L’omission des Juifs dans le communiqué de Trudeau pour la journée de l’Holocauste était « involontaire »
Une organisation de défense des Juifs canadiens a dit qu'un communiqué supplémentaire du Premier ministre a corrigé l'erreur

TORONTO (JTA) – Une organisation de défense des Juifs canadiens a dit qu’elle était convaincue que l’omission des Juifs dans un communiqué du Premier ministre canadien Justin Trudeau à l’occasion de la Journée internationale de commémoration de l’Holocauste n’était pas délibérée.
Le Toronto Sun avait révélé que le communiqué du 27 janvier qui a provoqué une tempête sur les sites d’actualité et les médias sociaux pour avoir omis de mentionner les Juifs en relation au génocide nazi, était un brouillon publié par erreur.
Le même jour, le bureau du Premier ministre a publié un tweet mentionnant l’importance de la lutte contre l’antisémitisme.
« En cette Journée de commémoration de l’Holocauste, nous rendons hommage à ses victimes et jurons de lutter contre l’intolérance et l’antisémitisme », lisait-on dans le tweet.
How could PM commemorate a genocide of the Jewish people without mentioning Jews? @sunlorrie https://t.co/gVF3tTrjI5 pic.twitter.com/J3fbg60osr
— Toronto Sun (@TheTorontoSun) January 30, 2016
Cela a satisfait le Centre pour Israël et les affaires juives (CIAJ).
« Le Premier ministre Trudeau a corrigé les impressions fortuites laissées par le communiqué initial sur la commémoration de l’Holocauste en publiant un nouveau communiqué qui évoquait la question de l’antisémitisme d’une manière directe et explicite, » a écrit le lendemain le directeur du centre, Shimon Fogel, sur le site Web de l’organisation.
Le communiqué du bureau de Trudeau du 27 janvier a, entre autres, rendu « hommage à la mémoire des millions de victimes assassinées durant l’Holocauste. Nous rendons hommage à ceux qui ont survécu aux atrocités du régime nazi, et saluons leurs récits courageux d’espérance et de persévérance ».
La semaine dernière, le CIAJ a également cherché à apaiser les craintes découlant d’un communiqué du 24 janvier du ministre canadien des Affaires étrangères, Stéphane Dion, qui avait dit que le Canada « est préoccupé par la poursuite des violences en Israël et en Cisjordanie » et appelait les deux parties à la « retenue ». Le communiqué avait indiqué que « la poursuite des colonies israéliennes suite » est « inutile ».
Le bureau de Dion a également cherché à apaiser la colère qui a suivi son communiqué à l’aide de différents tweets, l’un disant que « le Canada condamne les actes d’incitation à la violence et les odieuses attaques contre des civils israéliens en Israël et en Cisjordanie » et un autre indiquant que « nos pensées sont avec les proches de Shlomit Krigman, » une femme de 23 ans qui a été tuée le 25 janvier dans une attaque de couteau par un terroriste palestinien, « et des autres victimes. »
« Le gouvernement a été sensible » tant dans le cas de Trudeau que celui de Dion, selon le CIAJ.
« Aurait-il mieux valu que des messages corrects aient été envoyés dans les deux cas dès le début ? Bien sûr ! » a écrit le centre.
« Alors qu’il est clair qu’un effort initial plus attentif et réfléchi aurait évité de générer l’angoisse exprimée par beaucoup des membres de notre communauté, la volonté du gouvernement de rectifier le tir – et la rapidité avec laquelle il l’a fait- devrait nous encourager. »