Israël en guerre - Jour 572

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Plus de 70 exécutifs locaux réclament un débat avant l’adoption de la réforme

Parmi eux se trouvent des partisans de la réforme visant à affaiblir le système judiciaire, qui souhaitent néanmoins un débat préalable

Des Israéliens manifestent contre le projet de réforme judiciaire, dans l'implantation d’Efrat en Cisjordanie, le 11 février 2023. (Crédit : Gershon Elinson /Flash90)
Des Israéliens manifestent contre le projet de réforme judiciaire, dans l'implantation d’Efrat en Cisjordanie, le 11 février 2023. (Crédit : Gershon Elinson /Flash90)

Plus de 70 exécutifs locaux se sont entendus pour demander l’organisation d’un débat entre les deux parties sur la réforme judiciaire du gouvernement, a fait savoir, dimanche, le site d’information Ynet.

L’information est sortie au moment où le président Isaac Herzog devait adresser un discours exceptionnel à la nation, dimanche soir, suite à ses appels au débat.

Figurent dans les rangs de l’initiative des autorités locales Oded Revivi, maire d’Efrat, l’une des plus grandes implantations israéliennes de Cisjordanie.

Revivi a déclaré soutenir à titre personnel le projet de loi, qui souhaite affaiblir la Cour suprême de justice et instaurer un contrôle politique des nominations judiciaires, entre autres mesures, mais souhaiter la tenue d’un véritable débat avec ceux qui s’y opposent, dans l’intérêt de l’unité du pays.

Une petite manifestation contre la réforme judiciaire a eu lieu à Efrat samedi soir, comme en des dizaines d’autres endroits dans le pays, dont un événement phare à Tel Aviv qui a attiré pas moins de 150 000 manifestants, selon les organisateurs.

Évoquant la société israélienne, Revivi a déclaré que les exécutifs locaux souhaitaient « s’assurer, ensemble, de préserver ce qui a été construit ici depuis des années ».

Le maire d’Efrat, Oded Revivi, s’exprime lors d’une conférence de presse à Efrat, le 31 juillet 2019. (Gershon Elinson/Flash90)

« La situation est explosive. Il faut impérativement un débat avant de pouvoir continuer sur cette lancée », a-t-il affirmé.

« Je soutiens la réforme [judiciaire], mais nous manquerons notre objectif si nous laissons derrière nous des pans entiers de la population. »

Il a ajouté que nombre de citoyens israéliens craignaient que leur voix ne soit ignorée par les gouvernants.

« Il faut que les décideurs s’assurent de faire les choses comme il se doit et que la population en ait conscience », a-t-il insisté.

Le maire de Dimona, Benny Biton, assiste à une conférence à Tel Aviv, le 19 février 2020. (Miriam Alster/Flash90)

Le directeur adjoint de la Fédération des exécutifs locaux, le maire de Dimona, Benny Biton, membre du Likud du Premier ministre Benjamin Netanyahu, a déclaré à Ynet, dans une interview avec Revivi, qu’il était lui aussi favorable à la réforme, « mais pas d’accord [sur le fait de] ne pas en débattre au préalable ».

« Des personnes de bonne volonté s’inquiètent et nous faisons face à une véritable crise. Tout doit être fait pour que les opposants [à la réforme] s’expriment », a déclaré Biton, précisant qu’une fois organisé, le groupe d’autorités locales s’entretiendrait avec Netanyahu et Levin.

Le maire d’Herzliya, Moshe Feldman, qui a également pris part à l’interview, a dit craindre que la contestation, houleuse, conduise sous peu à des violences physiques. « Un jour ou l’autre, quelqu’un sera blessé : il faut tout faire pour que cela n’arrive pas », a-t-il dit.

Le président Herzog a appelé le gouvernement et l’opposition à débattre du projet de loi, ce à quoi Netanyahu et les membres de sa coalition se sont dits prêts, sans toutefois accepter d’interrompre le processus législatif, condition sine qua non des personnalités de l’opposition pour la tenue du débat.

Le président Isaac Herzog avertit lors d’une conférence à Tel-Aviv qu’Israël est
« au bord d’une lutte interne qui pourrait nous dévorer tous », le 24 janvier 2023. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

L’action des exécutifs locaux est intervenue au moment même où les leaders de la plupart des partis d’opposition annonçaient la tenue d’une conférence de presse conjointe, ce lundi à la Knesset.

« Il y a urgence. Nous ne laisserons pas l’Etat d’Israël être détruit », ont déclaré les dirigeants de Yesh Atid, Kakhol lavan, Yisrael Beytenu et Avoda dans un communiqué.

Une grève de grande ampleur du secteur privé doit se tenir ce lundi pour manifester contre les projets du gouvernement. Il est prévu que les manifestants se rassemblent à Jérusalem devant la Knesset.

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