Murray Huberfeld écope de sept mois de prison pour corruption à New York
Le philanthrope et ancien cadre d'un fonds de capital-risque, 60 ans, a été reconnu coupable d'avoir versé des pots-de-vin au chef d'un syndicat du secteur pénitentiaire
JTA — Le créateur d’un fonds d’investissement – qui est aussi un donateur majeur à des groupes juifs orthodoxes – a été condamné à une peine de sept mois de prison pour avoir pris part à des faits de corruption impliquant des pots-de-vin versés au président d’un syndicat de gardiens de prison de la ville de New York.
Murray Huberfeld, 60 ans, a été condamné mardi après avoir plaidé coupable du chef de conspiration en vue d’une fraude électronique dans le cadre du versement d’une somme de 60 000 dollars à Norman Seabrook, ancien dirigeant d’un syndicat de gardiens de prison bénévoles qui a lui aussi été condamné dans le même dossier. Ce paiement était un pot-de-vin offert à Seabrook qui avait placé un montant de 20 millions de dollars, sorti des retraites des membres du syndicat, dans le fonds d’investissement de Huberfeld, Platinum Partners.
En imposant la condamnation, le juge de district Lewis Liman, à Manhattan, a expliqué avoir pris en compte les lettres « vraiment extraordinaires » en soutien à Huberfeld, a indiqué Reuters.
« Le crime commis par M. Huberfeld a été un crime grave », aurait dit Liman. « Il ne repose nullement sur une défaillance momentanée. »
L’arrestation de Huberfeld en 2016 et la procédure judiciaire qui a suivi avaient secoué le monde orthodoxe de la ville de New York, en raison des antécédents de générosité de Huberfeld. Il avait ainsi offert des millions de dollars à la communauté, en particulier à des synagogues liées au mouvement Habad-Loubavitch et à des institutions orthodoxes haredim de Brooklyn.
Le rôle d’administrateur tenu par Huberfeld au musée de la Tolérance du Centre Simon Wiesenthal a fait l’objet de polémiques et le musée a perdu la somme de 500 000 dollars en financement municipal.
Avant sa condamnation, Huberfeld a déclaré à la cour qu’il avait remboursé 5,5 millions de l’argent du syndicat qu’il avait perdu dans de mauvais investissements et qu’il comptait encore rembourser 1,5 million de dollars supplémentaires.
« Chaque jour, je suis confronté à la dure réalité : celle que mes actes ont entraîné beaucoup de mal », a dit Huberfeld, selon Reuters. « Ce que j’ai fait était mal. »