L’armée confirme qu’elle restera déployée en cinq points stratégiques après son retrait du Sud-Liban demain
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.

L’armée israélienne confirme que des troupes resteront déployées sur cinq positions stratégiques au Sud-Liban après la date limite de retrait fixée à demain dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu, et en indiquent les emplacements.
Les États-Unis ont autorisé l’armée israélienne à rester sur ces cinq positions, mais on ne sait pas encore combien de temps les troupes y resteront.
Sur les cinq positions, Tsahal a construit des postes militaires qui seront occupés par des troupes.
Les postes sont situés sur une colline près de Labbouneh, en face de la ville frontalière israélienne de Shlomi ; sur le pic Jabal Blat, en face de Zar’it ; sur une colline en face d’Avivim et de Malkia ; sur une colline en face de Margaliot ; et sur une colline en face de Metula.
Aucun de ces postes n’est situé dans des zones construites du Liban. L’armée se retirera demain de tous les villages et villes frontaliers du Liban.
Tsahal a également renforcé ses défenses du côté israélien de la frontière, avec plusieurs nouveaux postes de l’armée, un devant chaque communauté frontalière israélienne, de meilleures capacités de surveillance, y compris davantage de caméras, de radars et de capteurs, et des troupes trois fois plus nombreuses qu’avant la guerre.
L’armée s’attend à ce que les partisans du Hezbollah organisent des manifestations lorsque les habitants des villages frontaliers du Sud-Liban rentreront chez eux. D’ici là, les troupes ne se trouveront dans aucune de ces villes et il ne devrait donc pas y avoir d’accrochages directs, selon l’armée israélienne.
L’armée empêchera toutefois tout suspect de s’approcher de la frontière israélienne et des postes de l’armée nouvellement établis sur les cinq positions stratégiques.
Au cours des derniers jours, l’armée israélienne a mené une « activité intensive » dans le sud du Liban, éliminant toutes les dernières menaces qu’elle pouvait trouver, des caches d’armes du Hezbollah à son système de tunnels. Les troupes ont opéré dans des zones allant jusqu’à 8 kilomètres à l’intérieur du Liban.
Tsahal affirme que la zone proche de la frontière israélienne est pratiquement entièrement débarrassée des infrastructures et des armes du Hezbollah, après que les troupes ont, au cours des derniers mois, passé presque toutes les maisons, les arbres et les vallées au peigne fin.
Parallèlement, l’armée affirme qu’elle continuera à faire respecter l’accord de cessez-le-feu après son retrait, en frappant les menaces immédiates du Hezbollah et en notifiant toute violation à un comité dirigé par les États-Unis.
L’armée israélienne espère voir les forces armées libanaises agir davantage contre le Hezbollah, car jusqu’à présent, leurs opérations contre le groupe terroriste ont été plus lentes que prévu. Toutefois, ces derniers jours, l’armée israélienne dit avoir constaté une amélioration des actions de l’armée libanaise contre le Hezbollah.
Si l’armée libanaise n’agit pas, Tsahal s’engage à intervenir, comme elle l’a fait pendant le cessez-le-feu, tout en coordonnant son action avec les États-Unis.
Si le cessez-le-feu se maintient après le retrait de Tsahal, les résidents israéliens déplacés du nord d’Israël devraient commencer à rentrer chez eux le 2 mars prochain.