Lapid appelle des élus de Likud à ne pas signer la réforme qui « va déchirer Israël »
Carrie Keller-Lynn est la correspondante politique et juridique du Times of Israël.
Aux côtés d’autres chefs de partis d’opposition, le chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré que le plan de réforme judiciaire du gouvernement « menace de détruire le pays à une vitesse vertigineuse ».
« Ce que le gouvernement veut apporter à la Knesset, ce n’est pas une première lecture » du projet de loi, désormais attendue mercredi ou lundi prochain, « mais plutôt un déchirement du peuple d’Israël, de la démocratie israélienne, de la coexistence. Si cette législation est adoptée, le chapitre démocratique de la vie de l’État prendra fin », a déclaré Lapid lors d’une conférence de presse à la Knesset.
Soulignant les conséquences sécuritaires et économiques soulevées par les critiques du remaniement – mais rejetées par ses partisans – Lapid a ajouté que « Si cette législation est adoptée, l’économie israélienne sera mortellement endommagée, les entreprises les plus prospères sortiront d’ici, l’establishment de la défense seront blessés, les soldats de Tsahal seront exposés à des risques juridiques, l’alliance étroite avec les États-Unis prendra fin ».
Le chef de Yesh Atid a nommé sept députés du Likud pour tenter de les inciter à se rebeller, en leur disant qu’il ne « peuvent pas signer » cette législation.
Il a adressé ses commentaires aux anciens responsables de la sécurité, le député Avi Dichter et le ministre de la Défense, Yoav Gallant, au ministre de l’Économie Nir Barkat, à l’ancien dissident soviétique, le député Yuli Edelstein, et aux législateurs du Likud qui ont repoussé Netanyahu – Israel Katz, l’ancien ambassadeur à l’ONU Danny Danon et David Bitane.
« Vous savez que quelque chose de tordu et de terrible se passe ici et on vous demande de le signer. Vous ne pouvez pas le signer », a déclaré le chef de l’opposition et ancien Premier ministre.