Stéphane Dion dénonce la position d’Israël et de l’AP
Pour le ministre des Affaires étrangères canadien, les deux pays sont responsables de la recrudescence des violences ; Le Canada va mettre fin à ses sanctions contre l'Iran

Stéphane Dion, le ministre des Affaires étrangères canadien, a déclaré que les constructions israéliennes dans les implantations constituaient un obstacle à la paix tout comme les démarches unilatérales palestiniennes pour obtenir le statut d’Etat.
« Tout geste unilatéral, comme les initiatives pour obtenir de manière unilatérale le statut d’État pour la Palestine ou la construction de colonies israéliennes, n’aident en rien le processus de paix, » a-t-il déclaré.
Accusé d’être trop clément avec Israël par l’opposition conservatrice de la Chambre des Communes, Stéphane Dion a expliqué, dans un communiqué, que « que toutes les mesures possibles » devaient être « prises pour réduire l’incitation à la violence et la violence elle-même, et pour mettre en place les conditions propices à un retour à la table de négociation, » rapporte le site Le Progrès.
Pour le ministre canadien, les actions aussi bien d’Israël que de l’Autorité palestinienne empêchent la réalisation des négociations de paix.
Stéphane Dion a tenu à rappeler les liens « indéfectibles » qui unissent Israël et le Canada.
Le Canada est un allié d’Israël, c’est d’ailleurs le Canada qui avait appelé à ajouter le Hamas à la liste des groupes terroristes, a rappelé Stéphane Dion.
Pour ce dernier, la construction dans les implantations ne favorise pas le chemin vers la coexistence et remet en cause la sécurité d’Israël.
Le Canada va mettre fin à ses sanctions contre l’Iran
Le Canada a l’intention de mettre fin à ses sanctions économiques contre l’Iran, afin notamment de permettre à son industrie aéronautique de se positionner sur ce marché convoité, a annoncé mardi le ministre des Affaires étrangères.
« Le Canada va retirer ces sanctions », a déclaré le ministre, en réponse à un député lui demandant si Ottawa allait permettre à l’avionneur canadien Bombardier de faire affaires avec Iran Air.
Plombée par des années d’embargo, la compagnie nationale iranienne a fait part récemment de son intention de rafraîchir sa flotte. Outre l’achat de 114 Airbus, qui devrait être signé mercredi en France, Iran Air souhaite acquérir au moins 20 avions régionaux, a indiqué à l’agence Bloomberg le PDG du transporteur, Fahad Parvaresh.
« Si Airbus est capable de le faire, pourquoi pas Bombardier ? », a lancé à la presse le chef de la diplomatie canadienne, à la sortie du Parlement, se demandant « dans quelle mesure cela aiderait le Canada, le peuple iranien ou Israël, ou n’importe qui d’autre, que le Canada continue d’affaiblir sa propre industrie ? »
Ces sanctions économiques « sont mauvaises pour tout le monde et nous allons revoir cette politique », a souligné Stéphane Dion, sans toutefois préciser d’échéancier.
Le Canada et l’Iran n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 2012. A l’époque, le précédent gouvernement, dirigé par le parti conservateur, avait fermé son ambassade en Iran en estimant que ce pays était « la menace la plus importante à la paix et à la sécurité mondiales ».
En 2013, Ottawa avait imposé un embargo commercial quasi-total à l’Iran et décrété des sanctions contre 78 responsables et 508 organismes.
Un accord conclu avec les grandes puissances en juillet dernier, et la confirmation il y a dix jours par l’Agence internationale de l’énergie atomique que l’Iran avait respecté ses obligations visant à garantir la nature pacifique de son programme nucléaire, a toutefois permis le début de la levée des sanctions occidentales contre la république islamique.