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Nucléaire : l’AIEA évoque sa coopération avec l’Arabie saoudite et l’Égypte

Le chef de l’organisme de surveillance nucléaire a révélé la nature de la coopération, tandis que Ryad souhaite exploiter d’importants gisements de minerai d’uranium

Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, de l'Argentine, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse concernant la surveillance par l'agence du programme d'énergie nucléaire de l'Iran, au Centre international de Vienne, en Autriche, le 7 juin 2021. (Crédit : AP Photo/Lisa Leutner)
Le directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique, Rafael Mariano Grossi, de l'Argentine, s'adresse aux médias lors d'une conférence de presse concernant la surveillance par l'agence du programme d'énergie nucléaire de l'Iran, au Centre international de Vienne, en Autriche, le 7 juin 2021. (Crédit : AP Photo/Lisa Leutner)

Le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique, Rafael Grossi, a déclaré mercredi que son organisation aidait l’Arabie saoudite et l’Égypte à développer l’énergie nucléaire, selon Reuters.

Grossi a pris la parole lors d’une conférence en Arabie saoudite.

Le ministre saoudien de l’Énergie, le prince Abdulaziz bin Salman, a déclaré au Sommet sur les minéraux du futur à Ryad, en janvier, que le pays avait l’intention d’utiliser ses grands gisements de minerai d’uranium pour développer l’énergie nucléaire.

« Permettez-moi d’être très précis à ce sujet, nous avons une énorme quantité de ressources en uranium que nous aimerions exploiter et nous le ferons de la manière la plus transparente. Nous ferons appel à des partenaires », a déclaré Abdulaziz à la conférence le 12 janvier, selon le reportage.

Il a déclaré que le pays publierait bientôt les détails de sa stratégie énergétique, y compris en ce qui concerne les solutions d’énergie verte.

L’Arabie saoudite travaillerait déjà sur des technologies nucléaires avec la Chine.

Israël se méfie des plans saoudiens visant à développer un programme nucléaire et a exprimé ses préoccupations aux responsables américains de la sécurité et du renseignement en août 2020, avait rapporté le site d’information Walla à l’époque.

A LIRE : Le programme nucléaire saoudien donne la migraine à Israël

Citant un responsable israélien anonyme, le rapport a déclaré que le bureau du Premier ministre, sous la direction du Premier ministre de l’époque, Benjamin Netanyahu, traitait la question avec un haut niveau de sensibilité en raison des préoccupations concernant les liens officieux d’Israël avec le royaume.

Sur cette photo du 22 novembre 2020, le prince héritier d’Arabie saoudite Mohammed bin Salman assiste à un sommet virtuel du G-20 organisé par vidéoconférence, à Riyad, en Arabie saoudite. (Crédit : Bandar Aljaloud/Palais royal saoudien via AP, Fichier)

D’une part, Israël ne considère plus l’Arabie saoudite comme un ennemi, mais plutôt comme un partenaire dans la lutte contre l’Iran chiite et ses mandataires au Yémen, au Liban, en Syrie et à Gaza. Une puissance arabe sunnite dotée de l’arme nucléaire pourrait contribuer de manière significative à dissuader l’Iran de commettre une agression dans la région.

Jérusalem espère que le royaume suivra l’exemple des Émirats arabes unis et s’entendra sur un accord de normalisation, ou du moins encouragera d’autres pays du Golfe à le faire.

Les Émirats arabes unis exploitent déjà une centrale nucléaire pour produire de l’électricité.

Le Wall Street Journal et le  New York Times ont tous deux cité en 2020 des responsables des services de renseignement américains inquiets de la possibilité que Ryad emprunte le même chemin. Aidé par la Chine, le royaume a construit une installation pour extraire le yellowcake d’uranium du minerai d’uranium, qui peut être enrichi en combustible pour obtenir une arme nucléaire.

Les Saoudiens ont commencé à travailler sur plusieurs projets d’énergie nucléaire il y a plus de dix ans ; l’un d’eux vise à construire 16 réacteurs nucléaires d’ici 2040, un autre forme des techniciens pour l’extraction et l’exploitation de l’uranium.

Ryad n’a pas caché son intention de devenir une puissance nucléaire si l’Iran créait un précédent.

Le programme nucléaire iranien fait l’objet d’intenses négociations en ce moment à Vienne pour relancer un accord de 2015 avec les puissances mondiales qui ont levé les sanctions de l’Iran en échange de restrictions sur son programme visant à l’empêcher d’obtenir des armes nucléaires.

Des véhicules et des excavations vus sur un site à Sanjarian, près de Téhéran, précédemment identifié comme un site de recherche nucléaire iranien, sur une image satellite du 18 janvier 2021. (Crédit : The Intel Lab/Maxar)

Les États-Unis se sont retirés du Plan autoproclamé d’action globale conjoint en 2018 et ont réappliqué des sanctions. L’Iran a réagi en abandonnant certains de ses propres engagements, notamment celui tenant à l’auto limitation en matière d’enrichissement de l’uranium.

Bien que l’Iran affirme n’avoir aucune velléité de produire des armes nucléaires, les experts avertissent que ses activités actuelles le rapprochent du seuil nécessaire pour fabriquer des bombes.

D’autre part, Israël, dont on pense qu’il possède un arsenal nucléaire, s’est toujours activement opposé aux efforts des autres États de la région pour acquérir des armes non conventionnelles. Le Moyen-Orient est une zone instable, et la dernière chose que souhaite Jérusalem est une course aux armements nucléaires qui pourrait faire basculer de façon spectaculaire l’équilibre des forces et mettre en péril son avantage militaire actuel sur ses voisins.

Sur cette photo fournie par le bureau des médias de la présidence égyptienne, le président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi s’exprime lors d’une conférence internationale de la jeunesse, dans la station balnéaire de la mer Rouge de Charm el-Cheikh, en Égypte, le lundi 10 janvier 2022. (Crédit : Bureau des médias de la présidence égyptienne via AP)

Les liens secrets entre Israël et l’Arabie saoudite se sont réchauffés ces dernières années. Le changement de politique aurait été dirigé par le prince héritier Mohammad Bin Salman, qui considère Israël comme un partenaire stratégique dans la lutte contre l’influence iranienne dans la région.

L’Égypte se penche également depuis des décennies sur l’énergie nucléaire et avait signé des accords de coopération avec la Russie pour construire une centrale électrique, sans que le projet aboutisse.

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