre notre démocratie ».

Les manifestants interrompent le discours de Deri lors de la réunion de Shas

Des gardes de sécurité attrapent et expulsent un manifestant anti-gouvernemental qui a interrompu le discours du chef du parti Shas Aryeh Deri lors d'une réunion de faction à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Des gardes de sécurité attrapent et expulsent un manifestant anti-gouvernemental qui a interrompu le discours du chef du parti Shas Aryeh Deri lors d'une réunion de faction à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Plusieurs manifestants antigouvernementaux ont perturbé la réunion de la faction du parti Shas en criant lors de la prise de parole du du chef du parti Aryeh Deri.

« Honte à toi ! Plus de la moitié de la nation dit : Nous ne vous laisserons pas détruire la démocratie », a dit l’un d’eux avant d’être attrapé et jeté hors de la pièce par le personnel de sécurité.

Après avoir exprimé ses condoléances aux victimes de l’attaque terroriste palestinienne de vendredi, Deri a évoqué à sa disqualification en tant que ministre par la Haute Cour le mois dernier.

Le chef du parti Shas, Aryeh Deri, dirige une réunion de faction à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Deri a cité des commentaires diffusés hier par l’ancien procureur général Avichai Mandelblit, qui a reconnu que les procédures judiciaires contre Deri avaient été trop longues, que le système judiciaire « n’a pas excellé » dans cette affaire et que la négociation de plaidoyer était « correcte » et n’incluait pas une promesse de la part de Deri de quitter la politique, comme l’avaient compris les juges du tribunal de première instance de Jérusalem et de la Haute Cour.

Les commentaires « confirment ce que j’ai dit tout le temps – je n’ai obtenu aucun accord indulgent, peut-être le contraire ».

C’est à ce moment que le premier chahuteur l’a interrompu.

Après une autre phrase, un autre manifestant a crié « c’est n’importe quoi » et « nous nous battrons pour la démocratie jusqu’au bout ».

Liberman: le débat sur la réforme est un « combat » entre le sionisme et les haredim

Le chef d’Yisrael Beytenu, Avigdor Liberman, a déclaré que la tentative de réforme judiciaire lance par la coalition fait partie d’un débat vieux entre le sionisme et le judaïsme ultra-orthodoxe.

Critique virulent de l’emprise des dirigeants haredi sur la vie juive et le financement de l’État alors que la communauté évite largement le service militaire et est sous-représentée dans la population active, Liberman dit que la lutte actuelle pour la réforme judiciaire fait partie d’une bataille plus large sur le partage du fardeau.

« La lutte qui dure depuis environ 100 ans entre le mouvement sioniste et la communauté juive haredi est l’un des éléments clés du plan de refonte judiciaire », a déclaré Liberman aux côtés de ses collègues dirigeants de partis d’opposition dans des déclarations successives à la Knesset.

Le chef d’Yisrael Beytenu a souligné que la future clause dérogatoire qui s’ajoute à l’intention de la coalition d’adopter une nouvelle loi fondamentale sur l’étude de la Torah consacrera les exemptions militaires pour l’étude à plein temps de la yeshiva – une question sur laquelle Liberman avait précédemment fait tomber un gouvernement.

Liberman a ajouté que permettre à la coalition et à ses partenaires haredi de faire fi de la conscription militaire « est un coup dur porté à l’égalité dans le partage du fardeau [de la sécurité] », et « ce pays n’est pas en mesure de le porter ».

« Si nous ne pouvons pas résoudre ce problème, nous ne pouvons pas survivre – c’est donc un combat de vie ou de mort », ajoute-t-il.

Gantz à Netanyahu : stoppez la réforme et limogez Ben Gvir, « générateur de chaos »

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, prend la parole lors d'une conférence de presse conjointe des dirigeants des partis d'opposition à la Knesset le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)
Le chef du parti HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, prend la parole lors d'une conférence de presse conjointe des dirigeants des partis d'opposition à la Knesset le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)

L’ancien ministre de la Défense et haut responsable de l’opposition, Benny Gantz, a critiqué la coalition pour s’être concentrée sur des plans de refonte judiciaire qui divisent alors qu’Israël se trouve à un moment critique en matière de sécurité.

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti a déclaré que « nous sommes sur une poudrière de sécurité » mais que la coalition « concentre ses efforts » sur la division du peuple et la destruction de la démocratie », dans une déclaration prononcée aux côtés d’autres chefs de partis d’opposition à la Knesset.

Gantz, qui appelle depuis longtemps à la participation de l’ensemble de la Knesset au lieu d’une réforme judiciaire unilatérale, affirme que le plan du gouvernement visant à accroître le pouvoir politique sur le système judiciaire nuit à la capacité d’Israël à vaincre le terrorisme.

« Afin de vaincre le terrorisme, deux choses doivent être faites : arrêter immédiatement la législation prédatrice… et mettre de l’ordre dans l’establishment de la défense », a dit Gantz, pointant la confusion sur la division des autorités au sein du ministère de la Défense et « générateur de chaos » Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale.

Réagissant aux commentaires du Premier ministre Benjamin Netanyahu, Gantz a déclaré que « l’expérience a échoué, et si elle continue, elle peut mettre le feu à la zone », exhortant le Premier ministre à renvoyer Ben Gvir et à le remplacer par « une personnalité expérimentée et responsable, telle que l’ancien directeur du Shin Bet, Avi Dichter », actuellement ministre de l’Agriculture du Likud.

Attaquant Netanyahu pour avoir accordé la priorité à l’adoption de la clause dérogatoire – qui permettrait à ses partenaires haredi d’échapper à la conscription militaire et pourrait donner au Likud une influence sur les lois ou les nominations de juges affectant le procès en cours de Netanyahu pour corruption – Gantz a affirmé qu’à « l’heure actuelle, sauver des vies face à des terroristes assoiffés de sang et soumis au lavage de cerveau, et unissant l’ensemble du public israélien, passe avant les caprices politiques visant à abroger la loi sur la conscription ou la nomination des juges qui entendront l’appel lors de votre procès ».

Lapid appelle des élus de Likud à ne pas signer la réforme qui « va déchirer Israël »

Le chef de l'opposition Yair Lapid lors d'une conférence de presse conjointe avec les chefs des partis d'opposition à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)
Le chef de l'opposition Yair Lapid lors d'une conférence de presse conjointe avec les chefs des partis d'opposition à la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/FLASH90)

Aux côtés d’autres chefs de partis d’opposition, le chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré que le plan de réforme judiciaire du gouvernement « menace de détruire le pays à une vitesse vertigineuse ».

« Ce que le gouvernement veut apporter à la Knesset, ce n’est pas une première lecture » du projet de loi, désormais attendue mercredi ou lundi prochain, « mais plutôt un déchirement du peuple d’Israël, de la démocratie israélienne, de la coexistence. Si cette législation est adoptée, le chapitre démocratique de la vie de l’État prendra fin », a déclaré Lapid lors d’une conférence de presse à la Knesset.

Soulignant les conséquences sécuritaires et économiques soulevées par les critiques du remaniement – mais rejetées par ses partisans – Lapid a ajouté que « Si cette législation est adoptée, l’économie israélienne sera mortellement endommagée, les entreprises les plus prospères sortiront d’ici, l’establishment de la défense seront blessés, les soldats de Tsahal seront exposés à des risques juridiques, l’alliance étroite avec les États-Unis prendra fin ».

Le chef de Yesh Atid a nommé sept députés du Likud pour tenter de les inciter à se rebeller, en leur disant qu’il ne « peuvent pas signer » cette législation.

Il a adressé ses commentaires aux anciens responsables de la sécurité, le député Avi Dichter et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, au ministre de l’Économie Nir Barkat, à l’ancien dissident soviétique, le député Yuli Edelstein, et aux législateurs du Likud qui ont repoussé Netanyahu – Israel Katz, l’ancien ambassadeur à l’ONU Danny Danon et David Bitane.

« Vous savez que quelque chose de tordu et de terrible se passe ici et on vous demande de le signer. Vous ne pouvez pas le signer », a déclaré le chef de l’opposition et ancien Premier ministre.

Levin : la première partie de la réforme ne sera pas votée au plénum aujourd’hui

Le ministre de la Justice Yariv Levin tient une conférence de presse à la Knesset, le parlement israélien à Jérusalem, le 4 janvier 2023. (Olivier Fitoussi/Flash90)
Le ministre de la Justice Yariv Levin tient une conférence de presse à la Knesset, le parlement israélien à Jérusalem, le 4 janvier 2023. (Olivier Fitoussi/Flash90)

La législation visant à modifier la composition de la commission de sélection des juges, qui a été approuvée plus tôt aujourd’hui par la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset pour sa première lecture en plénière du Parlement, sera soumise à un premier vote mercredi ou lundi prochain, et non aujourd’hui comme certains l’avaient prévu.

Le bureau du ministre de la Justice Yariv Levin a affirmé qu’il n’avait jamais été question de soumettre le projet de loi au vote aujourd’hui, et qu’il n’y a aucune intention de retarder la première lecture, malgré l’appel du président Isaac Herzog à un arrêt des procédures législatives afin de délibérer sur les propositions de compromis qu’il a faites hier soir.

Une fois approuvé en première lecture, le projet de loi – un amendement à la Loi fondamentale : Le pouvoir judiciaire – retournera à la commission de la Constitution, du droit et de la justice pour préparer les deuxième et troisième lectures en séance plénière, ce qui permettra d’adopter officiellement le projet de loi.

Rothman et Levin ont indiqué après le discours de Herzog qu’ils seraient ouverts au dialogue et même à un certain compromis, mais qu’ils ne retarderaient pas la législation à cette fin.

Le projet de loi donne au gouvernement le contrôle total de la sélection de tous les juges, y compris ceux de la Cour suprême, et interdit à la Haute Cour de justice d’exercer un contrôle judiciaire sur les lois fondamentales. Il s’agit de la première partie d’un vaste plan de refonte du système judiciaire.

100 000 manifestants selon les organisateurs, 70 à 80 000 selon d’autres estimations

Les organisateurs des manifestations estiment à 100 000 le nombre de personnes qui se sont mobilisées contre la réforme du système judiciaire à Jérusalem.

Des estimations indépendantes avancent le chiffre de 70 000 à 80 000 personnes.

Tamir Pardo: la réforme ferait d’Israël un « pays où je ne voudrais pas vivre »

Tamir Pardo, ex directeur du Mossad, prend la parole lors de la conférence Meir Dagan pour la stratégie et la défense au Netanya Academic College, le 21 mars 2018. (Crédit : Meir Vaaknin/Flash90)
Tamir Pardo, ex directeur du Mossad, prend la parole lors de la conférence Meir Dagan pour la stratégie et la défense au Netanya Academic College, le 21 mars 2018. (Crédit : Meir Vaaknin/Flash90)

L’ancien chef du Mossad Tamir Pardo a déclaré au Times of Israel qu’il craignait que le projet de réforme judiciaire du gouvernement ne transforme Israël en « un pays dans lequel je ne voudrais pas vivre ».

Tout en précisant qu’il ne quittera pas Israël et qu’il n’encourage pas d’autres personnes à émigrer, Tamir Pardo a expliqué que selon lui, le vaste programme de réforme ferait évoluer Israël vers une « dictature ».

« Nous sommes en train de trahir nos valeurs fondamentales » telles que décrites dans la Déclaration d’indépendance », a affirmé l’ancien chef de l’agence d’espionnage.

La défense de ces valeurs a « coûté beaucoup de sang, beaucoup de soldats », a-t-il souligné.

Gantz : il n’y aura pas de compromis tant que la « folie » législative ne s’arrête pas

Le chef du parti HaMahane HaMamlahti Benny Gantz a salué la manifestation qui se déroule aujourd’hui à Jérusalem.

« Je veux vous remercier pour tout ce que vous avez donné à l’État jusqu’à présent », a-t-il déclaré, ajoutant que « ce sont des jours fatidiques pour la démocratie israélienne ».

Gantz s’est adressé au Premier ministre Benjamin Netanyahu et a déclaré que « ce n’est pas parce que vous avez la majorité que vous avez l’autorité pour faire ce que vous voulez. Tout comme si vous étiez un chauffeur de bus, vous ne pourriez pas écrire le code de la route ».

« Nous ne sommes pas prêts à faire des compromis sur la démocratie israélienne et il n’y en aura pas », a-t-il affirmé. « Nous appelons à la discussion… [mais] il n’y aura pas de discussion tant que ce processus fou ne s’arrêtera pas », faisant référence au matraquage législatif, que la coalition a juré de poursuivre même si des pourparlers de compromis sont lancés.

« Nous ne sommes pas prêts à accepter la politisation du système judiciaire. C’est ce qui protège les citoyens et leurs droits civils. Nous ne devons pas le laisser être mis à mal de quelque manière que ce soit », a poursuivi Gantz, ajoutant qu’il a entendu dire qu’il y avait plus de 100 000 manifestants devant la Knesset.

« Ne vous épuisez pas. Continuez, continuez, continuez. Nous n’avons pas d’autre choix et pas d’autre pays. »

« Israël est confronté à la plus grave menace depuis la guerre du Kippour »

Alors que des dizaines de milliers de personnes manifestent à Jérusalem, brandissant des drapeaux, scandant et chantant, un manifestant contre la refonte de la justice allègue qu’Israël « vit la plus grande menace depuis la guerre du Kippour » en 1973.

« J’ai assisté à un certain nombre de manifestations le samedi à Jérusalem et aujourd’hui, j’ai l’impression que Tel Aviv est venu à Jérusalem », déclare David, 73 ans, thérapeute familial de Jérusalem, installé en Israël depuis 50 ans, originaire de Cincinnati aux États-Unis.

« Il faudra une pression suffisante ou forte de la part de la population locale et de l’étranger et du secteur de la haute technologie pour changer ce qui se dessine. Dans un premier temps, il serait bon que tout le monde accepte les propositions [du président Isaac Herzog].

« Je m’inquiète de la corruption générale, des droits civils en Israël et du système démocratique », ajoute-t-il. « Quel pays allons-nous laisser à nos petits-enfants ? Nous ne sommes pas venus en Israël pour cela. »

Dans une section de la manifestation générale appelée « manifestation high-tech », des employés du secteur de la technologie scandent « Sans argent, il n’y a pas de high-tech », une référence à plusieurs entreprises qui ont retiré leurs activités financières d’Israël en invoquant une menace économique découlant du remaniement juridique.

« Nous sommes ici pour protéger notre pays », dit une pancarte. Parmi les autres, on trouve : « En Pologne, en Turquie, y a-t-il de la haute technologie ? Non » ; « C’est le moment de se réveiller, Israël n’est pas une dictature » ; « Pas de liberté ? Pas de haute technologie » ; et « Bibi, Sara, nous ne sommes pas en Hongrie ici », s’adressant au Premier ministre et à sa femme, soupçonnée d’être très impliquée dans les décisions de son époux.

Plus de 60 000 personnes rassemblées à Jérusalem, des milliers d’autres sur la route

Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)

Au moins 60 000 manifestants opposés au projet controversé de refonte du système judiciaire se sont rassemblés devant la Knesset à Jérusalem.

La foule s’étend de la Knesset, à la Cour suprême et le long de la rue Yoel Zusman.

La plupart des principales voies de circulation vers Jérusalem sont bloquées par les convois de véhicules qui continuent à affluer vers la capitale. Des milliers de personnes ont manifesté dans d’autres villes et villages du pays.

La foule a entendu les discours du chef de l’opposition Yair Lapid, du chef du parti HaMahane HaMamlahti Benny Gantz et de la cheffe du parti travailliste Merav Michaeli.

Eliad Shraga : « La seule aide viendra des héros de la Cour suprême »

Eliad Shraga, avocat et fondateur du Mouvement pour la qualité du gouvernement lors d'une manifestation contre la future coalition qui a été organisée à Tel Aviv, le 17 décembre 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)
Eliad Shraga, avocat et fondateur du Mouvement pour la qualité du gouvernement lors d'une manifestation contre la future coalition qui a été organisée à Tel Aviv, le 17 décembre 2022. (Crédit : Tomer Neuberg/Flash90)

Eliad Shraga, qui dirige l’organisme de surveillance Movement for Quality Government, a déclaré au Times of Israel qu’il n’attendait pas de changement de la part de la Knesset. Il espère plutôt que la protestation qu’il a contribué à porter aux portes de la Knesset aujourd’hui aboutira devant la Cour suprême.

« De la Knesset, je n’attends rien », a dit Shraga avant de monter sur l’estrade de la manifestation, affirmant que la législation passera ses lectures à la Knesset pour devenir une loi.

« La seule aide viendra des héros de la Cour suprême », a-t-il ajouté, en faisant un signe de tête à travers le Jardin des Roses en direction du siège de la Cour à Jérusalem.

Shraga a dit que malgré l’énorme tollé public, il ne pense pas que la coalition arrêtera son processus législatif, appelant cela « le danger de la dictature. »

Shraga a également rejeté les principes de compromis du président Isaac Herzog.

« Je ne pense pas que sa proposition soit réaliste, surtout pour tout ce qui concerne la sélection des juges et le caractère raisonnable. »

Shraga a également critiqué Herzog pour « son empressement à céder la clause dérogatoire sans connaître » toutes les conditions de son fonctionnement ».

« La première chose que nous voulons, c’est une constitution, puis une déclaration des droits », a demandé Shraga, estimant que les autres réformes ne devraient suivre qu’ensuite.

Lapid: « Nous ne nous tairons pas, nous ne sommes pas là juste pour payer des impôts »

Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)
Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)

Le leader de l’opposition Yair Lapid s’est adressé aux dizaines de milliers de personnes qui se sont rassemblées devant la Knesset pour protester contre la refonte du système judiciaire.

« Nous ne resterons pas silencieux », a déclaré Lapid. « Nous ne resterons pas silencieux alors qu’ils détruisent tout ce qui est précieux et sacré pour nous. »

« Ils nous entendent, et découvrent soudain que nous ne sommes pas prêts à jouer le jeu comme ils l’avaient prévu. Nous ne sommes pas ici juste pour payer des impôts », a dit Lapid.

« S’ils continuent cette folie, ne nous parlez pas d’unité. Il n’y a pas d’unité quand un seul camp établit les règles », a surenchéri le chef de l’opposition.

« Ce qu’ils entendent ici, depuis cet endroit, ce n’est pas la voix de l’épuisement, c’est la voix de l’espoir… c’est ce qui rend notre voix claire et forte », a-t-il déclaré d’une voix tendue.

« Peuple d’Israël, nous allons nous battre dans les rues, nous allons nous battre jusqu’à ce que nous gagnions », a-t-il promis.

Des dizaines de milliers de personnes rassemblées devant la Knesset

Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)
Des manifestants contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Ohad Zwigenberg)

Des dizaines de milliers de manifestants se sont rassemblés devant la Knesset pour protester contre la réforme judiciaire très controversée du gouvernement.

Les alentours de la Knesset sont bondés de personnes qui ont rejoint une grève nationale, beaucoup d’entre elles portant des pancartes et des milliers de drapeaux israéliens.

A mesure que les convois de voitures se rapprochent de Jérusalem, la circulation ralentit.

Yaalon : la proposition de compromis du président Isaac Herzog était « décevante »

L'ex-ministre de la Défense Moshe Yaalon lors d'un rassemblement de campagne à Tel Aviv pour son nouvel allié politique Benny Gantz, le 29 janvier 2019. (Crédit :  Hadas Parush/Flash90)
L'ex-ministre de la Défense Moshe Yaalon lors d'un rassemblement de campagne à Tel Aviv pour son nouvel allié politique Benny Gantz, le 29 janvier 2019. (Crédit : Hadas Parush/Flash90)

L’ancien ministre de la Défense et leader de la contestation Moshe Yaalon a déclaré qu’il avait trouvé la proposition de compromis du président Isaac Herzog « décevante ».

Quelques instants avant de s’adresser à la foule de milliers de personnes rassemblées à l’extérieur de la Knesset de Jérusalem, Moshe Ya’alon a déclaré au Times of Israel que le discours de dimanche soir de Herzog n’a pas réussi à ancrer la conversation dans les principes de la Déclaration d’indépendance d’Israël.

« C’était décevant. Je pense que le président, en tant que représentant de l’État, doit dire que notre principe directeur est la Déclaration d’indépendance », l’un des documents fondateurs de l’État, bien qu’il ne soit pas exécutoire.

Yaalon a également déclaré qu’il était « contre toute négociation » avec la coalition, qui, selon lui, « les a balayés [les dirigeants de l’opposition] ».

Smotrich et Danon accusent l’opposition de ne pas vouloir dialoguer

Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, donnant une conférence de presse au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 11 janvier 2023. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)
Le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, donnant une conférence de presse au bureau du Premier ministre, à Jérusalem, le 11 janvier 2023. (Crédit : Olivier Fitoussi/Flash90)

Les ministres du gouvernement et les députés de la coalition ont condamné le comportement des députés de l’opposition durant réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset qui ont protesté contre l’approbation de l’adoption de la première partie de la loi de refonte du système judiciaire du gouvernement.

« Le dialogue est important et nous ferons tout pour nous y engager », a assuré le ministre des Finances Bezalel Smotrich.

« Mais malheureusement, l’opposition prouve encore et encore qu’elle n’est pas intéressée par le dialogue, mais plutôt par une belligérance violente et inacceptable. Je félicite mon collègue, le président de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le député Simcha Rothman, pour ne pas avoir cédé à la violence et avoir présidé les audiences de la commission avec professionnalisme », a ajouté Smotrich.

Danny Danon, alors ambassadeur d’Israël aux Nations unies, parle lors d’une interview avec l’Associated Press dans la ville de Raanana, dans le centre d’Israël, le 28 juillet 2020. (Crédit : Sebastian Scheiner/AP)

Dans le même ordre d’idées, le député du Likud Danny Danon se dit favorable à un « dialogue ouvert » pour parvenir à un compromis, mais affirme que les députés de l’opposition « se sont comportés de manière honteuse » et que leurs actions jettent un doute sur leur volonté d’entamer un tel dialogue.

« Je rappelle aux membres de l’opposition que vous avez perdu les élections. Tout comme nous avons réussi à accepter le jugement de l’électorat dans l’expulsion du Gush Katif [les implantations israéliennes de Gaza], vous êtes également censés accepter la détermination démocratique. »

Le député travailliste Gilad Kariv, de l’opposition, a fustigé Rothman qui a fait l’éloge du discours du président Isaac Herzog la nuit dernière, appelant au compromis, mais a ensuite rejeté son appel direct à arrêter la processus législatif pour délibérer sur les propositions du président avant d’approuver la législation en première lecture.

Kariv a aussi accusé Rothman de ne pas avoir permis aux députés de l’opposition de s’exprimer avant les votes sur la législation en commission, et d’avoir violé plusieurs règles de procédure.

« Votre comportement ne crie qu’une chose : ‘Vous [l’opposition] ne m’intéressez pas’… Il y a un côté qui a dit dès le début qu’il était intéressé par le dialogue et a mis sur la table une infinité de suggestions, et un autre côté qui s’est contenté d’un dialogue de pure forme et s’est comporté de manière tyrannique. »

Ron Huldai : Les dictatures ne redeviennent démocratiques qu’après un bain de sang

Le maire de Tel Aviv, Ron Huldai, assiste à la conférence internationale annuelle sur l'innovation municipale à Tel Aviv, le 19 février 2020. (Miriam Alster/Flash90)
Le maire de Tel Aviv, Ron Huldai, assiste à la conférence internationale annuelle sur l'innovation municipale à Tel Aviv, le 19 février 2020. (Miriam Alster/Flash90)

Le maire de Tel Aviv, Ron Huldai, a affirmé que si Israël se transforme en dictature, il ne redeviendra une démocratie qu’après un bain de sang.

« Les États peuvent se transformer d’une démocratie en une dictature, comme c’est le cas ici. Les dictatures ne redeviennent démocratiques qu’au prix d’un bain de sang. C’est l’histoire du monde », déclare Huldai à la Treizième chaîne.

« [Les politiciens] ne sont pas intéressés par le plaidoyer du président. Je lance un appel à toutes les personnes sérieuses qui connaissent l’Etat d’Israël – vous devez comprendre qu’il n’y a pas de droite ou de gauche ici ; il y a des méchants contre des gentils », a dit Huldai, faisant référence à l’appel au compromis du président Isaac Herzog la veille.

Huldai est l’un des dizaines de milliers de manifestants qui se sont rassemblés devant la Knesset à Jérusalem pour protester contre la réforme judiciaire du gouvernement.

Le projet de refonte du ministre de la Justice Yariv Levin, qui est soutenu par Benjamin Netanyahu actuellement jugé pour corruption, prévoit de restreindre de manière importante la capacité de la Haute-cour à invalider des lois et des décisions gouvernementales avec l’adoption d’une clause dite « dérogatoire » qui permettrait au Parlement de surseoir aux décisions de la Cour suprême avec un vote à la majorité simple de 61 députés. Ces propositions prévoient aussi de donner au gouvernement le contrôle total de la sélection des juges ; de faire disparaître la notion juridique du « caractère raisonnable » du code pénal israélien, une notion sur laquelle s’appuient les magistrats pour juger une législation ou une décision prise par la coalition et elles prévoient également que les ministres seront autorisés à nommer leurs propres conseillers juridiques au lieu de devoir faire appel à ceux qui opèrent sous les auspices du ministère de la Justice.

Gantz réclame un groupe de travail bipartisan pour repenser la réforme

Le ministre sortant de la Défense, Benny Gantz, à la Knesset, le 6 décembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le ministre sortant de la Défense, Benny Gantz, à la Knesset, le 6 décembre 2022. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

Dans un discours prononcé lundi matin devant la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le chef du parti HaMahane HaMamlahti Benny Gantz a demandé au Premier ministre Benjamin Netanyahu de bloquer le projet de loi de réforme judiciaire de son gouvernement et de créer un groupe de travail bipartisan chargé de formuler des réformes juridiques et judiciaires.

« Si nous ne trouvons pas un moyen de préserver la loi dans l’État d’Israël et de laisser l’État de droit guider notre vie dans l’État d’Israël – alors nous ne serons pas un État démocratique », a dit Gantz.

L’ancien ministre de la Défense a affirmé que le système actuel de sélection des juges dans lequel toutes les branches du gouvernement ont une influence pondérée sur le processus a conduit à des nominations par accord.

« Ce que fait cette nouvelle législation, c’est démanteler ce système et établir à sa place une tyrannie de la majorité, et ce n’est pas la démocratie », a ajouté Gantz.

« En cas de dictature, on ne pourra rien dire qui ne corresponde pas à leur programme »

Parmi les différents groupes de protestation, figurent des universitaires, qui craignent que le projet de réforme judiciaire du gouvernement ait des répercussions sur la liberté académique.

Tali Bitan, professeur de psychologie à l’université de Haïfa, dit s’attendre à ce que huit bus de son établissement se rendent dans la capitale dans le cadre de la manifestation d’aujourd’hui.

« S’il n’y a pas de liberté, il n’y aura pas de liberté académique. Une fois qu’il y a une dictature, vous ne pouvez pas dire, ni enseigner quoi que ce soit qui ne soit pas lié à leur programme », a dit Bitan.

La commission de la Knesset vote un amendement sur le panel de sélection des juges

Le député Simcha Rothman lors de la réunion de la commission de la Constitution, de la loi et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Le député Simcha Rothman lors de la réunion de la commission de la Constitution, de la loi et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

La commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset approuve un deuxième aspect, technique, de l’amendement à la Loi fondamentale : Le pouvoir judiciaire, déterminant comment un député de la coalition et un député de l’opposition seront sélectionnés pour siéger à la commission de sélection des juges.

La législation a été approuvée par neuf voix contre sept.

Le vote a lieu dans un nouveau chaos et une protestation féroce de la part des députés de l’opposition, qui ont scandé « Honte » à l’encontre du président de la commission, le député Simcha Rothman.

Rothman a ordonné l’expulsion de plusieurs députés et ils ont été escortés hors de la pièce dans laquelle se déroulait le vote par des employés de la Knesset.

Selon le texte, la commission sera composée de neuf membres : cinq ministres et députés du gouvernement et de la coalition, un député de l’opposition, le président de la Cour suprême et deux juges à la retraite qui seront nommés par le ministre de la Justice, qui préside la commission, en accord avec le président de la Cour suprême.

Des manifestants marquent l’arrêt au mur Occidental pour y prier avant de protester

Des Israéliens s'enveloppent dans le drapeau israélien pour protester contre les réformes juridiques prévues par le gouvernement, au mur Occidental dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)
Des Israéliens s'enveloppent dans le drapeau israélien pour protester contre les réformes juridiques prévues par le gouvernement, au mur Occidental dans la Vieille Ville de Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Arie Leib Abrams/FLASH90)

Un groupe de manifestants religieux et laïcs se sont réunis au mur occidental pour un court office avant de parcourir les quatre kilomètres qui les séparent de la Knesset.

Les quelques dizaines de manifestants ont récité des prières – dont la prière pour l’État d’Israël – et chanté des chansons tout en brandissant des drapeaux israéliens et des drapeaux de fierté.

Parmi les manifestants figurent l’ancien membre de la Knesset et major général Yair Golan, le militant Yishai Hadas et la journaliste Or-ly Barlev.

Des conducteurs insultent les manifestants en route vers la Knesset

Des manifestants se dirigent vers la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn)
Des manifestants se dirigent vers la Knesset à Jérusalem, le 13 février 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn)

Des automobilistes se sont arrêtés pour chahuter les manifestants qui se rendent à la Knesset.

« Rentrez chez vous, personne ne veut de vous ! », a crié un motard, tandis qu’un chauffeur de taxi a profité d’un feu rouge pour qualifier les manifestants, dont beaucoup viennent de l’extérieur de Jérusalem, de « déchets humains ».

Des dizaines de milliers de personnes se dirigent vers la Knesset pour protester contre la réforme judiciaire controversée du gouvernement, alors qu’une commission de la Knesset a approuvé la première étape de ces changements.

Une foule dans les trains reliant la capitale espère « mettre fin à cette folie »

Un train reliant Tel Aviv à Jérusalem bondé de manifestants qui se rendent à la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Eric Marmon/FLASH90)
Un train reliant Tel Aviv à Jérusalem bondé de manifestants qui se rendent à la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Eric Marmon/FLASH90)

Des centaines de personnes se sont massées sur les quais des trains à Tel Aviv. De nombreux trains, déjà pleins, ne prennent plus de nouveaux passagers et ne s’arrêtent pas.

Les personnes qui attendent sur le quai applaudissent et applaudissent chaque fois que le train entre en gare.

Deux femmes qui ont préféré ne pas être nommées disent qu’elles travaillent comme chercheuses au centre hospitalier Ichilov.

« Nous avons été autorisées et même encouragées à faire la grève à Jérusalem. Nous avons décidé de prendre le train alors que d’autres personnes de l’hôpital étaient censées se rendre à Jérusalem en bus. Nous espérons apporter un changement pour mettre fin à cette folie. Nous avons peur de la législation proposée », a dit l’une d’elles.

Alors que le train entrait dans la gare suivante, des hordes de personnes attendaient sur le quai, sans réussir à monter.

« C’est vraiment effrayant, quelqu’un pourrait tomber. Mais c’est vraiment important que nous soyons là et que nous ayons réussi », a dit l’autre femme.

Alors que les portes du train s’ouvraient, on pouvait entendre les gens scander « Démocratie » en attendant l’arrivée d’autres trains.

Scandant « Démocratie ! », des milliers de manifestants se dirigent vers la Knesset

Des manifestants défilent à Tel Aviv lors d'une manifestation contre la refonte du système judiciaire, le 13 février 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/FLASH90)
Des manifestants défilent à Tel Aviv lors d'une manifestation contre la refonte du système judiciaire, le 13 février 2023. (Crédit : Tomer Neuberg/FLASH90)

Aux cris de « Démocratie ! », des centaines de manifestants ont débarqué d’un train arrivant à Jérusalem. Regardant les escalators bondés au-dessus d’eux, certains se félicitent en criant « Kol hakavod ! » ou « Bravo ! ».

« Je suis inquiet pour l’avenir de mes trois petits-enfants. Ce sera une dictature comme la Hongrie ou la Pologne », dit Etty Pass, 74 ans, de Ramat Gan, qui est arrivée seule. « Ce n’est pas comme quand j’étais plus jeune », ajoute-t-elle en balayant la main pour faire un geste vers la foule rassemblée.

« Je n’ai pas de jours de congés, mais c’était important pour moi de venir », dit Tahel, une mère de famille qui travaille à Herzliya. Accompagnée de ses deux jeunes enfants et de son mari, Tahel rejoint d’innombrables autres personnes qui ont choisi de ne pas mettre leurs enfants à l’école afin de venir manifester à Jérusalem.

Ils ont rejoint la foule de milliers de personnes qui marchent vers la Knesset, accompagnés par des acclamations, des drapeaux israéliens et des battements de tambour.

Tel Aviv : des artères principales bloquées par les manifestants

Des Israéliens agitent des drapeaux nationaux lors d'un rassemblement contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Tel Aviv, en Israël, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)
Des Israéliens agitent des drapeaux nationaux lors d'un rassemblement contre les plans du nouveau gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu visant à remanier le système judiciaire, à Tel Aviv, en Israël, le 13 février 2023. (Crédit : AP Photo/Oded Balilty)

Un certain nombre d’artères principales de Tel Aviv sont bloquées par les manifestants qui protestent contre la réforme judiciaire.

Les routes bloquées sont notamment Namir, Yehuda Hamaccabi, Pinkas, Jabotinsky, Arlozorov, et une partie de Menachem Begin.

Des milliers de manifestants en route vers Jérusalem

Un train reliant Tel Aviv à Jérusalem bondé de manifestants qui se rendent à la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn)
Un train reliant Tel Aviv à Jérusalem bondé de manifestants qui se rendent à la Knesset, le 13 février 2023. (Crédit : Carrie Keller-Lynn)

Les gares du pays sont fortement encombrées et les transports publics sont bondés de manifestants qui se rendent à une manifestation devant la Knesset à Jérusalem.

Les trains allant de Tel-Aviv à Jérusalem sont tellement bondés que plusieurs d’entre eux n’ont pas pu prendre de passagers aux arrêts situés sur leur trajet en direction de la capitale.

Des milliers de voitures et de bus roulent en convois vers la capitale, rapporte le site d’information Walla.

Des dizaines de milliers de personnes participent à une grève nationale pour protester contre le remaniement judiciaire controversé du gouvernement.

La 1ère partie de la refonte sur la sélection des juges approuvée en commission

Des législateurs de l'opposition sont expulsés de la réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90).
Des législateurs de l'opposition sont expulsés de la réunion de la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset, le 13 février 2023 (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90).

Dans un climat de chaos et de dénonciations furieuses de la part des députés de l’opposition, la commission de la Constitution, du droit et de la justice de la Knesset a approuvé le passage pour sa première lecture en session plénière à la Knesset la première partie de la réforme radicale du système judiciaire, qui donne au gouvernement le contrôle total de la commission de sélection des juges.

La législation est adoptée en tant qu’amendement à la Loi fondamentale : Le pouvoir judiciaire.

La coalition pourra ainsi désigner cinq des neuf membres de la commission, la majorité simple étant nécessaire pour nommer les juges de tous les tribunaux d’Israël.

Plusieurs députés de l’opposition s’opposent férocement au président de la commission, le député Simcha Rothman, au sujet du projet de loi. Le député Yorai Lahav Hertzanu (Yesh Atid) est monté sur la table en pleine réunion et le député Vladimir Beliak (Yesh Atid) s’est assis sur le sol devant Rothman.

Une vingtaine de députés, essentiellement de l’opposition, ont été expulsés pendant la séance.

Le chaos régnait également à l’extérieur de la salle de commission. Le député Gilad Kariv a hurlé sur des employés de la Knesset pour avoir expulsé une assistante parlementaire du bâtiment et l’a ramenée physiquement à l’intérieur.

Le projet de loi a été approuvé par neuf voix contre sept pour être transmis à la plénière de la Knesset pour sa première lecture. S’il est approuvé par la plénière, le projet de loi retournera en commission pour la préparation de sa deuxième et troisième lectures et son adoption en tant que loi.

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