Noam Slotki, 31 ans, Yishay Slotki, 24 ans : Ces frères ont combattu et péri ensemble
Tombés au champs d’honneur en combattant des terroristes à proximité du kibboutz Alumim, le 7 octobre 2023
Ni Noam ni Yishay Slotki n’étaient en service actif lorsque les sirènes d’alerte à la roquette ont commencé à retentir là où ils vivaient à Beer Sheva, tôt le samedi 7 octobre.
Mais dès que les deux frères ont commencé à réaliser l’ampleur de l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur Israël ce jour-là, ils ont choisi de courir ensemble vers la ligne de front pour tenter d’aider à défendre les villes frontalières du sud attaquées, avant même d’avoir reçu un appel de mobilisation.
Le sergent-chef (réserviste) Noam Slotki, 31 ans, et le sergent de première classe Yishay Slotki, 24 ans, ont tous deux été tués ce jour-là dans les combats à proximité du kibboutz Alumim. Cinq jours plus tard, les deux frères – qui ont chacun laissé derrière eux une femme et un bébé – ont été enterrés côte à côte au cimetière militaire du mont Herzl, à Jérusalem.
Noam a récemment servi comme infirmier de combat dans la brigade Carmeli, tandis que Yishay était soldat dans la brigade Oded.
« Ils ont compris qu’il fallait aider Israël immédiatement, que l’armée n’était pas en mesure d’arriver à ce moment-là pour sauver les villes près de Gaza, et ils se sont chargés eux-mêmes de la mission », a déclaré leur père, le rabbin Shmuel Slotki, rabbin sortant de la synagogue Young Israel dans le quartier de Ramot à Jérusalem, où vivent de nombreuses familles d’olim hadashim – ou nouveaux immigrants – dans une interview accordée à Arutz Sheva (la Septième chaîne).
« Comme beaucoup d’autres, ils se sont engagés dans cette tâche de leur propre chef et sans avoir été appelés (…). C’est vraiment quelque chose d’incroyable – l’esprit d’héroïsme, l’esprit de responsabilité, le dévouement au peuple d’Israël », a-t-il ajouté.
Père de sept enfants, le rabbin Slotki a été appelé au début de la guerre pour participer à l’effort monumental d’identification des corps des personnes assassinées par le Hamas. Il a poursuivi ce travail durant les cinq jours où ses deux fils ont été portés disparus, avant que leurs restes ne soient découverts et leur mort confirmée.
Après la période de deuil, le frère jumeau de Yishay, Yonatan, est retourné combattre en tant que réserviste le long de la frontière nord, admettant que c’est « un peu dur » pour ses parents.
« Les gens m’ont dit ‘tes frères sont des héros’, mais pour nous, c’était tellement évident – c’est la responsabilité personnelle avec laquelle nous avons grandi », a déclaré Yonatan à Arutz Sheva. « Dès que vous réalisez qu’il ne s’agit pas seulement du problème de notre famille, pas seulement de notre douleur personnelle, mais plutôt de l’histoire de toute la nation d’Israël, pour protéger l’État d’Israël, tout le reste est supplanté. »
Yonatan a déclaré que la perte de son frère jumeau, alors qu’ils ont grandi côte à côte et partagé la majeure partie de leur vie, était quelque chose « d’indescriptible ».
L’ancien camarade de Noam, Omer Levy, a fait l’éloge funèbre de son ami sur Facebook, le décrivant comme quelqu’un d’héroïque et de courageux qui avait toujours le sourire aux lèvres.
« Tu étais le meilleur d’entre nous – tu étais, même parler de toi au passé est impensable », a écrit Levy. « Tu étais le meilleur d’entre nous et tu l’as prouvé pendant Shabbat, lorsque tu es parti de Beer Sheva en voiture après avoir appris qu’il y avait des troubles dans le sud, tu as laissé ta femme et ta fille et tu es allé sauver des gens. »
« Tout au long de leur amitié, tu as fait en sorte que les choses difficiles semblent faciles et tu l’as toujours fait avec le sourire (…) », a écrit Levy. « Lors de notre dernier entraînement de réserviste, je me souviens que nous nous sommes vus et que le sourire, la joie et l’émotion que nous avons ressentis ont été automatiques. »