Netanyahu élargit son équipe juridique en vue d’une éventuelle inculpation
Pini Rubin, avocat de renom, s'est joint à l'équipe de la défense du Premier ministre, alors que le procureur général doit annoncer si ce dernier est inculpé ou non pour corruption
Alors que le procureur général s’apprête à prononcer son éventuelle mise en examen, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a renforcé son équipe de défense en engageant un éminent avocat, Pini Rubin, a déclaré dimanche le cabinet du Premier ministre.
Rubin a déjà défendu un certain nombre de clients de renom, dont Arnon Milchan, un producteur de films qui aurait offert à Netanyahu du champagne et des cigares pour un montant de centaines de milliers de shekels, dans l’une des trois enquêtes pour corruption visant le Premier ministre.
Rubin rejoindra les avocats Navot Ben Zur, Amit Hadad et Oded Mudrick, ancien juge du tribunal de district de Tel Aviv, dans l’équipe de la défense du Premier ministre.
Le procureur général Avichai Mandelblit est en train d’examiner les affaires et de déterminer s’il y a lieu d’annoncer l’inculpation de Netanyahu avant les élections d’avril, ce que le Premier Ministre lui a enjoint de ne pas faire.
Les médias ont indiqué que M. Mandelblit annoncera sa décision, en attendant une audience, dans le courant du mois de février.
Au début du mois, Mandelblit avait rejeté une demande de l’équipe juridique de Netanyahu qui lui demandait de reporter l’annonce à après les élections.
Dans une lettre adressée aux avocats de Netanyahu, Mandelblit a déclaré qu’il n’y avait « aucun obstacle » à la publication de sa décision avant les élections et que suspendre le processus judiciaire violerait « le principe d’égalité devant la loi ».
Mandelblit a ajouté qu’il rendrait sa décision « dès que possible », mais n’a donné aucune précision.
La police a recommandé que Netanyahu soit inculpé pour corruption dans trois affaires distinctes, dont une où il est accusé d’avoir accordé des faveurs réglementaires en échange d’une couverture médiatique positive.
La semaine dernière, M. Mandelblit a déclaré que le Premier ministre pourrait devoir rendre quelque 300 000 euros qu’il a reçus d’un cousin et d’un autre bienfaiteur pour couvrir ses frais juridiques, ce qui serait un second coup porté à Netanyahu.