Netanyahu : Israël ne libérera pas « des milliers de terroristes » contre ses otages
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël
En dépit des rumeurs d’un possible cadre d’accord, avec le Hamas, pour assurer la libération d’otages contre un cessez-le-feu prolongé et la remise en liberté d’un grand nombre de prisonniers de sécurité, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré aux étudiants d’une académie prémilitaire de Cisjordanie qu’Israël ne libérerait pas « des milliers de terroristes ».
Les médias israéliens indiquaient hier qu’Israël avait donné son assentiment au principe de la libération de centaines de prisonniers palestiniens en contrepartie de chaque otage israélien. Le cabinet de Netanyahu n’a pas démenti les informations faisant état d’un éventuel accord-cadre, mais a déclaré que certains des éléments rapportés étaient inexacts.
Dans son discours de mardi, Netanyahu a déclaré à propos de la guerre contre le Hamas : « Ce n’est pas un autre round, pas un autre échange de frappes, pas une autre opération. » Au contraire, dit-il, Israël veut « une victoire complète ».
« Rien d’autre » ne sera accepté, a déclaré Netanyahu devant le parterre de l’académie militaire Bnei David, à Eli. « Je m’y suis engagé, nos combattants s’y sont engagés, et la majorité absolue des gens s’y est elle aussi engagée. Nous voulons la victoire totale et rien d’autre. »
S’agissant des informations faisant état d’un possible accord sur les otages, Netanyahu a déclaré qu’Israël « ne mettra fin à cette guerre qu’une fois atteints tous ses objectifs. Ce qui passe par l’élimination du Hamas, le retour de tous nos otages et la promesse que Gaza ne sera plus jamais une menace pour Israël. »
« Nous ne retirerons pas l’armée israélienne de la bande de Gaza et nous ne libérerons pas des milliers de terroristes », a-t-il promis. « Rien de tout cela n’arrivera. Que va-t-il se passer ? La victoire absolue ! »
Des manifestants, dans l’implantation et le long de la route de Jérusalem, ont brandi des pancartes dénonçant l’acheminement de l’aide humanitaire à Gaza et la possible libération de terroristes.