Netanyahu va réunir les cabinets pour voter sur l’accord des otages aux mains du Hamas
Le Premier ministre réunira successivement le cabinet de guerre, le cabinet de sécurité et l'ensemble du cabinet ; l'accord comprend une pause dans les combats et la libération de prisonniers palestiniens
Le bureau du Premier ministre a annoncé mardi après-midi que le Premier ministre Benjamin Netanyahu convoquerait une série de réunions du cabinet dans la soirée, apparemment pour approuver un accord qui permettrait potentiellement la libération de dizaines d’otages détenus par le Hamas.
L’annonce du cabinet du Premier ministre a indiqué que Netanyahu réunirait les ministres « à la lumière des développements sur la question de la libération de nos otages », sans donner plus de détails.
Netanyahu devrait réunir le cabinet de guerre à 18 heures (heure locale), le cabinet de sécurité élargi à 19 heures et l’ensemble du cabinet à 20 heures.
Cette annonce est la première confirmation de la part d’Israël qu’un accord sérieux visant à libérer certains des quelque 240 otages détenus par des groupes terroristes à Gaza depuis le 7 octobre est sur le point d’être conclu.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a rencontré les réservistes dans le sud d’Israël un peu plus tôt dans la journée, a déclaré que « nous avançons » vers un accord. « Je ne pense pas devoir en dire trop, même maintenant, mais j’espère que nous aurons bientôt de bonnes nouvelles. »
Différentes informations sur l’accord ont indiqué qu’entre 50 et 100 otages israéliens et étrangers seraient libérés, en échange d’une pause de cinq jours dans les combats et de la libération d’entre 150 et 300 prisonniers palestiniens détenus dans les prisons israéliennes. Au cours de la semaine écoulée, des médias avaient indiqué qu’Israël exigeait comme condition la libération de tous les enfants détenus à Gaza et de leurs mères.
Le ministre du cabinet de guerre, Benny Gantz, a déclaré que le retour des otages enlevés par le Hamas et d’autres factions terroristes le 7 octobre est un facteur clé qui aidera Israël à « gagner la guerre ».
« Nous vivons des jours extrêmement sensibles pour la société israélienne », a-t-il déclaré lors d’une tournée militaire dans le nord d’Israël.
« Le retour des otages est un ordre moral et fait partie intégrante de la résilience qui nous permettra de gagner la guerre. Il est important de dire que, surtout ces jours-ci, la société israélienne dans son ensemble, à droite comme à gauche, prie et souhaite le retour des [otages] sains et saufs. »
« Nous mettons tout en œuvre pour qu’ils reviennent le plus rapidement possible. Parallèlement, nous continuerons à nous battre et à monter la garde jusqu’à ce que nous parvenions à changer la réalité sécuritaire dans le sud – et cela prendra le temps qu’il faudra », ajoute-t-il.
Le ministre de la Défense, Yoav Gallant, déclare qu’Israël devra prendre des « décisions difficiles » en ce qui concerne les otages détenus par le groupe terroriste Hamas dans la bande de Gaza.
« Nous avançons pas à pas vers la défaite totale du Hamas et nous nous rapprochons du retour des otages à la maison », a déclaré Gallant à l’issue d’une évaluation avec des responsables militaires à la base de la division de Gaza, dans le sud d’Israël.
« Je pense que nous aurons tous à prendre des décisions difficiles et importantes dans les jours à venir », ajoute-t-il. « Il n’y a pas un seul moment de cette campagne – 45 jours – où je ne pense pas aux otages », ajoute Gallant.
Ces commentaires interviennent après que le chef du Hamas et le principal médiateur, le Qatar, ont tous deux déclaré qu’un accord de trêve avec Israël était en vue.
Selon Moran Kandelshtein-Haina, de l’Institut israélien de la démocratie, le soutien de l’ensemble du cabinet israélien est nécessaire pour approuver tout accord de libération d’otages qui inclut la libération de prisonniers palestiniens.
Conformément à un amendement de 2014 à la loi sur le gouvernement, le cabinet doit approuver la libération anticipée des prisonniers. La libération anticipée n’est possible que dans des conditions strictes de sécurité nationale ou de relations étrangères, y compris la libération d’un citoyen ou d’un résident israélien pris en otage, ou dans le cadre d’un accord de politique étrangère.
Plus tôt dans la journée de mardi, le ministre de la sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a déclaré que tout accord prévoyant la libération de prisonniers palestiniens des prisons israéliennes serait « une très, très grosse erreur ».
Ben Gvir a annoncé qu’il convoquerait son parti d’extrême droite Otzma Yehudit afin de déterminer sa position vis-à-vis d’un éventuel accord sur les otages, a annoncé le parti dans un communiqué.
Le chef de l’opposition Yair Lapid a reçu un briefing de sécurité de la part du secrétaire militaire du premier ministre, quelques heures avant la réunion des cabinets.
Depuis le 7 octobre, quatre otages ont été libérées de Gaza, une soldate a été secourue lors d’une opération de Tsahal et les corps de deux otages, kidnappés vivants et tués à Gaza, ont été récupérés par l’armée et ramenés en Israël.
L’AFP, Emanuel Fabian et l’équipe du Times of Israël ont contribué à cet article.