En attente d’identification, les corps des victimes empilés dans des conteneurs
La plupart des corps de civils israéliens transférés au rabbinat militaire attendent leur identification, ce qui aggrave l'état des dépouilles et leurs empreintes
RAMLE — Les corps sont transportés dans des camions réfrigérés, enveloppés dans de fins draps blancs ou scellés dans des sacs en plastique, et déchargés dans un coin calme de la base principale du rabbinat militaire.
Alors que les installations mortuaires permanentes se trouvent submergées, ils sont chargés et stockés dans des conteneurs réfrigérés, avant d’être traités et enterrés.
Il s’agit de corps non identifiés, parmi les 1 300 Israéliens – dont une grande majorité de civils – qui ont été tués par le Hamas lors de l’attaque terroriste dévastatrice de samedi.
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« Nous récupérons les corps des morts de guerre », explique A., un officier militaire chargé de superviser l’opération d’identification et de traitement. « Tout le monde n’est pas muni d’une pièce d’identité, donc nous les identifions avec de l’ADN, des empreintes digitales ou dentaires », a-t-il déclaré.
Lorsqu’on lui a demandé si l’établissement traitait les défunts par le biais d’identifications familiales en personne, A. a répondu d’un catégorique « non ».
« Il est impossible de les identifier après un certain temps », a-t-il ajouté, refusant de donner plus de détails.
« Certains corps sont tellement mutilés », a déclaré Josh Wander, porte-parole de l’organisation funéraire Zaka, qui était sur place aux côtés de plusieurs bénévoles de Zaka, aidant l’armée à traiter les cadavres.
Les enfants, extrêmement nombreux parmi les victimes du Hamas, posent, selon Wander, un défi spécifique pour l’identification.
« La plupart des gens ont leurs empreintes digitales enregistrées dans une base de données – s’ils ont une pièce d’identité biométrique ou un passeport, s’ils ont fait l’armée ou s’ils ont été arrêtés », a expliqué Wander.
« Si, pour une raison quelconque, ce processus n’est pas possible car ce sont des enfants ou que leur corps est mutilé au point de ne plus pouvoir prendre d’empreintes digitales, on a recours au processus de l’ADN », a-t-il poursuivi.
Le processus par ADN, a-t-il ajouté, nécessite un délai d’identification plus long, ce qui signifie davantage d’incertitude pour les familles.
L’armée israélienne a annoncé jeudi que, sur les 854 corps civils amenés au rabbinat, 361 avaient été identifiés et 264 enterrés.
En outre, les restes de 257 soldats ont été identifiés, en grande partie à l’aide d’empreintes digitales, de dossiers dentaires et de plaques d’identité. Tous les soldats tués lors de l’attaque de samedi n’étaient pas actifs dans les combats, car beaucoup ont été tués alors qu’ils étaient en repos, notamment lors du massacre par le Hamas à la rave party dans le désert près du kibboutz de Reim.
48 policiers et 10 membres du Shin Bet figuraient également parmi les victimes, selon les chiffres publiés par leurs services. Il est incertain s’ils comptent parmi les morts civils ou militaires.
Le Hamas a surpris Israël tôt samedi matin, prenant d’assaut la barrière de sécurité à la frontière et infiltrant les communautés du sud du pays, un poste de police, une base militaire et un festival de musique organisé le jour de la fête juive de Simhat Torah, célébrée samedi dernier.
L’organisation terroriste a filmé et diffusé des vidéos de ses membres terroristes commettant leurs massacres, viols, décapitations et actes de torture.
Outre plus de 1 400 morts israéliens et 3 300 blessés, environ 150 Israéliens ont été kidnappés dans la bande de Gaza et sont désormais retenus en otages.
Israël, en réponse, a rapidement déclaré la guerre aux organisations terroristes de la bande de Gaza et s’est lancé dans une campagne de frappes aériennes. Israël a indiqué que 1 500 autres terroristes du Hamas avaient été tués sur son territoire, où les combats ont duré plusieurs jours.
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