Nouveau séisme d’une magnitude de 6,4 dans le sud de la Turquie ressenti en Israël
La police a déclaré qu'il n'y avait pas de signalement de blessés ou de dégâts dans le tremblement de terre israélien, mais la Turquie a fait état de six morts et huit blessés

Six personnes ont trouvé la mort dans la secousse de magnitude 6,4 survenue lundi soir dans la province turque de Hatay (Sud), a annoncé mardi l’agence publique de secours Afad, deux semaines après le séisme qui a fait plus de 41.000 morts en Turquie.
Près de 300 personnes ont été hospitalisées, dont dix-huit dans un état grave, selon la même source.
Ce nouveau tremblement de terre, considéré comme une réplique du premier, est survenu à 20H04 (17H04 GMT) quatorze jours après le premier et a été encore suivi de 90 répliques, dont l’une de magnitude 5,8, selon l’Afad.
Simultanément, au moins 150 personnes ont été blessées dans la région d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, ont annoncé les Casques blancs, secouristes qui opèrent en zones rebelles en Syrie.
L’Institut géologique a déclaré qu’une secousse a été enregistrée en Israël lundi soir, quelques instants après qu’un autre fort séisme a frappé la région frontalière entre la Turquie et la Syrie.
La police a déclaré qu’il n’y avait pas de signalement immédiats de blessures ou de dommages dans le tremblement de terre israélien, qui, selon l’Institut géologique, a frappé le nord du pays peu après 19 heures.
Des habitants de plusieurs communautés en Israël disent avoir ressenti des secousses.
???? #Turkey Coming up images of the New #Earthquake 6.3 that hit #Hatay today. pic.twitter.com/yR0lE9pQmv
— N I L E_A L E R T S (@NILEALERTS) February 20, 2023
La violence de la secousse a également été ressentie dans plusieurs pays de la région, au Liban et à Chypre notamment, selon des correspondants de l’AFP.
La première secousse, de magnitude 6,4 et avec pour épicentre Defne, un district proche d’Antakya (Turquie), est survenue à 20H04 (17H04 GMT) et a été très violemment ressentie par les équipes de l’AFP à Antakya et à Adana, 200 km plus au nord.
Elle a été suivie trois minutes plus tard d’une nouvelle secousse de magnitude 5,8 à Samandag, localité côtière plus au sud.
Selon l’agence turque de secours Afad, au moins deux autres secousses de magnitude 5,2 se sont produites en soirée. Des « répliques le long de la faille » anatolienne et non de nouveaux « séismes indépendants », a précisé le Dr Övgün Ahmet Ercan, ingénieur spécialiste de géophysique.
A Antakya, la grande ville de la province de Hatay, des bâtiments endommagés par le séisme dévastateur du 6 février se sont effondrés dont le siège du gouvernorat.
L’hôpital public du port d’Iskenderum et l’hopital universitaire Mustafa Kemal d’Antakya ont été évacués par précaution, a rapporté l’agence de presse DHA, et les patients en soins intensifs transférés dans un hôpital de campagne. Le centre de coordination des secours de l’Afad a lui aussi été évacué.
Une alerte pour risque de submersion sur la côte turque a été émise, avant d’être levée.
Un tremblement de terre de faible intensité avait secoué Israël et le nord de la Cisjordanie tôt samedi, selon le Service géologique d’Israël.
Selon les experts, de tels tremblements de terre de faible intensité se produisent régulièrement en Israël, de par sa position le long d’une ligne de faille active, la faille syro-africaine, déchirure dans la croûte terrestre qui longe la frontière entre Israël et la Jordanie.
Des tremblements de terre de grande ampleur s’y produisent en moyenne une fois tous les 80 ans, mais le dernier a eu lieu il y a plus d’un siècle.
Toutefois, le récent tremblement de terre qui a endeuillé la Turquie et la Syrie a attiré l’attention sur la relative impréparation d’Israël à un séisme de grande ampleur, les experts soulignant que des centaines de milliers de personnes pourraient alors se retrouver sans abri.