Netanyahu refuse l’entrée de préfabriqués et de bulldozers dans Gaza
Un responsable politique dit que la question sera discutée, après que le Hamas a brièvement rechigné à libérer des otages et a affirmé qu'Israël avait violé la trêve en interdisant les bulldozers et les remorques de la bande de Gaza

Lors des réunions sur les questions de sécurité qui se sont tenues samedi soir, Premier ministre Benjamin Netanyahu n’aurait pas donné son accord pour l’entrée dans la bande de Gaza de préfabriqués et d’équipements lourds – un refus qui pourrait constituer une possible infraction à l’accord de cessez-le-feu conclu avec le Hamas.
« À la suite d’une consultation sur la sécurité présidée par le Premier ministre, il a été décidé que la question des préfabriqués serait discutée dans les prochains jours. Israël travaille en étroite collaboration avec les États-Unis », a déclaré un membre des autorités, cité par la chaîne publique Kan.
Selon certaines informations, l’accord de cessez-le-feu et de libération des otages stipule explicitement que des fournitures et des équipements pourront être acheminés à Gaza pour installer au moins 60 000 préfabriqués. Les détails de l’accord n’ont pas été publiés dans leur intégralité.
Des images diffusées la semaine dernière montraient des préfabriqués et des engins de terrassement, en provenance d’Égypte, en attente au poste-frontière de Rafah.
La semaine dernière, le groupe terroriste palestinien du Hamas avait protesté contre le fait qu’Israël bloquait leur entrée et il avait déclaré que les pourparlers visant à relancer l’accord avaient porté sur un certain nombre de points spécifiques, notamment sur l’entrée des préfabriqués et des équipements.
Après une semaine d’incertitude après cette annonce, qui avait incité le président américain Donald Trump à suggérer à Israël de lancer un ultimatum et d’exiger la libération de tous les otages, le Hamas et son allié le Jihad islamique palestinien avaient relâché trois captifs samedi, conformément à l’accord initial, et Israël avait remis en liberté 369 détenus de sécurité en retour.

Le refus manifeste du Premier ministre d’autoriser l’entrée du matériel dans la bande de Gaza intervient alors que Netanyahu souhaiterait prolonger la première phase de l’accord au-delà des 42 jours prévus, qui doivent s’achever le 1ᵉʳ mars, et obtenir la libération d’un plus grand nombre d’otages dans le cadre de la première phase, y compris d’otages dont Israël sait maintenant qu’ils sont en mauvais état de santé.
Le Premier ministre voudrait que les négociateurs israéliens fassent valoir auprès des médiateurs qataris et égyptiens, avec l’aide des États-Unis, qu’il est tout autant dans l’intérêt du Hamas de prolonger la première phase, et donc le cessez-le-feu actuel, puisque la deuxième phase n’a pas été finalisée et que la guerre reprendrait à défaut d’accord sur la deuxième phase.
Netanyahu a jusqu’à présent refusé que les négociateurs israéliens négocient sur la deuxième phase de l’accord, en vertu de laquelle pourraient être libérés les derniers otages en l’échange de l’armistice de la guerre.
La guerre à Gaza a commencé le 7 octobre 2023, lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas se sont introduits dans le sud d’Israël depuis la bande de Gaza pour y tuer 1 200 personnes, essentiellement des civils, et faire 251 otages, le tout avec une extrême brutalité et de très nombreuses agressions sexuelles.
Sur les 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre, soixante-dix se trouvent toujours à Gaza, dont les corps de 35 d’entre eux dont la mort a été confirmée par l’armée israélienne. Le Hamas détient également deux civils israéliens entrés de leur plein gré dans la bande de Gaza, respectivement en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat israélien tué en 2014.