Mondial-2022: pourparlers pour l’ouverture d’un bureau consulaire d’Israël au Qatar
Israël ne s'est pas qualifié mais a annoncé en juin un accord permettant à ses citoyens d'obtenir un visa d'entrée au Qatar sur présentation d'une preuve d'achat de billet
Israël et le Qatar, qui n’ont pas de relations diplomatiques, discutent de l’ouverture d’un bureau consulaire israélien temporaire dans l’Etat du Golfe pendant la Coupe du monde de football, a déclaré mercredi à l’AFP un responsable israélien.
Israël ne s’est pas qualifié pour le tournoi mais a annoncé en juin un accord permettant à ses citoyens, comme aux autres étrangers, d’obtenir un visa d’entrée au Qatar sur présentation d’une preuve d’achat de billet pour le tournoi.
« Il y a eu des contacts entre des responsables israéliens et qataris », a déclaré un responsable diplomatique israélien, confirmant que les discussions portent sur l’ouverture d’un bureau « temporaire » pour les supporters israéliens assistant à la Coupe du monde.
Les discussions « ne doivent pas être qualifiées de discussions diplomatiques et pour l’instant, aucun accord n’a encore été conclu », a ajouté le responsable qui a requis l’anonymat.
Le Qatar ne reconnaît pas Israël et soutient le Hamas, groupe terroriste islamiste armé palestinien au pouvoir dans la bande de Gaza, qui a livré quatre guerres à Israël depuis 2008.
Israël a des contacts avec Doha pour autoriser la distribution de l’aide financière qatarie à Gaza, mais les détails de ces contacts sont rarement confirmés publiquement.
En 2020, Israël a normalisé ses relations avec les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Maroc. Et l’Etat hébreu cherche depuis à étendre ces « accords d’Abraham » avec d’autres pays arabes.
Le Qatar, monarchie du Golfe qui avait accueilli à la fin des années 90 une représentation commerciale israélienne sans avoir de relations diplomatiques officielles, a critiqué ces accords jugeant qu’ils rompaient avec un consensus arabe selon lequel la normalisation des relations avec Israël ne devait être envisagée qu’en cas d’accord de paix menant à l’établissement d’un Etat palestinien.