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Marseille : un enseignant d’une école juive poignardé par 3 hommes pro-EI

Dans un incident séparé mercredi, une jeune femme voilée a été agressée à la sortie d'une station de métro dans le centre de Marseille

Des policiers français patrouillent à vélo sur la Canebière à Marseille, le 14 novembre  2015  (Credit photo:  ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP )
Des policiers français patrouillent à vélo sur la Canebière à Marseille, le 14 novembre 2015 (Credit photo: ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP )

Un professeur d’une école juive de Marseille, dans le sud de la France, a été blessé mercredi soir à coups de couteau par trois hommes qui ont proféré des menaces et des insultes antisémites et ont exhibé un tee-shirt estampillé « Daech ».

L’agression de l’enseignant de confession juive a eu lieu vers 19H00 GMT, a précisé Laurent Nuñez, le préfet de police des Bouches-du-Rhône, qui a souligné que de très importants moyens policiers avaient été déployés pour en retrouver les auteurs.

La victime a été hospitalisée mais ses jours ne sont pas en danger.

Ses agresseurs « ont exhibé un tee-shirt à l’effigie de Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique) et lui ont montré sur un téléphone portable des photos de Mohamed Merah », a expliqué à l’AFP le procureur de la République de Marseille, Brice Robin.

Ils ont blessé le quinquagénaire aux bras, aux jambes et au ventre, a-t-il ajouté.

En mars 2012, Mohamed Merah avait tué sept personnes au nom du jihad dans le sud-ouest de la France: trois militaires, un professeur et trois jeunes élèves d’une école juive.

Mohamed Merah (Crédit : Patrick Crasnier/CIT'images/Flash90)
Mohamed Merah (Crédit : Patrick Crasnier/CIT’images/Flash90)

Les agresseurs auraient été mis en fuite par l’arrivée d’une patrouille de police, selon M. Nuñez, qui a souligné avoir immédiatement informé le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve.

L’enseignant, qui portait une kippa, était sorti du centre communautaire Yavné, qui comprend à la fois une école et une synagogue, quand il a été agressé par des hommes à scooter, a-t-on encore précisé de source proche du dossier.

Michèle Teboul, présidente à Marseille du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), s’est déclarée auprès de l’AFP « très choquée ».

« Cela fait deux affaires du même type en très peu de temps », a-t-elle relevé, se disant « très inquiète ».

Le 24 octobre, trois juifs avaient été agressés près d’une synagogue marseillaise.

L’agresseur, âgé d’une trentaine d’années et connu des services de police, s’en était pris à deux personnes, dont le rabbin. Un troisième fidèle, qui tentait de s’interposer, avait alors été frappé à coups de couteau.

L’agresseur avait proféré des propos antisémites. Arrêté quelque temps après les faits, fortement alcoolisé, il doit être jugé le 9 décembre.

Dans un incident séparé mercredi, une jeune femme voilée a été agressée à la sortie d’une station de métro dans le centre de Marseille par un homme lui reprochant, selon les déclarations de la victime, d’être une terroriste.

L’agresseur, âgé d’une vingtaine années, aurait fait référence aux signes religieux de la jeune femme, qui portait un hijab (voile laissant le visage apparent), avant de lui asséner un coup de poing et de la blesser légèrement au thorax avec un objet pouvant être un cutter.

Dans un communiqué, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a exprimé son « indignation » devant ces « lâches agressions anti-musulmane et antisémite ».

« Tout est mis en œuvre pour retrouver et interpeller les auteurs de ces actes inqualifiables, qui devront en répondre devant la justice », a-t-il assuré.

Le président François Hollande avait appelé mercredi les Français à « ne pas céder aux tentations de repli », « à la peur », « aux excès » ni « à la surenchère », après les attentats commis par le groupe Etat islamique qui ont fait 129 morts.

« Si certains individus se livrent à l’apologie du terrorisme, dans certains lieux, dans des associations, dans des groupements de fait, le projet de loi présenté hier matin prévoit qu’ils pourront être dissous. Ils le seront immédiatement », une fois le texte promulgué, a déclaré le chef de l’Etat.

Apèrs les attentats, « notre cohésion sociale est la meilleure réponse et notre union nationale en est l’expression. Nous devons être implacables contre toute forme de haine. Aucun acte xénophobe, antisémite, anti-musulman ne doit être toléré », a enfin lancé le président aux responsables des municipalités.

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