Officiel du Fatah : Arafat a déclenché la Seconde Intifada après Camp David
Abdel-Elah Atirs affirme aussi que l'ancien leader palestinien a encouragé des émeutes mortelles après l'ouverture des tunnels du mur Occidental en 1996
Un officiel du Fatah a confié que le leader palestinien Yasser Arafat avait tacitement incité les Palestiniens à lancer la Seconde Intifada, après la rupture des négociations de paix de Camp David en 2000.
« Yasser Arafat, puisse-t-il reposer en paix, a signé les Accords d’Oslo, puis est rentré ici », a déclaré Abdel-Elah Atirs dans un entretien accordé à la télévision palestinienne plus tôt ce mois. « Quand il est allé à Camp David et qu’il a vu que Jérusalem, ou une partie de la ville, ne faisait pas partie de l’accord, il est revenu et nous a suggéré de lancer la Seconde Intifada ».
« Le thermomètre du Fatah est prêt à suivre n’importe quelle direction », a-t-il ajouté, cité par MEMRI.
Le membre du Conseil révolutionnaire du Fatah a également assuré qu’Arafat était derrière la révolte mortelle de 1996, survenue après l’ouverture au public par Israël des tunnels du mur Occidental.
« Quand il a vu [l’ouverture] du tunnel du mur Occidental, c’est lui qui a dit aux gens de descendre dans la rue et de se battre, et nous avons donc lancé une Intifada », a-t-il expliqué.
La Seconde Intifada, qui a commencé à l’automne 2000, a vu environ 140 attentats suicides à la bombe cibler des bus, des restaurants et d’autres zones civiles israéliennes, avant d’être réprimée avec le lancement de l’Opération bouclier défensif par Tsahal au printemps 2002.
Ces commentaires donnent encore plus de crédit à l’affirmation selon laquelle la Seconde Intifada – qui a commencé en septembre 2000 à la suite d’une visite controversée du chef de l’opposition de l’époque, Ariel Sharon, sur le mont du Temple – était moins un soulèvement palestinien spontané qu’une tentative préméditée d’Arafat d’enflammer la rue par la base.
De nombreux responsables israéliens ont fait valoir qu’Arafat en avait été l’instigateur, en partie pour détourner les accusations de son refus de progresser vers un accord de paix global dans les négociations de Camp David.
Un haut responsable du Hamas avait clamé en 2014 qu’Arafat avait fourni des armes au groupe terroriste à la suite de l’échec des pourparlers de Camp David en juillet 2000.
A LIRE : 5 jours surréalistes en Floride passés avec le « Prince vert », le sauveur de vies