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Plan Trump : Erdogan dénonce la « trahison » de certains pays arabes

"La Turquie ne reconnaît pas et n'accepte pas ce plan qui anéantit la Palestine et fait main basse sur Jérusalem", a insisté le président turc

Le président turc Recep Tayyip Erdogan montre une carte représentant l'évolution du territoire palestinien, à l'Assemblée générales des Nations unies à New York le 24 septembre 2019. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP
Le président turc Recep Tayyip Erdogan montre une carte représentant l'évolution du territoire palestinien, à l'Assemblée générales des Nations unies à New York le 24 septembre 2019. (Crédit : Drew Angerer/Getty Images/AFP

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a accusé vendredi certains pays arabes de commettre une « trahison » en restant « silencieux » face au plan américain censé, selon le président américain Donald Trump, régler le conflit israélo-palestinien.

« Les pays arabes qui soutiennent un tel plan commettent une trahison envers Jérusalem, ainsi que leur propre peuple et, plus important, toute l’humanité », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours devant des responsables de son parti, l’AKP, à Ankara.

« L’Arabie saoudite est silencieuse. Quand vas-tu faire entendre ta voix ? Oman, Bahreïn, pareil. Le gouvernement d’Abou Dhabi applaudit. Honte à vous ! Honte à vous ! », a déclaré M. Erdogan lors d’un discours à Ankara.

M. Erdogan, ardent défenseur de la cause palestinienne, avait jugé mercredi que ce plan, qui présente notamment Jérusalem comme la « capitale indivisible d’Israël », était « absolument inacceptable ».

« La Turquie ne reconnaît pas et n’accepte pas ce plan qui anéantit la Palestine et fait main basse sur Jérusalem », a insisté M. Erdogan vendredi. « Jérusalem est notre ligne rouge », a-t-il répété.

Jérusalem est un point de friction dans les relations entre la Turquie et les Etats-Unis, déjà très tendues sur de nombreux dossiers internationaux.

Les dirigeants turcs avaient critiqué avec virulence l’initiative du président Trump qui avait reconnu en 2017 Jérusalem comme la capitale de l’Etat d’Israël, et y avait déplacé l’ambassade américaine.

La presse turque proche du pouvoir s’en prend régulièrement à certains pays arabes, notamment l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis, qu’elle accuse de s’être rapprochés d’Israël sur fond d’hostilité commune envers l’Iran.

Les relations de la Turquie avec ces deux pays se sont dégradées après l’assassinat, à Istanbul en 2018, de l’éditorialiste saoudien Jamal Khashoggi. En dépit des tensions, M. Erdogan s’en prend rarement frontalement à Ryad.

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