Sanders exhorte Biden à prendre ses distances avec Netanyahu et sa guerre « horrible »
Le sénateur américain Bernie Sanders a appelé le président Joe Biden à prendre ses distances avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu, disant qu’un positionnement pro-israélien ne signifiait pas que Washington devait soutenir le chef du gouvernement israélien.
Sanders a indiqué que le soutien à la guerre pouvait être l’une des problématiques susceptibles de décourager les électeurs progressistes de voter pour Biden lors des élections présidentielles du mois de novembre 2024.
« J’espère qu’il [Biden] comprend qu’il peut être pro-israélien sans soutenir Netanyahu et la guerre horrible qu’il mène contre les Palestiniens », a déclaré Sanders à The Guardian.
Interrogé sur le fait qu’il n’a pas appelé à un plein cessez-le-feu dans le conflit qui oppose actuellement Israël au Hamas – ce qui avait entraîné la colère de ses collègues progressistes – et si cela pourrait entraîner des divisions dans son aile du parti, Sanders a répondu que « je pense qu’en fait, tout ira bien ».
Sanders avait antérieurement affirmé qu’un cessez-le-feu permanent pourrait entraîner une répétition de l’attaque meurtrière commise par le Hamas, le 7 octobre.
Un sondage réalisé le mois dernier a indiqué que la majorité des Américains est opposée à la prise en charge de la guerre par Biden. L’enquête d’opinion, commanditée par le New York Times/Siena College, a établi que 57 % des Américains la désapprouvaient et que 33 % l’approuvaient. Les autres sondés n’ont pas su répondre.
L’enquête a aussi révélé une scission entre jeunes et moins jeunes électeurs. Presque trois quarts des 18-29 ans désapprouvent ainsi la gestion du conflit de la part de Biden.
Le Hamas avait lancé une attaque sans précédent sur le sol israélien, le 7 octobre – tuant 1 200 personnes, des civils en majorité. Ils avaient commis des atrocités et les femmes avaient subi des violences sexuelles.
240 personnes avaient par ailleurs été enlevées. 132 d’entre elles sont encore actuellement entre les mains du Hamas, retenues en otage dans la bande de Gaza.